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"Horreur de moi !", comme avait coutume de dire Jean Nougier. Oui, horreur de moi ! pour avoir oublié les apparitions motocyclistes signées Georges Pichard dans Charlie Mensuel (Ce que "Jacques" signale den commentaire du dernier article, qu'il en soit remercié). Compagnon de route de Charlie, Pichard a commencé sa carrière avant la guerre (né en 1928), donc bien avant celle des énergumènes qui l'accueillirent dans les années 70. Il travaillait alors à des bandes dessinées dans des publications fort bien-pensantes, La Semaine de Suzette ou La Veillée des Chaumières ! C'est peu dire que sa rencontre avec l'équipe de Charlie allait donner une nouvelle orientation à sa carrière. Pourtant, le Pichard "érotique" tout comme sa future "Paulette" existaient déjà dans ses dessins dits "humoristiques" publiés par les journaux Le Hérisson (sur papier vert) et Marius (papier rose) ou encore Le Rire. On le voit aussi dans l'hebdo V Magazine, qui a déjà accueilli en 1962 la Barbarella de Jean-Claude Forest. Pichard met en scène des hommes plutôt bas-de-plafond et des femmes (souvent une seule) bien pourvues par la nature de ces "caractères secondaires de la sexualité", tels que définis par les Encyclopédies. Sous le crayon de Pichard, ces caractères n'avaient rien de "secondaires" et passeront à "essentiels" de façon éclatantes. En complicité avec Wolinski, auteur des "textes", il signe en 1970 dans Charlie les aventures "épastrouillantes" d'une héroïne qui allait faire sa célébrité : PAULETTE ! Cette "pauvre petite fille riche" traverse tous les continents, tous les milieux sociaux. Brièvement, elle se trouvera aux mains de Hell's Angels dont elle dit "qu'ils font tout sur leur moto... TOUT !"
Le 15 mars 1972 paraît CULBUTEUR, une revue motocycliste qui a l'ambition d'enterrer toutes les autres rangées au rayon "tas de boulons". Elle meurt après une douzaine de numéros (mai 1973) tandis que son initiateur, le contestataire Patrice Vanoni part vers de nouvelles aventures (reporter pour TF 1, attaché culturel d'ambassade et aujourd'hui chroniqueur dans Moto Revue Classic).
Culbuteur a ouvert son premier numéro par une bande dessinée sortie de nulle part au titre insolite : "Les Manufacturées". C'est le cinéaste Claude Faraldo (*) qui est aux manettes de textes mis en images par Pichard. Les planches de cette BD se succèdent à peu près régulièrement, mais les lecteurs de Culbuteur resteront sur leur faim avec la disparition de la revue. La dernière planche paraît dans le numéro 11, mais il y en avait 10 autres à venir pour connaître la fin de l'histoire ! Il faudra attendre 1974 pour ça, lorsque Charlie Mensuel reprend "Les Manufacturées" dans ses numéros 60 à 62. Réédition conforme à l'original qui rend justice au dessin noir et blanc de Pichard (pointillés, hachures). Lequel subira l'outrage d'un barbouillage en couleurs dans une édition cartonnée (1980 ?).
(*) OVNI du cinéma français, Claude Faraldo est l'inoubliable auteur de "Themroc", à revoir en intégralité sur : https://twitter.com/hashtag/themroc
Impossible de résumer le scénario des "Manufacturées" complètement foutraque et où la moto, quoique essentielle dans le déroulement de l'histoire, tient - graphiquement - peu de place. C'est surtout le prétexte à célébrer de pulpeuses académies, en réaction à une mode qui mettait alors en valeur des mannequins-vedettes aux formes peu prononcées, voire androgynes, telles que représentées par Twiggy ou Jane Shrimpton surnommée "The Shrimp" (La Crevette).
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... précision : lorsque Charlie, lui, était tout petit. Ce qui remonte aux années 60. D'ailleurs, il ne s'appelait pas Charlie mais Hara Kiri et il était vraiment petit, car conçu pour tenir dans la poche. Je ne sais plus si je l'ai eu dans ma poche, mais je l'ai eu dans les mains. De même que le numéro suivant, format identique mais couverture bleue si je me souviens bien. Je n'ai pas grand mérite car, comme beaucoup de jeunes à l'époque (j'en fus) j'avais été victime des méthodes de vente des vendeurs à la sauvette de ces petites publications vite-fait-bien-fait-sur-un-coin-de-gaz.
Ils sévissaient sur les Grands Boulevards et surtout au Quartier Latin, attraction de la jeunesse comme le sont aujourd'hui les Halles. Un Quartier Latin pas encore vérolé par les marchands de fringues (oui, ça a existé). C'était celui des cinémas-art-et-essai où l'on espérait s'instruire en allant voir "Un été avec Monika", tragique chef d'œuvre d'Ingmar Bergman dont un critique de cinéma (Le Figaro ? L'Aurore ?) avait écrit qu'il était "pornographique". Il est vrai que ce film venait de Suède et était interdit aux moins de 16 ans, soit pour des jeunes gens la meilleure des publicités. Ce Quartier Latin, c'était aussi celui des librairies Gibert, des gargotes à frites "nature" ou bien - luxe ! - la "strasbourg-frites" à l'huile de cachalot dont le fumet imprégnant les vêtements vous faisait ensuite repérer partout où vous passiez. Le cri de guerre de ces vendeurs (il est question de Hara-Kiri, au cas où vous seriez égaré), ce cri de guerre c'était :
"Vous n'avez rien contre les jeunes ? Alors achetez-moi ça !"
Pour moi en un certain jour, le "ça" fut donc Hara-Kiri. Mais rien à voir avec les numéros qui allaient suivre et que tout le monde connaît... Aujourd'hui surtout ! J'ai suivi Hara-Kiri et les divers titres qu'il a engendrés. Pas toujours régulièrement, sauf Charlie Mensuel plein de BD et, bien sûr, Charlie Hebdo. On n'était pas si nombreux que ça. Bien moins que les millions de janvier 2015...
Il faut seulement espérer que parmi ceux-là il en restera quelques uns qui auront compris que sous couvert d' humour - ce qui n'était pas toujours le cas - le dessin d'un Reiser, d'un Cabu, la photo détournée d'un Pr Choron, les rêveries dessinées de Gébé pouvaient vous rendre moins bête pour la journée.
UNE PARENTHÈSE HISTORIQUE
On a écrit que c'est l'américain "MAD" qui a inspiré H-K. À voir car, outre le fait que cette revue était pratiquement introuvable en France, disponible au compte-gouttes chez deux ou
L'une des premières planches de Wolinski nettement marquée par l'influence de Will Elder
trois libraires éclairés (ex : Le Minotaure, à Paris et peut-être Brentano's), elle était réalisée par des dessinateurs "professionnels", ce que n'étaient pas du tout ceux de H-K. Créateur de MAD en 1952, Harvey Kurtzman (initiales prédestinées ?...) avait déjà un sérieux passé dans les "comics", de même que Wallace "Wally" Wood ou Will Elder, autres "pointures" du magazine (dessin ci-contre de W. Elder). Enfin leur style, qui peut se qualifier de "classique", acquis dans les grandes écoles de Cartoonists, n'avait rien à voir avec celui des fous furieux qui allaient alimenter les pages de Hara-Kiri, tous jeunes, débutants, autodidactes. S'adressant aux étudiants des campus universitaires, MAD publiait des parodies de bandes dessinées célèbres (Walt Disney, Mandrake, Dick Tracy), d'émissions de télé populaires, de séries, d'annonces commerciales ou de films à succès. Le but était de faire rire d'abord, par la dérision. Pas question de s'attaquer au "politiquement correct" dont on ne savait d'ailleurs pas ce que c'était... (Ça leur viendra beaucoup plus tard). Pas question non plus de montrer dans MAD des seins ou des fesses (de femmes), encore moins le "full frontal nudity" qui deviendra quasiment la signature d'un Georges Wolinski.
Les États-Unis devront attendre pour ça la révolution underground, des années plus tard. Les innombrables comics que la presse "alternative" engendrera, révéleront plus largement les Crumb avec ses Zap Comix, Spain Rodriguez (couverture de la revue Screw au nom très explicite, à gauche), l'hallucinant S. Clay Wilson et ses démoniaques Hell's Angels ou Gilbert Shelton qui traversera l'Atlantique avec ses Fabulous Freak Brothers. Plus tardivement, on verra la Little Annie Fanny de Will Elder dans Playboy , parodie érotico-comique des aventures de la pauvre orpheline Little Orphan Annie. Hugh Hefner, le directeur, exigeait que dans chaque chapitre de Little Annie celle-ci apparaisse nue, au moins une fois ! (extrait ci-contre). Une soi-disant révolution sexuelle était passée par là.
ET LA MOTO DANS TOUT ÇÀ ?
Pas plus aux États-Unis qu'en France la moto n'inspirera durablement les dessinateurs des revues satiririco/humoristiques. Dans les années grises 1960/70, la moto n'est pas devenue l'un de ces objets de consommation, cibles dignes d'exciter la critique acide des artistes du crayon ou de la plume. Fidèle à sa formule, MAD offre en 1954 un "Wild 1/2" parodiant "The Wild One" qui est le titre du film platement traduit chez nous par "L'Équipée sauvage" que vous savez (ci-contre la couverture du numéro 15 dans lequel était publiée "Wild 1/2" et, ci-dessous, les deux premières planches). Beaucoup plus tard, en 1970, la moto fera la "une" de MAD avec une parodie d'Easy Rider baptisée "Sleazy Rider" (sleazy =miteux). On reste dans le calembour, la grosse farce collégienne sinon universitaire. En France, l'influence des artistes de Hara-Kiri sur le dessin satirique est immense. Il y a un avant et un après H-K qui a rendu ringard les publications "destinées à la jeunesse", malgré les efforts d'un "Pilote" qui piquera même des dessinateurs à Charlie. Toute une génération dessinera (et écrira = le modèle est Cavanna) dans un "style" libéré des contraintes éditoriales et artistiques. Pilier de Charlie, Willem parlera à une époque (dans Libé ?) d'une sorte d'école qu'il baptisera les "paschiadins", ces nombreux dessinateurs qui ne "chiadent" pas leurs dessins. On est vraiment bien éloigné de MAD.
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Bien sûr, l'année ne fait que commencer et notre journal de "déférence" a encore 11 mois pour nous reparler moto... Espérons ! À vrai dire, il faut la débusquer, la moto dont il est question dans notre titre. Elle est en page 14 (n° du 20/01) et un petit bout en est visible sous les fesses d'un monsieur très propre sur lui. Il le faut car c'est Serguei Pougatchev, un "oligarque". Vous savez, cette caste d'affairistes déjà très-très riches et qui se sont fait des choses (ω de la vie) en or à l'arrivée de Poutine aux manettes : privatisation des chantiers navals, des mines de charbon, du pétrole, des banques, etc. Son nom n'est pas inconnu dans notre pays ou plutôt à Monaco qui vit naître et mourir vers 1999/2000 une société de location de limousines de luxe. En 2009, son fils Alexandre Pougatchev s'illustre en relançant à coups de millions d'euros le quotidien France-Soir qui baissera le rideau à la fin de 2011. De son côté, Papa s'était offert la prestigieuse épicerie Hédiard, place de la Madeleine à Paris. Sous sa direction, de mai 2011 à juin 2012, le fiston la conduisit sans faiblir vers la ruine.
Malice de la photographe Abbie Trayler Smith, ou volonté du sujet lui-même, le fond sur lequel se détache Serguei évoque l'auréole des saints dans la peinture des icônes russes...
Aujourd'hui en disgrâce auprès de Poutine qui lui a mis la justice russe aux fesses, Serguei Pougatchev vit sous la menace d'une note de recherches d'Interpol. Entouré de gardes du corps et bardé d'avocats, il est exilé en Grande-Bretagne d'où il ne peut sortir. Cependant, voyez comme il a gardé au cœur un petit côté fleur bleue. Comme un joujou, il conserve dans son bureau (là où fut prise cette photo) une Indian qui semble être une Chief de 1953 - à confirmer - Pour ce qu'on en voit, ça a l'air d'être une vraie. Peut-être à peine customisée par un habillage en peau d'mé et quelques pièces dorées ici et là. Personne ne lui a parlé de la Midual, sinon il y en aurait une à la place de cette Chief. Aux États-Unis, selon son année, cette dernière vaut de 15 à 25 000 malheureux dollars, une misère comparée à la merveille française ! Et on se demande bien pourquoi il n'est pas parmi les enchérisseurs chez Bonham's et autres Mid America, ce qui lui aurait permis d'emporter une Cyclone "Board Tracker" de 1915, partie (vendue ?) à 551 200 dollars... (*)
Une Chief 1953 semblable au modèle "Pougatchev" à la couleur près. Celle-ci a été vendue par Yesterdays, spécialiste néérlandais en machines rares et de qualité. Parfois d'origine française...
M'est avis, cependant que ce qui ferait le plus d'effet sur des copains milliardaires, ce serait d'exposer dans son bureau une machine archi-authentique. Et quoi de plus authentique que cette Chief déterrée il n'y a guère, absolument complète, quoique un peu trouée...
Acquise par le musée motocycliste de Charlotte, en Caroline du Nord, celui-ci a décidé de ne pas la restaurer et l'expose telle quelle. Toutes les offres d'achat ont même été repoussées !
(ω) J'ai encore dans l'oreille le rocailleux accent pyrénéen de Jacques Duclos, dirigeant du PC français dans les années 50/60, lorsqu'il fustigeait les patrons français soumis aux "grrrossiômmmes de la finance" ! Depuis l'ère Poutine, il a dû se retourner plusieurs fois dans sa tombe...
(*) Chiffre relevé chez Paul d'Orléans qui a dressé la liste des 20 motos les plus chères du monde (http://thevintagent.blogspot.fr/2010/11/top-20-at-auction-updated.html). Très instructif ! Parmi ces 20 machines, on ne trouve que trois européennes : BMW à compresseur 1939 (3ème) et deux Ducati, GP 10 et GP 11 (18 et 20ème). Ce qui tendrait à définir l'attitude de l'amateur américain : 1/ C'est sa valeur marchande qui fait l'intérêt d'une moto. 2 / Il n'y a au monde qu'un type de moteur important, c'est le V twin (15 sur 20). J'ai dit bizarre, moi... comme c'est étrange... !
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Au début ce ne furent que des à-coups au moteur, de plus en plus répétés jusqu'au 80 ème tour. Cependant, un tour de plus et il aurait peut-être fallu revenir à pied. Informé, le chef-mécano a décidé une intervention d'urgence et s'est mis de suite à l'ouvrage. En une petite heure, c'était plié avec montage de deux bouts de tuyaux à ressort. Öhlins, EMC ou Hyperpro n'en fabriquant pas d'aussi petits, on s'est rabattu sur ceux de chez Stent, pas mal non plus. Ils disent que c'est garanti à "vie", je veux bien les croire car ça vaut la peau des yeux. Une semaine après, tout va bien. OOOOUUUFFF !
♥
Pour patienter, avant de revenir aux choses sérieuses, un p'tit Miquet que j'ai pêché il y a longtemps sur le ouèbe. Ancien puisqu'il date des assassinats contre des médecins favorables à l'IVG aux États-Unis. Toujours malheureusement d'actualité pour l'autre raison que vous savez !
(Pas trace du nom de l'artiste américain)
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(Plus que jamais, on clique pour agrandir !)
On a déjà vu "Bévélo" lors d'une aventure précédente qui donnait dans l'anticipation (voir Z'humeurs & Rumeurs du 28/08/2013 sur Overblog). Ici, il a pris un coup de rétro et on apprécie son interprétation de la mécanique, précise mais pas simplement technique. Dans un sens, c'est plus facile - voire - que d'avoir à mettre en scène des machines modernes aux carénages copies-carbone... On appréciera aussi le discret hommage rendu au grand Daniel Rebour. Bref, ON EN REDEMANDE ! et on remercie Bévélo d'avoir choisi ce blog comme premier "éditeur".
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Notre reporter bénévole Pierre Meyer a dû s'intéresser aux courses de motos avant de devenir l'envoyé spécial de Moto Revue sur les Grands Prix (voir les deux précédentes livraisons de "Photos trouvées"). Cependant, il était moins méthodique que par la suite et dans son album il a placé ses photos un peu au hasard. Et surtout sans ordre chronologique. On peut reconstituer celui-ci, mais avec des réserves sur les dates qui accompagnent ses photos, indiquées sur de minuscules étiquettes un peu baladeuses... Ainsi, quelques unes marquées "Monza" sont datées de 1960 à 1963. Elles sont malheureusement trop peu nombreuses...
(On clique sur les images pour les agrandir)
Jacques Bussillet, alias "Bubu", vigilant et vénérable gardien du Temple de la Compétition des années 1960/70 a apporté quelques précisions bienvenues. Merci à lui ! Elles figurent en rouge à la suite des légendes primitives. On se reportera aussi avec profit à l'article "Photos trouvées : Spa 1962" auxquelles "Bubu" a ajouté son grain de sel.
1960 : Carlo Ubbiali vient de remporter l'épreuve des 250 sur sa M.V. Avec quatre victoires sur les six épreuves de la saison, il conserve son titre mondial acquis en 1959 avec la même machine. Celle-ci est une bicylindre double ACT qui n'aura qu'une brève et épisodique existence, suite au retrait "officiel" de l'usine (1961).
Vue quelque part dans l'enceinte de Monza en 1960, une Aermacchi 175 de la formule "Sport" italienne qui réunissait 35 concurrents.
Toujours dans la catégorie 175 "Sport", la Ducati victorieuse en 1960, pressée entre deux Moto Morini. Une petite écurie rouge qui fait rêver !
Deux fois troisième en 1962 à Assen et Monza (photo ci-dessus), Silvio Grassetti hisse la twin 350 Bianchi à la cinquième place du Championnat mondial. Ce sera, au niveau international, la meilleure performance jamais obtenue après-guerre par la marque.
L'originale distribution des twins double ACT Bianchi, création du prolifique ingénieur Lino Tonti (Document extrait du l'ouvrage "Le piu famose moto da corsa - par Brizio Pignacca, Edisport, sans date, années 60 ?).
Cette même année 1962, l'œil de Pierre Meyer a été attiré à Monza par une Bianchi "historique" qui fut pilotée par Tazio Nuvolari au milieu des années 20 (Champion d'Italie 1926, catégorie 350). Ne vous laissez pas abuser par les deux échappements (c'est déjà arrivé...), il s'agit bien d'un monocylindre double ACT pas d'un twin. On n'oublie pas que le nom de Bianchi fut porté durant plus de 15 ans au premier plan de l'actualité sportive grâce à un immense champion du nom de... Fausto Coppi !
Un peu de charme dans ce monde cruel et comme je n'aurai guère d'autre occasion à l'avenir de publier cette image... j'en profite ! On ne s'éloigne pas de Bianchi car il s'agit d'une publicité de la marque sur ses cyclomoteurs des années 50 l'Aquilotto ("Aiglon", à droite) et le Sparviero ("Épervier" = demoiselle en short).
Encore une curiosité, à peine plus récente que la Bianchi-Tazio puisqu'il s'agit d'une machine modernisée avec un moteur de... Rudge 500. "Elle fera une dizaine de tours à une honnête moyenne avant de rendre l'âme", nous dit Pierre Meyer. Ce fameux Rudge 4 soupapes, radiales dans sa dernière version, fit bien des heureux durant les compétitions de la décennie 30/40. Il y avait de quoi avec les 45 ch développés par le modèle 500 (il exista en 350 et 250) qui se couvrit de lauriers dans le Tourist Trophy et sur le Continent.
Que du beau linge en 1963 sur la ligne de départ des 500 ! Tout au fond, en pôle position, Mike Hailwood sur M.V. "Privat", puis Derek Minter (n° 7) sur Gilera 4 cylindres, le 4 est Remo Venturi (Bianchi 454 cm3), Phil Read est sur une deuxième Gilera (n° 6). Le 26 est Jack Findlay sur la Matchless G50 dont l'apparition suscita beaucoup d'espoir parmi les privés, heureux de disposer d'une alternative au Norton Manx. Mais à Monza, il y avait encore 11 Norton contre 7 Matchless (simple ACT...). La mieux placée sera justement celle de Jack l'Australien, deuxième derrière Hailwood vainqueur, mais à deux tours...
La photo "d'après" (trouvée sur le site Metzeler.com). Guère impressionné par la concurrence des "usines", le pilote Matchless n° 15 a déjà doublé la première ligne. "Bubu" dit qu'il s'agit de Paddy Driver.
Deux pilotes non identifiés (125 ? 250 ?) dans la célèbre "Curva Parabolica" qui précède les tribunes de l'arrivée. "Bubu" dit : deux Honda 125 avec Taveri n° 20 et un Japonais.
Un départ de la catégorie 350 avec, de droite à gauche : Paddy Driver (Norton); Frantisek Stastny (Jawa) ; Silvio Grassetti (Bianchi). Date inconnue, la seule chose sure est que ça n'est pas Monza 1963 car Stastny n'y était pas. Une idée, quelqu'un ? "Bubu" dit : c'est en 1962, avec Read, n° 4 en arrière-plan.
Des couleurs de carénage qui pourraient être celles d'une M.V. (haut en rouge, bas argent) et des échappements d'une 4 cylindres, le lieu est bien la "Parabolica" de Monza, mais quel pilote et en quelle année ? "Bubu" dit : il s'agit de Grassetti sur la 250 Benelli 4 cylindres, couleurs bleu et argent. Sans doute en 1961, plutôt en 1962. Selon Moto Revue, les Benelli de ces deux années à Monza étaient des monos en course, les 4 cylindres n'ayant participé qu'aux essais.
(À suivre)
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Distingué lecteur germain de ce blog, Dieter s'interroge sur la marque du moteur qui équipe cette machine figurant dans le livre "définitif" de Gilles Fournier sur les cyclecars et voitures françaises B.N.C. (Bollack - Netter & Cie). Pour cet auteur, il s'agit d'une Albatros à moteur Buchet, le pilote étant André Lombard, personnage qui attachera son nom à divers cyclecars dans les années 20.
On clique pour agrandir les images comme celle ci-dessus extraite du livre de G. Fournier.
Voici les indications qui accompagnent la photo originale (ci-dessus) conservée à la Bibliothèque Nationale : "14-12-12 Lombard sur Albatros, participant motocycliste à la course de Gometz-le-Châtel ". On passe sur l'erreur de lieu puisque le décor est celui d'un vélodrome (sans doute le Parc des Princes) et non d'une course de côte comme l'était la réunion de Gometz. L'Albatros était la marque des productions cyclistes, motocyclistes et automobiles du sieur Henri Billouin († 2 avril 1929) et dont le magasin de vente était établi au 104, avenue de Villiers, Paris 17e. En matière de motos, il présenta surtout le catalogue des Griffon à moteurs Zedel. Ponctuellement il exista des machines de course siglées L'Albatros (ou Albatros) et équipées de moteurs d'autres origines, tels que le Deckert mono à culbuteurs, et aussi des Buchet à côté de plus paisibles AZ (Amstoutz) ou Quentin, Monarque et Givaudan. Pour faire bonne mesure, on y ajoutera les moteurs SIGMA 4 cylindres qui motorisaient les automobiles. Bien qu'ayant, selon son catalogue, "ses" usines à Saint-Etienne, il est probable que Billouin ne construisit rien lui-même, faisant effectivement appel aux nombreuses fabricants stéphanois aptes à fournir tout matériel à des détaillants.
Selon les extraits du Livre d'or de L'Albatros (marque déposée le 18 janvier 1901, cf forum "Tontonvelo"), les premières machines motorisées portant ce nom apparaissent en 1905 dans des épreuves sur vélodromes. Les Fossier, Pernette, Grapperon - tous sur des L'Albatros - s'y rencontrent régulièrement dans une sorte de "National Circus" sur toutes les nombreuses pistes de l'Hexagone, de Paris à Toulon, de Nantes à Montluçon, soit au total une vingtaine de réunions dans la saison 1905/06. On n'y trouve qu'une seule victoire sur circuit de vitesse, c'est en 1906 celle de Pessé en 1/3 de litre au Circuit des Ardennes, "faisant les 200 kilomètres à une moyenne de 75 kilomètres à l'heure". Des chiffres assez optimistes surtout relevés dans une épreuve sur route (celles de l'époque !) et surtout lorsqu'on sait que Giuppone, le vainqueur général de l'épreuve, a tourné à 76,813 km/h sur une Griffon d'au moins 500 cm3 et sans doute bien plus (750, voire 1000 !). La publicité abusive n'est pas une nouveauté moderne...
Pour en revenir à la photo de la B.N., il faut remarquer que le nom de Buchet ne figure pas en légende. Celle-ci est "gravée" sur la gélatine de la plaque, et en l'inversant (facile avec Photoshop) on lit seulement la date, le nom de Lombard et Albatros. Ce qui a peut-être incité à attribuer à Buchet la paternité du moteur, c'est le culbuteur très apparent que l'on distingue en haut du cylindre, une technique exceptionnelle dans la moto française de l'époque, mais caractéristique des Buchet.
Cependant il existe une autre photo de cette machine, publiée en avril 1913 par La Vie Automobile & Motocycliste. Selon la légende qui l'accompagne, il s'agit du coureur "Lombard, qui a battu le record des 10 kilomètres pour motos de 500 cc, à une moyenne de 96 kilomètres à l'heure". Pas la moindre trace d'un article correspondant. Étonnante moto de record avec un porte-bagages et une immatriculation. La fourche est différente de celle qui équipe le modèle de Gometz.
Le profil visible sur cet autre document permet de mieux voir que la longue tige de commande de ce culbuteur est unique, les deux autres tiges situées devant et derrière le cylindre étant des tirants de fixation dudit cylindre. On en arrive à une seconde et "audacieuse" supposition : ce culbuteur commanderait à la fois l'admission ET l'échappement. Ce qui sera précisément le choix technique des moteurs 4 cylindres des premiers cyclecars Salmson des années 20. Dénommés "Salmson Type AL", leurs deux dernières initiales signalaient l'apport de André Lombard à la marque ! Cette fois il s'agit bien de "notre" Lombard. (Parenthèse : un FAJ qui passerait par là serait bien inspiré de nous en dire plus, si possible avec dessins à l'appui. Appel reçu ?).
Capture d'écran (dailymotion) d'un moteur mono-culbuteur sur une Bignan.
Le nom de Lombard figure pour la première fois dans la presse cycliste de 1897. Les sources sont loin d'être claires et concordantes mais il semblerait qu'il s'est signalé en battant le record du 500 mètres et du kilomètre sur le célèbre tandem électrique Clerc & Pingault. S'il s'agit bien du même, on le découvre plus franchement motocycliste en 1913. Le 28 avril, il est troisième des 500 à la Côte d'Argenteuil sur une Automoto dont on ne sait rien de plus. Détail intéressant, la vieille marque de Saint-Etienne propose à cette époque sur catalogue un modèle "Course" de 500 cm3 avec un moteur à soupapes en tête signé Moser (Suisse).
Le moteur à soupapes en tête du catalogue Automoto 1913 existait en 350 cm3 et 500 ou encore 550 cm3. Les deux versions "Course" ci-dessus diffèrent par l'absence de pédalier et la présence d'un insolite porte-bagages (550). La position des deux guidons est aussi différentes. Quelle que soit la cylindrée, aucune de ces machines n'est connue à ce jour. Leur prix n'est sans doute pas étranger à cette rareté : la plus chère des 500 culbutées était vendue 2 100 F soit 500 F de plus que la bicylindre en V latérales Type "Sport". Pas de prix annoncé pour la 550 qui, sur la photo, présente l'embrayage optionnel à 120 F.
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Trouvé dans une de ces revues qui firent battre nos cœurs d'adolescents…
On clique = on agrandit (parfois)
(Commentaire garanti d'époque)
La lingerie féminine de l'époque se devait d'être surtout hygiénique avant d'être aguichante. Quoique un peu de rusticité a son charme...
La moto, apparue à la fin de 1948, est une Peugeot Type 56 de 125 cm3 ou une 156 de 150 cm3. Les 25 cm3 de différence permettaient d'acheter une machine sans bon d'achat, lequel était obligatoire pour les moins de 125. De plus, ce bon était réservé à certaines administrations et à des professions bien particulières telles que vétérinaires, médecins , représentants de commerce, etc.
Cette nouvelle génération de Peugeot bénéficiait d'un circuit redresseur-batterie (sous la selle) fournissant un éclairage plus puissant et régulier. On pouvait aussi alimenter un avertisseur visible sur la précédente photo.
Bel exercice d'équilibre qui n'est pas à la portée de tout le monde.
Enfin à l'aise, Jeannette a même retiré sa montre qu'elle avait au poignet gauche. Le "maillot" intégral n'est pas dû à une pratique bien connue des dames mais au coup de pinceau du retoucheur qui est passé avant nous. En 1949, on ne rigolait pas avec ces choses-là !
Le retoucheur de "maillot" a encore frappé, mais il aurait pu aussi supprimer l'alliance que l'on devine à l'annulaire gauche de notre Jeannette. Un peu de nos illusions s'en est allé... le cœur de la belle était déjà pris !
♥ ♥ ♥
Cet "article" (si l'on peut dire) a déjà été publié sur Z'humeurs & Rumeurs le 20 juillet 2014
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Dans le journalisme, "l'angle" est ce qui définit la façon dont on va traiter son sujet. Il peut être économique, humanitaire, humoristique, pamphlétaire, etc, le choix est vaste. Visiblement c'est l'angle bucolique qu'avait choisi l'envoyé spécial de Moto Revue au G.P. de Belgique, écrivant dans son "chapô" de présentation : "C'est dans une nature magnifiquement parée de toutes les gammes de verts, où l'aubépine et le lilas sont seulement en train de fleurir que s'est couru, dimanche 8 juillet, le 35e Grand Prix de Belgique des motos sur le circuit de Spa-Francorchamps".
Par la suite, le travail du journaliste est de s'en tenir à cet angle tout au long de son article. Heureusement, celui de Moto Revue n'a pas tenu la distance et il est revenu au compte-rendu que l'on attend d'une revue au titre très explicite.
En rouge, des précisions apportées par Jacques Bussillet, alias "Bubu", vénérable Gardien du Temple de la Compétition des années 1960/60. Grâces lui soient rendues !
Passé de M.Z. à Suzuki à la fin de 1961 dans des circonstances rocambolesques, Ernst Degner (ici sur la 125 Suzuki) va apporter le titre mondial des 50 à la firme japonaise en cette année 1962. La concurrence est alors féroce dans cette catégorie où s'affrontent les machines officielles des usines Honda et Suzuki, Kreidler, Itom et les Tomos yougoslaves. Après Monza, le circuit de Spa est celui où l'on enregistrait les moyennes les plus élevées : 137,330 pour Degner en 50, avec le record du tour à 138,235 km/h.
Sur le podium de la victoire, Degner vient de triompher en 50 cm3 d'une concurrence rassemblant la crème des pilotes dont Hans-Georg Anscheidt (D) ou Luigi Taveri (CH). Sans oublier ceux qu'il retrouvera au cours de la saison, les Jan Huberts (NL), Mitsuo Itoh (J) ou Hugh Anderson (NZ) et autres Tommy Robb (IRL).
L'épingle de la Source à Spa est assez caractéristique pour qu'on reconnaisse les lieux ainsi que les gendarmes belges, mais l'année est douteuse. En effet, la photo est censée représenter Jean-Pierre Beltoise (Kreidler) en 1962, alors qu'il ne figure ni parmi les engagés ni dans le classement. Rien non plus sur lui dans le texte de Moto Revue. Notre photographe inconnu et bénévole (voir le premier "Photos trouvées" du 9/12/2014) aurait-il été victime d'un "patinage" de la mémoire ?
Fumio Itoh est célèbre pour être le premier pilote japonais à avoir gagné le Tourist Trophy 1963, sur une Suzuki en 50 cm3 comme ici. Il courait également en 125. Il fera aussi un passage par l'automobile, signant en 1968 un raid publicitaire Milan-Naples à plus de 122 de moyenne sur 750 km d'autoroute. Sa voiture était une Suzuki "Fronte" motorisée par un bicylindre 360 cm3 deux-temps. Ce raid fut effectué également en compagnie du champion automobile Stirling Moss sur une voiture identique (ci-dessous).
Le Néérlandais Huberts vient de sortir son Kreidler 50 du virage aigu de la Source et passe devant les tribunes avant d'attaquer le raidillon. La Source tire son nom de l'hôtel visible au fond (peut-être aussi d'une véritable source ?). Jan Huberts terminera le championnat mondial à la 4e place (et non 3e comme l'indique ouiki) avec plusieurs podiums et deux victoires à Clermont-Ferrand (Charade) et en Allemagne de l'Est (Sachsenring). "Bubu" dit : Cette machine est une 125, pas un 50, donc ce n'est pas Huberts...
De même, Didier G. avait émis des réserves, au vu du mégaphone (rare sur un 2 temps à cette époque...). Quel œil de Sioux !
Les E.M.C. de Joseph Erhlich, qui "chauffe" ici l'une d'elles, furent parmi les rapides deux-temps du championnat mondial au début des années 60. Autrichien émigré en Angleterre vers 1930, Ehrlich y apporta sa technique du monocylindre double-piston avec chambre d'explosion commune (façon Puch).
Trois E.M.C. 125 étaient engagées à Spa dont l'une était confiée à Mike Hailwood qui mène ici devant Paddy Driver (photo avec autographe de ce dernier). Elles firent 3, 4 et 5 avec Driver, Hailwood et Rex Avery, mais dominées par les impériales Honda de Taveri, vainqueur suivi de Redman.
Avec trois exemplaires de sa 4 cylindres, plus une à Bogaerts le pilote belge "de service" Honda ne craignait pas de voir s'échapper la victoire en 250. Les Adler, Aermacchi, Bultaco ou Guzzi et NSU menées par des privés ne sont pas de taille. Jim Redman et Bob McIntyre vont donc faire un peu de spectacle en tête avec leurs tonitruantes japonaises, devant Luigi Taveri le seul autre Hondiste en piste car Raymond Bogaerts a disparu, moteur mort dès le premier tour ! Avec 4 victoires dans les quatre premiers G.P. de la saison, Redman est le mieux placé pour en gagner un de plus et conforter sa position au mondial, mais à quelques kilomètres de la fin du dernier tour, on apprend qu'il passe au ralenti, et c'est McIntyre (photo) qui empoche les gros points de la victoire. Alors qu'il avait 1 minute de retard sur Redman le discipliné Taveri, très gentleman, ralentit lui aussi et passe la ligne d'arrivée 1/10e de seconde derrière Redman deuxième.
La catégorie 500 ne rassemble que des coureurs privés sur Norton ou Matchless puisque la M.V. de Mike Hailwood (photo) est une "Privat", l'usine ayant annoncé son retrait officiel de la compétition. C'est donc sans forcer que Mike l'emporte, en tête de bout en bout durant 211 km. Onze concurrents sur 23 sont classés, le dernier, sur Norton, étant à 3 tours du vainqueur... Excellente légende, sauf que s'il s'agit bien de Hailwood, "Bubu" dit : sa machine est une 250, mais laquelle ?
Seul pilote français engagé, le champion de France Jacques Insermini (Norton) a dû abandonner au 5e des 15 tours de l'épreuve. Avec Jacques Collot, il fut l'un des rares de nos champions à figurer dans le Continental Circus qu'il quitta vers 1964. En 1968, il entame une carrière d'acteur au cinéma dans "Mister Freedom" (1968). Ensuite, doté d'une nature "intéressante" il se tourne vers le cinéma X. Jusqu'en 1984 on trouve son nom au générique de plus de 35 films dans cette spécialité, dont 6 dans la seule année 76 !
Deux des affiches où Jacques Insermini apparaît, dont l'une avec son portrait au milieu, en bas à gauche. Sur l'autre, il est l'un des partenaires de l'insatiable Karine Gambier, séduite par son imposante carrure que l'on peut admirer en bas à gauche de l'affiche (il a été un renommé champion des lutteurs-cascadeurs avant d'être motocycliste). On se souviendra évidemment de Karine Gambier dans l'immortel "L'infirmière n'a pas de culotte" ...
SPÉCIAL SIDECARS ET...
... SURPRISE ! SURPRISE ! Cette photo qui, recadrée, illustre le reportage de Moto Revue sur ce même G.P. de Spa. L'envoyé spécial de la revue rouge, qui signait Pierre Meyer, ne fait donc qu'un avec l'auteur des photos rassemblées dans l'album "Photos trouvées", échappant ainsi à l'anonymat. Enfin un point d'Histoire éclairci !
Grâce à Moto Revue, on sait que les trois attelages en tête de la meute qui attaquent le raidillon sont, dans l'ordre : Florian Camathias (passager Winter), Fritz Scheidegger (Robinson) et Claude Lambert (Herzig). À l'arrière-plan, les derniers passent le pont de l'Eau Rouge situé au bout de la ligne droite des stands.
Parti en tête, Camathias y restera durant les 8 tours de la course, résistant aux assauts de Scheidegger que l'on aperçoit derrière à quelques fractions de seconde. Au passage, on apprécie les diverses façons qu'ont les photographes d'utiliser la barrière dite "de sécurité". Debout dessus pour avoir une vue plongeante, calé sur les coudes afin de ne pas bouger, sous la barrière, au ras du sol (tout à gauche), ce qui a dû fournir un cliché spectaculaire (si réussi !).
L'attelage de Scheidegger, au même endroit que précédemment. La course est jouée, et les photographes sont moins excités !
Chris Vincent dans le virage de la Source, avant qu'il ne casse dans le 5e tour le moteur de sa BSA twin. Bien que sur-vitaminée, sa culbutée n'était pas de taille à contrer la puissance des BMW double-arbre. C. Vincent s'en convaincra en passant ensuite à la flat teutonne.
Toutes les BMW RennSport ne se ressemblent pas et chacun y applique ses recettes personnelles, autant sur le moteur que sur le châssis. Celui-ci doit supporter certaines contraintes, illustrées ici par Claude Lambert en plein dérapage dans La Source.
Toujours à La Source, encore une BMW, ici celle de Otto Kœlle.
Avec 10 secondes d'avance, Florian Camathias a eu raison de Scheidegger et reçoit le bouquet traditionnel. Mais c'est un troisième larron qui se mêle au championnat et emportera le titre mondial : Max Deubel, le troisième à Spa.
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