• À peine a-t-on le dos tourné qu'une méchanceté se prépare ! On a appris à 17 h 50 ce 31 juillet que le déménagement de la Collection se ferait le mardi 4 août, à l'initiative personnelle du maire d'Amnéville sans autre concertation et, bien sûr, sans inventaire préalable ! Comme par hasard ça se passe au mois d'août lorsque les gens intéressés sont démobilisés ou en vacances. M. le maire agit comme ces chefs d'entreprises qui profitent des congés et de l'absence de ses employés pour déménager les machines d'une usine. Ça rappelle des histoires guère reluisantes et pas vraiment à l'honneur de leurs auteurs. Plusieurs d'entre elles se sont d'ailleurs déroulées dans l'Est, serait-ce ce genre de méfaits qui aurait donné des idées au maire d'Amnéville ?

    La F.F.V.E. à Paris suit de près les événements de même que ses Délégués dans la région. Les journaux locaux ont été alertés, alors dans les jours qui viennent n'oubliez pas de les lire, de les acheter et de faire savoir aux rédactions ce que vous pensez de cette affaire. Idem sur les réseaux sociaux. Ça s'appelle faire le "buzz" et aujourd'hui c'est une vraie force !

     


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  • À vrai dire, l'affaire est à l'arrêt pendant les vacances comme toutes celles du même genre qui occupent la France. Cependant il est possible de faire le point et c'est plutôt positif.

    Au 10 juillet dernier, une visite à Amnéville-lès-Thermes a permis de confirmer la fermeture du Musée du Cycle et de la Moto et d'apprendre que toutes les machines étaient toujours en place. Le maire de la ville, Eric Munier, a demandé des devis à des déménageurs sans que l'on sache vers quelle destination s'opérerait ce déménagement.Musée Maurice Chapleur : où en est-on ?

    Une réunion est prévue (maintenant ce sera pour la rentrée) entre la mairie d'Amnéville, la Communauté de Communes de Lunéville, la DRAC (Direction Régionale des Activités Culturelles) et le représentant du Ministère de la culture. Le sujet de cette réunion est de trouver une solution au rachat de la Collection Chapleur et de décider de son lieu d'exploitation.

    Des discussions et décisions qui ont eut lieu à ce jour, il ressort des points encourageants dont :

    La Collection est un ensemble inaliénable qui relève du domaine public. Elle ne peut donc en aucun cas être vendue à une personne privée ou entité privée. Elle est destinée à être exposée au public.

    Affaire à suivre, donc à l'automne.

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  • L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    La bicyclette n'aura jamais autant mérité son surnom de "petite reine" que pendant ces années d'occupation. Elle circule à 10,7 millions d'exemplaires en 1942, soit 3,2 millions de plus qu'avant la guerre. Et elles ne sont pas bousculées, ni dans les rues, ni sur les routes où ne roulent plus que 680 000 voitures, soit trois fois moins qu'en 1939. À Paris cette prolifération de bicyclettes a créé une petite industrie du garage à vélos, ce véhicule devenu si précieux et si facile à voler. On peut y garer des motos, ou du moins des vélomoteurs comme celui qui est stationné, avec son cache-phare, en bout de file au centre de l'image ci-dessus (Photo Marcel Bovis). Tous et toutes sont pourvus de la plaque d'immatriculation réglementaire et du disque blanc fixé au bas du garde-boue arrière. On aura évidemment reconnu le décor caractéristique  des quais de la Seine... et aussi la Place de la Concorde (ci-dessous, photo Pierre Zucca) où l'on compte une douzaine de cyclistes et un fiacre mais pas l'ombre d'une voiture.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

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    CEUX QUI POUVAIENT ROULER

    Les premiers sont évidemment les occupants dont les véhicules ont d'abord pénétré la France à une vitesse... médusante. Mécanisée à outrance, bien que n'ayant négligé ni les cavaliers ni les cyclistes, la Wehrmacht a dû ensuite renforcer son front de l'Est où ses blindés, camions, voitures et motos commençaient à rencontrer une forte résistance depuis l'entrée en guerre de l'Union Soviétique.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    Un motocycliste allemand dans les rues d'une ville de l'Ouest ne semble pas troubler les habitants qui lui tournent le dos, intentionnellement ou pas. Tous, sauf  l'adolescent au milieu, de face... Prestige de l'uniforme ou plutôt de la D.K.W. du pilote ? (Photo Collection François Robinard).

    L'invasion des troupes allemandes suscita des réactions diverses dans la population française. Bien sûr la crainte, en souvenir des exactions commises durant la première guerre, amplifiées par les rumeurs les plus folles (les mains coupées des petits enfants...), mais aussi la curiosité et une sorte d'admiration devant des troupes jeunes, dynamiques, disciplinées en violent contraste avec la débandade des nôtres.

    Certains spectateurs se laissèrent aller lors de leur entrée dans Paris le 14 juin 1940. Témoin ce tableau édifiant rapporté dans La Gerbe : "À midi, on fraternisait avec les Fridolins. Y en avait même qui allait un peu fort. Rue Lafayette, pendant le défilé, une grosse bonne femme pouvait pas tenir en place. Elle arrêtait pas : "Oh ! Qu’y sont beaux ! Et ces chevaux ! (...), voyez-moi ça ces beaux hommes ! Et ces canons ! Et ces motos ! Ah ! ils avaient pas d’essence ? Et pas de matériel ? On s’est foutu de nous !". À la fin, je voyais qu’elle allait applaudir. J’ai été obligé de lui dire : Dites donc, la petite mère, tenez-vous un peu ! Y a des gars qui sont morts…".

    (Précisons que La Gerbe était un journal violemment antisémite, pro-allemand, collaborationniste. Le rédacteur en chef en était Marc Augier, motocycliste convaincu. Il publia quelques textes dans Moto Revue des années 30, suite à un voyage à travers l'Allemagne dont il revint enthousiaste. En 1942, il combattit les Russes dans la L.V.F. puis plus tard dans la Waffen S.S. française. Il se retrouva en Italie à la fin de la guerre puis disparut. Condamné à mort par contumace en 1948, il s'enfuit en Argentine dont, gracié, il revint en 1953. Parmi ses nombreux ouvrages dont on peut se passer, on retiendra "Une moto pour Barbara", publié sous le nom de Saint Loup en 1973. Il en fera la promotion en février (ci-dessous) lors du rendez-vous des motards de la place de la Bastille, en compagnie de l'actrice Yveline Arnaud qui lui aurait inspiré le personnage de son roman. Avec cinq films à son palmarès, le demoiselle est célèbre - entre autres - pour son rôle dans "Les nuits chaudes de Justine").

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

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    ... OÙ L'ON RETROUVE LE FLAT-TWIN NATIONAL

     Grâce au livre "Gnome & Rhône - L'histoire des Motocyclettes", fruit du travail commun de Daniel David, Alain Chapeau et Stéphane Clergerie, on a appris que la marque avait construit durant l'occupation 3255 motocyclettes dont un millier en 100 cm3 (voir article du 26 juin dernier). Au vu des photos qu'on connaît de cette période, ces deux-temps étaient plus que rares. À vrai dire, on n'en connaît pas une image montrant l'un d'eux en situation. Par contre, la production des grosses cylindrées a été - relativement - plus abondante, d'autant que l'occupant a exigé qu'il en soit construit sous sa domination. C'est l'attelage Gnome 800 AX2 qui avait eu sa préférence car il en avait récupéré un certain nombre suite à la débâcle de notre armée et il avait pu juger de ses qualités.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    Quelque part sur le front de l'Est, un attelage AX2 qui a terminé sa carrière aux mains de l'ennemi et devient un jouet pour une insouciante jeunesse locale.

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    Une autre en bien meilleur état a repris du service sous l'immatriculation Wehrmacht.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    Quelques Indian ont survécu à la campagne de France et l'une d'elles se retrouve en 1941 à Rochefort-sur-Mer, probablement à l'École de l'Armée de l'Air... occupée.

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    La Gnome & Rhône AX2 800 fut suffisamment résistante pour traverser toute la guerre et se retrouver en activité vers 1944, toujours aux mains de ces souriants soldats allemands. Mais cette fois avec une différence d'importance : ils sont prisonniers des... GI's américains que l'on aperçoit à l'arrière-plan à gauche ! (Le document provient du blog de "dada77139") 

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    Sur une Gnome & Rhône X40, un membre de l'escorte officielle de Pétain (fourragère de la Légion d'Honneur ) se livre à l'une des évolutions toujours très prisées dans la police et dans l'armée. Un exercice peut-être un peu "déplacé" étant donné les circonstances... 

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    À Paris, la police utilise ses Gnome & Rhône "ordinaires" en concurrence avec ses René Gillet.

    Les flat-twins culbutées resteront donc françaises car réservées à la police et à l'escorte officielle du maréchal Pétain et de Pierre Laval dans leur gouvernement replié à Vichy. Baptisées X40, elles sont constituées d'un mélange savant de pièces d'AX2 et de X saupoudrées de quelques éléments de CV2. Elles furent produites à une centaine d'exemplaires et certaines ne finiront leur service qu'en 1960, après avoir escorté les présidents successifs de notre République rétablie.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    AU DÉBUT DE 1941, une "Armée Nouvelle" est crée en zone "nono" (non occupée) sous l'égide des autorités de Vichy (Photo ci-dessus ECPAD). Elle est constituée par 6 Légions de garde stationnées dans six grandes villes, auxquelles s'ajoutent une Légion en Algérie, une au Maroc et une autre en Tunisie. Ces Légions deviennent ensuite en mars 1942 des Régiments de la garde. Chacun d'eux est formé de deux groupes de quatre escadrons (1 à cheval, 2 portés et 1 motocycliste). L'engagement de 1, 2 ou 3 ans est ouvert à tout Français de moins de 35 ans, ayant effectué deux ans de service militaire, titulaire du Certificat d'études primaires et au casier judiciaire vierge. Les moins de 20 ans doivent fournir une autorisation parentale... Enfin, selon l'ignoble "statut" du 3 octobre 1940 que vient de signer le gouvernement de Vichy, la Garde est interdite aux Juifs.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    Dans une exposition non-située, un stand "publicitaire" à la gloire de la cavalerie de la Garde. Faute d'y exposer un cheval, l'attelage René Gillet en tenue d'apparat y est à l'honneur, armé du fusil-mitrailleur 24-29. Le panneau "7" au premier plan cache ce qui semble être l'arrière d'une moins prestigieuse bicyclette. L'ensemble est réalisé au bénéfice d'une jeunesse encore un peu... tendre.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    L'affiche de cette Armée Nouvelle est alléchante et présente un militaire déjà gradé bénéficiant d'une solde tout autant alléchante. Un contrat de 3 ans donne droit à une "prime" de 3500 F et 2000 F par an lors d'un réengagement. Logé et habillé gratuitement, le garde (stage de 6 mois) touche de 720 à 990 F, somme qui peut atteindre plus de 1000 F (Maréchal-des-logis-chef), puis 1500 F pour un adjudant-chef. Les avantages d'une paye régulière sont appréciables à un moment où le kilo de viande (bœuf) est à 72 F... lorsqu'il y en, de même que le litre de lait à 4,60 F, soit 1 F de moins qu'un œuf. De plus, et cela a une importance au moins égale, l'engagement permet d'échapper au S.T.O., ou d'éviter la sinistre Légion des Volontaires Français recommandée chaleureusement par le bon Maréchal car, a-t-il déclaré : "(elle contribue) à écarter de nous le péril bolchevique (...) en sauvant l'espoir d'une Europe réconciliée". Cette L.V.F. finira absorbée par la S.S. nazie et disparaîtra dans l'apocalypse de la chute de Berlin en 1945. L'autre échappatoire était de passer dans la clandestinité qui alors n'a qu'un nom : le maquis.

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    La publicité subliminale n'a pas encore ÉTÉ "découverte", mais elle se pratiquait déjà en 1942 par le Secrétariat d'État à la Guerre qui édita cette affiche. En effet, elle s'adresse à presque toutes les couches de la population masculine. Le cheval est là pour rappeler ses origines au paysan (*) et quel jeune citadin ne se verrait pas chevauchant une motocyclette (présente par deux fois) ou aux commandes d'un char ou d'une auto-mitrailleuse ? Enfin, outre le prestige de l'uniforme, l'accent est mis sur les moyens d'une armée sportive.

    (*) ... légère contradiction avec les bonnes paroles du maréchal Pétain prônant par ailleurs le retour aux travaux des champs car : "La terre, elle, ne ment pas" (Phrase due à l'historien Emmanuel Berl qui lui rédigea ses premiers discours).

    L'album de famille des Français 1940-1970 (6)

    Dans les archives de l'E.C.P.A.D. on trouve cette photo sous le label "VICHY" et représentant un concurrent du rallye cycliste Orange-Nîmes en 1942 disputé entre plusieurs régiments de cavalerie. L'homme est un chasseur du 7e Régiment de chasseurs à cheval caserné à Orange, mais on ne trouve rien de plus sur cette "cavalerie cycliste". Il semble que faute de cheval, on se contentait de la "petite reine", mais on mettait déjà l'accent sur la sécurité grâce au casque à portée de la main. 

    L'affiche promettait une armée "sportive" et sur ce dernier point, les candidats à l'engagement ne seront pas déçus. En effet, au cours des mois suivants leur statut riche en péripéties va évoluer, et pas toujours dans le meilleur sens.

    (À suivre)

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  • Traces 10 : l'enduro au poil !

    UNE PHOTO pour commencer, et faire en sorte que (comme ils disent tous dans le poste aujourd'hui) cette chronique vous apporte un peu de fraîcheur en ces temps caniculaires. Il y a déjà quelques mois que je l'ai trouvée sur le ouèbe, mais je l'ai gardée sous le coude ne sachant qu'en faire. Le doute m'habitait, perplexe que j'étais sur le sexe de la personne chargée du contrôle. Sa morphologie ambigüe comme sa chevelure unisesque typique de la période du "flovèrepovère" m'obligeait à rester sur la réserve jusqu'à ce que... 

    Traces 10 : l'enduro au poil !

    ... tout récemment une autre photo, toujours du ouèbe, levait les doutes sur la question : ce jeune était bien UNE jeune, épaulée par une bonne copine tout aussi à l'aise qu'elle. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser de la première photo, la jeune fille ne refuse pas "un p'tit bisou" au pilote mais poinçonne simplement le carton qui est attaché à son cou. Service-service, même si on était en plein Peace & Love !

    Traces 11 : Enduro au poil !

    ON RESTE EN PLEINE FRAÎCHEUR et en plein vintage (Ha ! Ha ! permettez que je pouffe !) avec cette couverture d'une revue hongroise (?) qui remet à l'honneur un système de douche-camping fort ingénieux. Et écologique aussi puisqu'il recycle la faible quantité d'eau que contient une cuvette. Genre de mouvement perpétuel. Moins écolo, la Trabant de l'arrière-plan et son bicylindre deux-temps trop pollueur pour être honnête. Elle sera victime de l'air du temps, au même titre d'ailleurs que les Ossa et Penton (la KTM à l'américaine) des enduristes des photos précédentes.

    Traces 11 : Enduro au poil !

    Les problèmes d'hygiène ont depuis longtemps été un souci du voyageur. En particulier l'automobiliste (idem le motocycliste) du début de l'autre siècle, jamais sûr du degré de confort qu'il allait trouver à l'auberge de l'étape. Le gant-douche résolvait une partie du problème, de même que le seau en toile et le tube-raccord. Cependant rien n'est dit sur la vasque indispensable à la réception de l'eau des ablutions, ni sur la façon de la vider après usage. Dans ce domaine, la "méthode hongroise" marque un indéniable progrès.

    Traces 11 : Enduro au poil, douche écolo !

    À PROPOS D'HYGIÈNE il y a celle des corps et aussi celle des esprits. Ce truc, vous savez, "mens sana in corpore sano" des pages roses du p'tit Larousse. Dans la presse en général, et dans celle qui traite de la mode du luxe, en particulier, il y a du boulot côté mens sana. Selon les gazettes, le commerce du luxe subit de fortes variations. Et comme je vous sais avide de nouvelles, autant vous dire qu'en ce moment, ça va mal chez les fashionistas (et fashionistos ?). En clair, dans la presse moins de pognon à foutre en l'air. Finies les semaines de shooting avec la cohorte des mannequins, des habilleuses, des maquilleuses, des coiffeuses sur les plages des Caraïbes ou les plateaux mongoles, le bush australien n'est plus abordable, pas plus que les rizières thaïlandaises. Aujourd'hui, on fait tout à la maison ! Jusque dans la salle de bains et même au p'tit coin avec le rouleau de PQ et le balai en décor. Dans les années 90, les publicitaires Italiens avaient lancé la mode du porno-chic. Aujourd'hui, on en est au porno-chiottes...

    Traces 11 : Enduro au poil, douche écolo !

    On rentabilise les... lieux comme on peut, même dans une photo dont on cherche encore la signification, comme d'ailleurs sur la première.

    Traces 11 : Enduro au poil, douche écolo !

    LE REPORTAGE dans les années 10/20 du siècle précédant nécessitait un matériel aussi important qu'encombrant et dont l'escabeau n'était pas le plus discret. Cependant cet "accessoire" permettait (et permet toujours) de dominer la situation lorsque la concurrence obstruait la vision. Il donne aussi des vues sous un angle original. Aujourd'hui l'appareil-photo s'est miniaturisé, mais un escabeau moins encombrant reste à inventer. Peut-être un modèle gonflable ?

    Traces 11 : Enduro au poil, douche écolo, PQ vedette...

    INCONNUE il n'y a guère, la motocyclette De Pontherey le devient chaque jour un peu moins. J'ai déjà signalé quelques informations la concernant dans un article du mois de juin. C'était à propos du Musée Chapleur dont elle est l'une des raretés, pour ne pas dire plus étant donné qu'elle est le seul exemplaire connu actuellement de cette marque. Aujourd'hui c'est d'Espagne que nous vient un nouvel élément... d'époque. La coupure de presse ci-dessus est extraite du journal barcelonais Los Deportes du 29 mars 1903. Dans ce compte-rendu d'une exposition sur l'automobile, on apprend que De Pontherey exposait "varios tipos de motociclos" qui se vendent "en crecido número", ce que votre espagnol courant vous permet de traduire... Le même journal publiait des annonces publicitaires pour la petite Clément et pour une "La Mecánica" d'un certain José Casanovas, qui ressemblait furieusement à une Pécourt (La Victoire), Peugeot ou autre française à moteur Zedel.

    Traces 11 : Enduro au poil, douche écolo, PQ vedette...

    UN CYCLECAR qui faute avec une moto, ça peut donner ce résultat, mais qui en sait plus sur cette machine ? La fourche vient sans doute d'une F.N. mais le reste...

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  • L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Dans les années difficiles, deux privilégiés sur Terrot (à gauche) et Motobécane munies du masque de phare réglementaire avec "fenêtre" de 10 cm x 1 cm. Le personnage de droite est chaussé en "triple semelles" et son trench-coat, comme celui de son voisin ne sont pas du premier venu.

    LES RESTRICTIONS ne touchent pas tous les Français de façon égale. Certains bénéficient de passe-droits tout à fait "légaux" de par leur profession (médecins, vétérinaires, ingénieurs, responsables d'industrie, commerçants, etc). Ils ont droit à une allocation d'essence et à l'indispensable Ausweispapier. D'autres obtiennent ces avantages par des moyens inavouables, mais en général avec l'accord tacite des services de police français et... allemands en zone occupée. Alors que le moindre bout de tissu n'est obtenu que moyennant des "points L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)textile", ou au prix de marchandages tortueux, être habillé et chaussé correctement est un signe insolent d'aisance. C'est aussi un défi de la part d'une jeunesse classée "J 3" par référence à la catégorie des tickets de rationnement auxquels elle avait droit de 13 à 21 ans. Plus communément, on la catalogua   "swing" puis "zazou" en référence au jazz plus ou moins "francisé" qu'elle écoutait de façon plus ou moins clandestine.

    UN INTERMÈDE TRAGI-COMIQUE

    Elle dérange encore plus cette jeunesse par ses vêtements, veste trop longue avec pantalon à mi-mollet, chaussures à triple semelle crêpe chez les garçons, jupe (plissée) au-dessus du genou pour les filles avec chaussures à talons hauts (semelle en bois, par économie) et chevelure en "nid de corneille". Les jeunes gens tentent d'échapper à toute forme d'obligation officielle, chantiers de jeunesse ou, plus tard S.T.O. (Service du Travail Obligatoire). Des rafles de "zazous" sont menées par la police parisienne dans les cafés et restaurants des Champs-Élysées et au Quartier Latin. L'État français supporte de moins en moins cette forme de résistance passive, alors que, prenant les devants, les Jeunesses Populaires Françaises, émanation du collaborationniste Parti Populaire Français, parcourent les rues, tondeuses et rasoirs en mains pour priver le zazou mâle de son emblème principal : une chevelure abondante. Il sera quasiment assimilé aux Juifs, au point que certains d'entre eux porteront par bravade l'étoile jaune imposée en 1942 avec le mot "zazou" brodé à la place du mot "juif". L'esprit frondeur des Français se manifeste parfois de façon ésotérique, par exemple en se promenant dans la rue avec deux cannes à pêche à la main ce qui permet de répondre aux curieux qui s'interrogent que vous transportez... "deux gaules". On chansonne aussi le maréchal Pétain rebaptisé "Connétable du déclin", mais le vieux chef de l'État proclamé à L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)Vichy est plutôt bien considéré dans l'ensemble de la population. Certains s'accommodent d'ailleurs au mieux de cette période trouble et mouvementée.

    Les affaires, pas toujours très propres, sont florissantes et l'argent facilement gagné se dépense aussi facilement. Dans les bars, restaurants et boîtes de nuit des quartiers chauds de Paris se côtoient des bourgeois en veine d'émotions, des truands, trafiquants du marché noir, prostituées de haut vol et officiers nazis qui s'emploient à vérifier le dicton d'origine germanique selon lequel on est "heureux comme Dieu en France". Chez Drouant, Maxim's, la Tour d'Argent "les additions peuvent dépasser 50 francs", prévient La Semaine - Hebdomadaire Illustré qui s'empresse d'ajouter qu'une "très grande partie des bénéfices est versée au Secours national".

    Par des dérogations exceptionnelles obtenues souvent à grand renfort de pots de vin (de champagne millésimé, plutôt) beaucoup d'établissements peuvent ignorer le couvre-feu ordonné par l'occupant (1941). Une mesure qui interdit aux Français de se déplacer durant une partie de la nuit, en général entre 22 heures et 5 heures du matin. Cet horaire est décidé par le commandant de telle région ou de telle ville et cette restriction de circulation peut débuter à 20 heures (exemple ci-dessus), surtout vers la fin de la guerre, au moment (février 1942 Stalingrad) où les armées allemandes commencent à connaître des revers.

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Devant le désastre effroyable qu'elle subit sur le front russe (450 000 morts allemands à Stalingrad -  740 000 du côté russe dont 250 000 habitants) l'Allemagne cherche par tous les moyens à combler son déficit en hommes. Au point de chercher des volontaires au moyen d'annonces dans les journaux français.

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Devant le restaurant parisien Maxim's, le voiturier est désormais chargé de veiller sur un "garage" de bicyclettes (obligatoirement immatriculées) et de vélomoteurs. Ce noctambule, en l'absence de pinces à vélo, doit sacrifier un peu de sa dignité pour ne pas abîmer un costume qui vaut son pesant de "points textile". Pour en savoir plus sur l'immatriculation des bicyclettes et cycles à moteurs auxiliaires durant l'occupation, on peut se reporter aux nombreuses pages d'un passionnant forum sur ce sujet chez "tontonvelo.com".

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Autre image de Maxim's où l'on voit très bien à gauche le "garage" des vélos tandis qu'une discussion sur le prix de la course s'est engagée avec le "chauffeur" d'un tandem-taxi décapotable. À l'arrière-plan, un autre vélo-taxi en attente offre un abri plus confortable (Photo par Pierre Zucca, rare photographe français à être autorisé à travailler dans Paris car il photographiait aussi pour Signal, l'hebdomadaire allemand qui fournissait les pellicules).

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Toutes sortes d'engins roulants sont ressortis des remises et garages, à commencer par les bicyclettes et les fiacres (tarif : 10 F du kilomètre). Les plus chanceux ont transformé leur vélomoteur de loisir en bête de somme, mais ce petit deux-temps (marque indiscernable) devait bien souffrir à transporter deux passagers et son pilote.

    CEUX QUI NE VEULENT PAS CROIRE AU GAZOGÈNE

    Dans le transport individuel, sauf à choisir l'option sidecar, le gazogène montre ses limites qui tiennent essentiellement à son poids et surtout son encombrement. Dans la recherche d'un carburant de substitution on arrive à l'acétylène dont la providentielle revue Système D "Le rendez-vous de l'ingéniosité française" s'est empressée d'expliquer, sur quatre pages,  le fonctionnement appliqué à la motocyclette.

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

        Sur le papier, le principe est simple par rapport au gazogène, d'autant que la revue...

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    ... fournit également le plan de l'implantation sur une motocyclette courante telle que la Motobécane. On ne connaît pas d'exemple "vivant" d'une telle réalisation qui, selon Système D offrait quelques difficultés d'ordre pratique. D'une part, la production nationale de carbure de calcium aurait été insuffisante à satisfaire la demande. Avant la guerre 50 000 tonnes étaient utilisées pour l'éclairage et l'alimentation des postes de soudure : ceci représentait 1 à 2 % de ce qu'il aurait fallu pour satisfaire le parc motorisé des années 40. Enfin, à l'aide de savants calculs, la revue démontrait qu'il fallait environ 4 kilos de carbure et autant d'eau pour obtenir l'équivalent de 1 litre d'essence. Couronnant le tout, une douzaine de dessins cotés insistait sur la difficulté de fabrication du système décrit avec cet avertissement : "C'est en réalité une petite chaudière que nous allons fabriquer, pensons-y, et ne la faisons pas à la légère"...  

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Les multiples usages du gaz comprimé devaient fatalement trouver une solution motocycliste. C'est pourquoi en 1941 La Vie Automobile consacra un long article à la réalisation de la S.A.I.G. (Société pour l'application industrielle des gaz comprimés et liquéfiés - Grand Garage de la place Clichy). Une Motobécane 350 latérales de 1930 servit de cobaye pour cette expérience sans doute unique consistant à faire fonctionner un moteur au gaz de ville sans autre modification que l'apport d'un détendeur à deux étages "de type Mandel" et les canalisations nécessaire aux différentes opérations. 

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Chacune des bouteilles contient 4 litres en eau, soit 16 kilos en tout, ce qui est loin de ce que nécessiterait un gazogène pour un rendement comparable.

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    Des reprises moins brillantes et une vitesse maximum diminuée de 10 % environ sont, ajoute La Vie Automobile, "le tribut qu'on paye communément pour rouler (...) dans les conditions actuelles". La moto à gaz qui annonçait des étapes de 50 à 60 km sans recharge ne semble pas avoir dépassé le stade du prototype...

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    Mais un concurrent redoutable s'annonce déjà et qui sera plus largement utilisé... Sur quelques automobiles et surtout des camionnettes de livraison. À défaut de l'être sur la moto, malgré l'optimisme de l'inévitable Système D

    L'Album de famille des Français 1940-1970 (5)

    ... Avec un argument dont on n'a pas fini d'entendre parler car, ainsi que le proclamait la publicité des Accumulateurs Tudor : PARISIEN, CES VÉHICULES ÉLECTRIQUES NE CONSOMMENT PAS TON OXYGÈNE !

    (À suivre)

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  • L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)

    Le gazogène a conquis quelques transports en commun et surtout celui des marchandises, suscitant une modeste industrie de sous-traitants. Elle reste petite pour des raisons d'influence territoriale limitée dans une France divisée en deux "zones". Mais elle est vitaleL'album de Famille des Français 1940-1970 (4)
    pour les habitants des villes soumis à des restrictions de plus en plus grandes. Les produits de première nécessité, à commencer par ceux de l'alimentation, ne sont disponibles que contre des tickets de rationnement. Il s'en fait d'abord un trafic sur la base d'échanges puis arrive le "marché noir" dans lequel l'occupant tient sa place lui aussi. Les échanges, comme le marché noir, exigent tous deux des liaisons entre Français, ceux de la ville et ceux de la campagne. Sur les 41 millions d'habitants que compte le pays, un peu plus de la moitié vit encore dans un milieu rural. Celui-ci est en voie de dépeuplement mais beaucoup d'urbains y ont toujours des attaches familiales à divers degrés, grands parents, parents, cousins. Le "gazo" s'affirme alors comme un indispensable trait d'union : il permet d'apporter à la ville ce dont elle a besoin pour se nourrir, tandis que lui-même est alimenté par le bois que fournit la campagne. 

    L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)

    Fabrication du charbon de bois en forêt de Sénart (Photo © CNRS) dans les années 20. On monte une "meule" en deux couches de buches ceinturées d'un large cône métallique, lequel est ensuite coiffé d'un couvercle ouvert. À la base de la "ceinture" des orifices permettent la mise à feu des buches et assurent un courant d'air nécessaire à leur lente combustion.

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    Plusieurs fabricants proposent des gazogènes à installer sur des véhicules, mais peu (sinon un seul ?), ont pensé à la moto, aussi humble soit-elle comme cette 100 René Gillet.

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    À moins d'atteler une remorque, les capacités de transport étaient forcément réduites...

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    Les mois passent, les restrictions persistent et certains motocylistes doués vont relever le défi : créer leur propre installation d'un gazogène sur une moto. Curieusement, beaucoup d'entre elles seront des adaptations réalisées sur des Peugeot 350 latérales, du moins parmi celles qui ont survécu jusqu'à nous. Ainsi d'un modèle P 107de 1932 présenté par Jean Ethiévant lors d'une réunion Moto Légende à Montlhéry (2001 ?) où l'on aura reconnu Michel de Thomasson au micro. Sur http://www.rmce.fr/65+peugeot-p107-gazogene.html on retrouvera toute l'histoire de cette machine et de sa pittoresque remise en état qui a failli se terminer de façon aussi tragique qu'inattendue.

    LE "GAZO" RACONTÉ PAR CEUX QUI L'ONT CONNU

    L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)

    L'imposant dispositif gazogène ne dépasse cependant pas la voie de l'attelage.

    Le 21 juillet 1941, l'oncle de M. Destailleurs signait un chèque de 5 000 F à l'ordre des Motocyclettes René Gillet (Montrouge). Il lui restait à payer le solde sur l'achat d'une 750 Type G/1 attelée à un châssis R-G et munie d'un tan-sad, d'une roue de secours (avec pneu), d'une chambre à air, le tout atteignant 15 194,55 francs. Exploitant forestier en L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)
    Touraine, l'oncle allait pouvoir continuer son travail qui était la fabrication du charbon de bois. Il fit naturellement installer sur la René Gillet un gazogène dont les spécialistes pourraient donner la marque grâce à la plaque triangulaire visible sur la photo ci-contre. Charles Destailleurs, son neveu peut parler de cet attelage qu'il a bien connu dans sa jeunesse : "La machine marchait bien, mais le moteur de 750 cm3 était faible pour tracter ce lourd ensemble qui, sans passagers ni charbon de bois faisait déjà un bon 325 kg. Très vite mon oncle a acheté un moteur neuf de 1000 cm3 chez René Gillet pour remplacer le 750. Le rendement du nouveau moteur est devenu très satisfaisant. J'avais 16 ans en 1944 lorsque mes parents m'ont expédié pour 6 mois chez L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)mon oncle à la campagne (époque de la Libération). La René Gillet m'est apparue comme un formidable machine, sa complexité relative la rendait encore plus attractive.

    Mon oncle, homme charmant et suffisamment patient m'a initié à la conduite et à l'entretien de son engin. J'avais aussi la tâche de la mise en route du gazo (...). La mise en route du moteur à gaz froid était laborieuse, aussi mon oncle qui gardait précieusement quelques litres d'essence démarrait son moteur à l'essence. Très vite il refermait le robinet d'essence et ouvrait le clapet d'arrivée du gaz. À chaud, le moteur partait normalement au gaz (...). À l'essence, équipé de la sorte on faisait en pointe du 75/80. Au gaz, on plafonnait aux environs de 55/60 km/h (...). Ça marchait quand même bien et faisait ma joie sur les petites routes alors désertes de la Touraine. 

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    On remarque deux immatriculations différentes sur ce même attelage. Celui qui apparaît sur les grandes photos - 9663 RN1 - est du département de la Seine (février 1941) et il correspond donc au moteur de 750 cm3. L'autre numéro - 7269 HD 4 - sur les deux petites photos a été délivré en Indre-et-Loire, où officiait l'oncle. Il serait donc celui de la machine à moteur 1000, mais "HD 4" est d'août... 1938 ! ? (Ceci n'est pas un "quizz", quiconque peut donner une explication est bienvenu.)

     À la Libération, des soldats américains de passage étaient stupéfaits par cette drôle de machine. Ils ne voulaient pas croire au fonctionnement du gazogène. Mon oncle a dû débrancher la tuyauterie d'essence pour faire la démonstration. Par la suite, mon oncle m'a donné la machine, j'en suis encore l'heureux propriétaire. Malheureusement la gazogène a été ferraillé après la guerre".

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    Dans les années 80, Charles Destailleurs au guidon de la survivante.

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    Au hasard d'expositions ponctuelles, ici à Limoges en 2008, on découvre des réalisations de gazogènes pour motos qui comme beaucoup n'ont pas dépassé un cercle confidentiel. Ainsi de cette Automoto A 14, une 220 latérales, qui a roulé dans la région limousine entre 1943 et 1945. C'est un prototype établi par Marcel Chazelas (Saint-Priest Taurion). Voir commentaire de "jackymoto" ci-dessous.

    L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)

    La machine est belge (Gillet d'Herstal 350 culbutée), mais le gazogène est bien français, construit par les Ets Grange à Valence. Machine exposée à un Rétromobile des années 90 (?), elle est depuis au repos dans un musée privé, m'a t-il semblé.

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    Trouvées sur le site www.militaria1940.fr plusieurs photos contemporaines de cette 350 Peugeot P 112 munie d'un gazogène Imbert. Avec la P 107, l'autre 350 latérales, la P 112 sera fournie à l'armée française sans modifications importantes donc sans gazo. Un prototype de TT 112 avec soufflerie de refroidissement, échappement relevé, réducteur de vitesse, etc, fut étudié par Peugeot à la toute fin des années 30 mais jamais fabriqué en série pour cause de "guerre-éclair". 

    L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)

     Aucun des ouvrages consacrés à Peugeot ou aux motocyclettes militaires françaises ne semble avoir fait mention de cette machine et sur le site qui la présente sa description par son propriétaire est très succinte (Celui qui peut compléter...).

    L'album de Famille des Français 1940-1970 (4)

    Lorsqu'on n'a pas de moteur, pas d'essence, pas de gazo, restent les mollets, et encore à condition de trouver des pneus !

    (C'est - encore et toujours - À SUIVRE !)


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  • Pour ceux qui prennent l'histoire en marche, l'exploit de Rollie Free est du 13 septembre 1948 mais depuis il n'a pas cessé de hanter l'imaginaire depuis six décennies ! Non par sa vitesse de 240 km/h, qui aujourd'hui fait rire n'importe quel gandin sur une Super ou Hyper... (on s'y perd) sportive, mais par la tenue quasi naturiste et la position "en selle" du pilote sur sa 1000 Vincent-HRD "Black Lightning", une... banale bicylindre à culbuteurs . 

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    À l'intention des jeunes couches, une célèbre et unique photo qui rafraîchit la mémoire.

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

     En fait d'enfants de Rollie Free, on démarre cette troisième série par l'un de ses parents. En effet, ce Monsieur Gaetan Frasson exécutait son numéro d'acrobatie à la fin des années 40 puisque l'immatriculation de sa Terrot est de 1948 en Saône-et-Loire (QD 6). Par contre, sa Terrot latérales est plus ancienne (1934-1939 ?) et moins rapide que la Vincent du record. Et il se contentait d'un banal vélodrome, mi-bois mi béton. 

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    De passage à Bonneville en 2013, Paul d'Orléans a été immortalisé en "clone" de Rollie Free (sur 175 MV ?). On regrette seulement que lui, si soucieux habituellement de se présenter dans un costume en adéquation parfaite avec l'évènement, n'ai pas poussé plus loin la ressemblance. À en juger par ses vêtements "rock'n' roll", ses sous-vêtements ne doivent pas être moins exhubérants. Alors, Paul... chiche ?

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    Encore un qui perd ses bretelles au vent de la vitesse, ce qui n'est pas trop étonnant avec une Triumph Daytona qui flirte avec les 250 km/h. Cependant le photographe belge Gee Hemmel a pu stopper Bertrand Malandain durant quelques millièmes de seconde afin de l'exposer dans sa galerie virtuelle de motocyclistes "amateurs". Il insiste sur ce dernier mot car n'importe qui peut poser devant son objectif. À retrouver avec tous les détails sur http://www.geehemmel.be/galeries.php 

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    Au lendemain de la 2è Guerre, NSU proposa une Fox 98 cm3 et aussi une Fox de 125 cm3 moins puissante que la plus faible cylindrée. C'est que la 125 avait un moteur 2 temps contre des culbuteurs sur la cadette. Cette dernière, construite à 60 000 exemplaires, eut les faveurs d'une version "racer" qui courut en circuit et aussi en400 m. D.A. comme ici. Cependant il est probable qu'un gain de vitesse aurait été plutôt à travailler sur la surcharge pondérale du pilote que sur sa position...

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    Avec carénage total ou carénage partiel, simple tête de fourche, roues flasquées, cylindrée de 50 cm3 à... illimitée, sur deux roues ou trois roues, deux devant une derrière ou le contraire, etc, etc... les catégories acceptées dans la Speed Week de Bonneville sont multiples et même plus ! Cependant il semble qu'une faille dans le réglement laisse le champ libre au pilote concernant sa position sur la machine. Des petits malins commencent donc à s'entraîner et certain(e)s sont à peu près sûr(e)s de remporter la première place dans leur catégorie. Et on pourra pas leur opposer une tenue inadéquate vu que celle-ci est parfaitement conforme à celle de "Rollie". Une paire de tongs et un casque seront faciles à emprunter sur place ! (le Kreidler est mieux détaillé sur born2brom.nl)

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    Il est possible qu'avec la vague de chaleur qui nous accable actuellement, la demoiselle soit revenue sur les lieux de ses exploits repérables grâce au pont à l'arrière-plan qui est le Martinus Nijhoffbrug. Vous ne pouvez pas le manquer, lorsqu'on vient par le nord, par le E25, c'est entre Waardenburg et  Zaltbommel...

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    Du côté japonais, on s'active également avec un engin qui sera lui aussi dans sa propre catégorie et sans doute seul engagé. On ne sait pas si le pilote chevauche un homme entièrement caréné ou s'il s'agit d'une sorte de cuirasse dans la quelle on s'introduit. La présence de roulettes latérales évoque notre si ingénieuse Monotrace tandis que les skis laissent l'observateur perplexe. Ce concurrent table peut-être sur une inondation du Lac Salé comme il s'en est produite une en 2014. Auquel cas il aurait toutes ses chances en classe "Motorbike Nautic Ski". 

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    En 1954, cette photo était "osée" et on n'ose pas penser à la façon dont cette même position serait traitée aujourd'hui. La machine est une Monet-Goyon 98 cm3 dénommée "Starlett", d'où la starlette qui la présente. Mais où allaient-ils chercher tout çà ?

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    À première vue, on croirait avoir affaire à une infirmière japonaise d'un service d'urgence motocycliste comme on tente d'en implanter chez nous. Pourtant la méfiance est de mise. Car il s'agit en réalité d'une égérie des "Bosozoku", ces bandes de d'jeun's qui sèment (ou ont semé) la terreur par les nuits noires du Japon. Ils se déplacent en groupe en cherchant toutes les occasions de bagarres plus ou moins sanglantes (Il n'y a donc pas de supporters de foot chez eux ?). Ils manient la batte de base-ball qui n'est pas considéré comme une arme puisque c'est un accessoire de sport....

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    L'un de ces sympathiques jeunes gens dans sa tenue d'apparat et avec sa machine, modifiée avec un remarquable goût de chiottes comme celles de ses confrères. Quant à la jeune dame sur la Suzuki GT 550, elle posait en réalité pour un magazine japonais dans une espèce de roman-photo ridiculisant à la fois les "bosos" et les amateurs de "cosplay". Ces derniers font partie d'un mouvement très populaire aux États-Unis qui consiste à de déguiser-grimer en héros et héroïnes du cinéma, des mangas, des séries télés, des jeux vidéos, etc.

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    Elles sont toutes les deux de la même bande, mais l'une est plus aimable que l'autre. Choisis ton camp, camarade !

    Les nombreux enfants de Rollie Free (3)

    Pour votre information, j'ai visionné sur le ouèbe des kilomètres de "cosplays" à la recherche de motocyclistes, mais je n'ai trouve que ça d'approchant. Il y a pourtant des séries télés sur les Hell's, par exemple "Sons of Anarchy", "Gangland Undercover" , ou "Outlaw Bikers" (*) mais ils est vrai que les personnages dont elles s'inspirent sont déjà naturellement des "cosplays".

    (*) Outlaw Bikers, dont le "pitch" est : Dieu pardonne, les motards non ! Pourtant ni Terence Hill ni Budd Spencer ne sont au générique...

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