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S'il faut en croire le Norton Owner's Club, on est ici en présence d'un "mouton sous la peau d'un loup". Il s'agit bien sûr de la Norton JPS Replica et non de la demoiselle qui est censée en dynamiser l'image avec son "gamine look". Cette esthétique de "model" avait été créé par Jean Shrimpton surnommée simplement "The Shrimp" (la Crevette) à cause de sa silhouette aussi longiforme que pauvre en... aspérités féminines. En quoi notre "model" Norton est fidèle à son... modèle. On doit également à Miss Shrimpton l'invention de la mini-jupe qu'elle osa en Australie avec l'ourlet à 10 cm au-dessus du genou. C'était une première. L'Angleterre allait se dévergonder un peu plus dans les années suivantes, en particulier à l'occasion de Salons de la moto. De l'un d'eux subsiste une photo d'une époque "pré-épilatoire" parue dans Moto Revue et que je publierai dès que je l'aurai retrouvée. Les Salons automobiles étaient au diapason comme on voit ci-après...
(N.B. : "Un mouton sous la peau d'un loup" parce que si le carénage copiait celui des JPS Norton compétition "usine", le moteur restait celui de la Commando standard).
... par exemple ici sur le stand very hot de la très britannique British-Leyland en 1972 !
L'argument moto est parfois utilisé de façon déconcertante dans la... lingerie féminine. (1967). Le rapport suggéré entre la Yamaha Newport 50 et la mini-combinaison ultra-légère, à droite, est à la rigueur compréhensible. Ces "55 grammes de nylon" (merci Nougaro...) sont effectivement parfaits dans la balade en moto. Par contre, on ne s'explique pas que le même argument soit appliqué à ce sinistre accessoire qu'est le "panty", cause de tant de déceptions aux ados explorateurs que nous étions dans les derniers rangs au cinéma... (La juxtaposition de la moto et de la lingerie s'explique par le fait que Gimbels était une chaîne de 36 Grands Magasins qui vendaient de tout, y compris des motos !).
L'allusion est parfaitement claire, et l'écusson vert-blanc-rouge est là pour la renforcer, de même que le titre au-dessus de la photo "Quand il faut que vous gagniez". Gagnez ! sinon le monsieur au gros cigare-moustache-lunettes noires vous enverra ses cousins siciliens. On ignore si cette pratique avait cours dans le monde de la moto, mais ailleurs, par exemple dans celui de la boxe... La 650 BSA Hornet avec ses 53,5 chevaux était censée vous permettre de vous tirer d'un éventuel mauvais pas.
On est loin des "mafiosi" qui n'existaient pas (pas encore) dans les pays de l'Est où cette superbe MZ 250 ES est présentée par un Herr Doktor on ne peut plus sérieux. Le jeune homme, acheteur possible est attentif-neutre alors que sa compagne a l'air de dire qu'il n'est pas question qu'elle se pose sur cette moto avec sa robe juponnée. C'est qu'on est en plein dans les années 50 lorsque Brigitte Bardot avait lancé la mode de la robe en vichy (petits carreaux) portée sur des jupons gonflants en tulle, superposés et parfois amidonnés pour donner plus d'ampleur ! C'est pourquoi les jeunes filles d'alors émettaient un froissement métallique en se déplaçant ou en s'asseyant...
Le fabricant américain de ce célèbre "accessoire d'hygiène" a toujours travaillé avec des publicités percutantes et décalées dont certaines ont été à la limite du style des fausses-vraies annonces du défunt Hara-Kiri (mensuel !). Je me garderai bien d'ajouter le moindre commentaire autour de celle-ci, par ailleurs fort explicite.
Dans le florilège des inepties publicitaires, le Japon a aussi sa place et pas seulement avec des réalisations très anciennes. C'est en 2004 que Honda a présenté ainsi son 50 Dash qui semble particulièrement destiné au marché du Sud-Est asiatique. Heureusement, car avec un nom pareil les quolibets à base de lessive étaient un peu trop faciles !
Du fait de sa longue existence sous diverses formes, la "Mob" a suscité les envies de plusieurs générations, et encore aujourd'hui où elle est en passe d'atteindre le statut de "collector's". En son temps, le Cady visa une clientèle jeune, laquelle paraît être visée elle-même par ce jeune prof plus intéressé par la plastique du tendron en mini-jupe que par celle du cyclo. D'après un copain normand ça s'appelle "avoir un œil sur les pommes et l'autre sur le fermier" (Devant un tribunal, ça vaut 5 ans de prison 75 000 € d'amende).
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De nombreux documents ont été puisés dans motorparade.nl, site à visiter absolument !
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La plus grande actrice du cinéma italien (et même un peu mondial) vient de fêter ses... une année de plus le 20 septembre. Contrairement à d'autres vedettes italiennes, Gina par exemple, qui fut longtemps sa rivale, on n'a jamais vu Sophia Loren sur un Vespa (jusqu'à preuve du contraire, cinéphiles compétents bienvenus). Cependant, elle a fait de la moto, et pas sur n'importe laquelle, une 500 Gilera qui semble être une Saturno Tourisme à peine "endurisée" par un garde-boue avant simplifié et des pneus cross à tétines.
(On clique sur les photos pour les agrandir)
Il fallait qu'elle soit modifiée car la scène du film où cette Gilera apparaît commence sur la route avant de se terminer dans les sables d'une plage au bord d'un lac.
"I Girasoli" (Les Tournesols - 1970) est une œuvre de Vittorio de Sica qui passe de la comédie italienne classique au drame. Giovanna (Sophia) et Antonio (Mastroianni) se marient juste avant le déclenchement de la guerre 39-45. Antonio part dans le contingent italien envoyé sur le front russe en Sibérie. Porté disparu au combat. Après la guerre, Giovanna va le rechercher en Russie car elle ne veut pas croire à sa mort.
Bonheur total, insouciance et joie de vivre des deux amoureux colorent les débuts du film, malgré un accident de parcours...
... sans gravité qui se termine par un plongeon dans le bac à sable d'une plage bordant un lac. Antonio s'en tire bien ainsi que la Gilera tandis que ...
... Giovanna a giclé dans l'eau. Plutôt facile, car c'est une cascadeuse qui tient son rôle !...
... qu'elle reprend vite car des jambes pareilles n'appartiennent qu'à 'La' Loren !
... Des jambes, oui, mais pas seulement car c'est ainsi qu'on aurait dû normalement la voir sortant de l'eau dans toute sa splendeur comme ici. (C'était 13 ans auparavant dans "Boy on a Dolphin" alias "Ombres sous la mer". Document d'exploitation. Les autres photos sont des captures d'écran).
Pour les réfractaires au cinéma et accros à la moto, Carlo Molinari dans ses œuvres sur la Saturno de cross qui lui permettra de remporter 3 titres de Champion de France.
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Succès complet pour la "balade" de Gilles, Jean-Paul et Thomas, trois intrépides de la Confrérie des Vieux Clous qui ont rallié Lille à Lunéville sur leurs machines des années 30, afin de sensibiliser l'opinion sur l'avenir de la Collection Chapleur. Les deux René Gillet et la Motobécane ont couvert presque dans les temps prévus - et en méprisant l'autoroute - les 430 km du trajet malgré la pluie et le brouillard. Le chaleureux accueil des Lunévillois les a confirmés dans le bien-fondé de leur opération qui a trouvé un excellent écho.
La presse représentée par l'Est Républicain a publié la photo ci-dessus en page une avec un article de 3/4 de page à l'intérieur tandis que FR3 Régions a déplacé une équipe qui les a interviewés. Résultat à regarder avec le lien ci-dessous (ou "actualités régionales lorraine").
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/les-motards-se-mobilisent-pour-la-collection-chapleur-812129.html
Bientôt d'autres photos et reportage promis par Gilles himself, donc "de la bouche du cheval" comme on dit en rosbifland.
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Note au lecteur : les documents de cet article ont été acquis aux enchères sur Ebay ou Delcampe. Si vous les avez déjà vus sur Facebook ou autre support, c'est parce qu'ils ont été scannés donc VOLÉS sur les sites en question. J'ai éliminé certains de ces voleurs sur ma liste "d'amis" de Facebook. Comme a dit (Voltaire ?) le sage : "Protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge". Exception pour la Vespa en Afrique qui figure dans de nombreux sites et blogs sans mention d'origine (probablement une photo du voyageur diffusée par une agence de presse)
COMME L'ÉCRIVAIT très justement Jean Goyard dans son excellent ouvrage "Tous les scooters du monde" (le premier sur ce thème, publié en 1987), le scooter a connu trois vies. Ses débuts datent du lendemain de la Première guerre mondiale. C'était alors une machine plus ludique qu'utilitaire, malgré les efforts de l'Auto-Fauteuil, premier du genre à bénéficier d'une certaine diffusion. Il n'a tenté aucun grand constructeur français, concurrencé peut-être par les nombreux modèles de Terrot, Peugeot ou Monet-Goyon catalogués pour "Dames et Ecclésiastiques". Parfois traité de "patinette à moteur", c'est une amusette qui disparaît au milieu des années 20.
UNE GUERRE PLUS TARD, il renaît dans une période économique difficile. Il va pourtant déclencher un engouement encore jamais vu pour une mécanique à deux roues. En 1949, dans les 6 premiers mois, deux constructeurs étaient comptabilisés : Bernardet a produit 361 scooters et A.G.F. (Faizant) est loin derrière avec 91 unités. L'année suivante sont sortis des usines (ou ateliers...) 1820 scooters. Ensuite la machine s'emballe et le chiffre double tous les deux ans environ pour atteindre 135 6657 unités en 1955. Il faut dire que Vespa et Lambretta sont passés par là, étouffant la concurrence avec des sites de production installés sur notre sol : 48 100 Vespa et 34 475 Lambretta ! C'est l'époque des grandes fêtes et rallyes scootéristes qui réunissent des centaines et des centaines de participants. En 1956, le parc des deux-roues français comptent plus de scooters que de motos, 355 000 contre 350 000 unités. Mais la catégorie "vélomoteurs" atteint 900 000 machines, essentiellement des "cylomoteurs" dont la Mobylette et ses dérivés.
PUIS LA VAGUE SCOOTÉRISTE amorce son déclin pour de multiples causes : permis-licence obligatoire (1958) pour les moins de 125 cm3 ; assurance également obligatoire (1959), tandis que la guerre d'Algérie absorbe des milliers de jeunes entre 1954 et 1962. Autant de clients potentiels qui ne sont plus sur le marché. La postérité photographique nous a laissé de ces "Années scooter" quantité de témoignages d'une vitalité exceptionnelle. La "troisième vie" du scooter a envahi notre quotidien du XXIème siècle mais, peut-on dire, sans l'enthousiasme qui régnait dans les années 50. Le scooter est devenu un moyen de transport, rien de plus, malgré l'aura qui entoure l'iconique Vespa.
Le scootériste ne recule pas devant les longs parcours, en emportant de nombreux et encombrants bagages pas vraiment conçus pour les deux-roues. En plus il transporte un(e) passager(ère) puisqu'il a bien fallu quelqu'un pour prendre la photo, avant de reprendre place sur le tan-sad. Ce rare Motobécane 125 quatre temps est la première et - malheureuse (*) - apparition de la marque de Pantin dans le domaine du scooter. Le succès viendra plus tard avec une machine plus simple et plus économique à moteur deux-temps. (*) Selon J. Goyard, l'usine a tenté de racheter les exemplaires en circulation car la partie du châssis utilisée comme tube d'échappement avait tendance à se corroder rapidement...
Un Lambretta 125 encombré de sacs divers et d'une valise (!), sans oublier le bidon d'huile pour le mélange de ce deux-temps. La photo est datée d'août 1956 avec ces mots : "Sur les rives du lac du Bourget, en vue d'Aix-les-Bains".
La route a parfois été longue sur le 125 Lambretta et les journées froides ou pluvieuses, mais quelle récompense à l'arrivée au pays des palmiers ! Le plaisir de rouler sans gants, sans bottes, sans blouson, sans casque, sans pantalon, sans... on arrête là car nous sommes encore dans les années 50 ! (Heureux photographe).
L'avantage du deux-roues, c'est qu'il permet de s'arrêter où l'on veut et quand on veut. Chez Lambretta comme chez Vespa, quantité d'accessoires sont disponibles afin de transporter le maximum de bagages. La valise est toujours utilisée, mais la vaste sacoche fixée derrière le tablier est presque indispensable pour les déplacements quotidiens. Avec un usage parfois surprenant, tel celui démontré par ce coursier de France-Soir sur Vespa revenu des Halles de Rungis avec des homards vivants dans ladite sacoche remplie de cubes de glace !
En 1957, un jeune étudiant allemand entreprenait un tour du monde sur Vespa, sans beaucoup se soucier du problème des bagages. Pour seules précautions, un jerrycan d'essence (mélange) sanglé sur le plancher et un autre bidon plus petit juché sur un coffre ou une valise (?) à l'arrière. La guitare lui permettait peut-être de financer le voyage en "grattant" aux étapes. Une telle aventure démangea plusieurs Lambrettistes et Vespistes. D'autres se lancèrent sur des A.G.F. français, peut-être même si ma mémoire est bonne, avec un Terrot (courage surhumain ou inconscience ?).
Les multiples clubs scootéristes qui s'étaient créés organisaient des manifestations très conviviales, parmi lesquelles le concours des "photos de vacances". Certaines furent publiées dans la revue française "Le Scooter" qui se consacrait à la pratique de cette machine sous son aspect le plus convivial. Le sujet de cette photo artistique, outre la dame belge qui le chevauche, est un Lambretta du type C qui a abandonné la structure en caisson pour une architecture plus "motocycliste" avec un gros tube avant complété par une autre structure arrière, toujours en tube. Le modèle C est rare en France, car il fut vite remplacé par les versions carénées produites en France à Troyes.
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EN RÉPONSE à la question posée dans les commentaires de l'article précédent sur le Miyon à Magny-Cours, voici comme promis la photo de la Kawasaki "esseulée" sous un angle plus lisible. Maintenant balle au centre, et que le... meilleur gagne ! Enfin, si on a le nom de son pilote ce jour-là, ce sera toujours de quoi faire avancer les connaissances.
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REVOIR CES PHOTOS des courses à Magny-Cours en 1972, montre à quel point la compétition motocycliste a changé. Non par son côté technique, ce qui est évident, mais dans le milieu qui était le sien. Oui, c'est sûr, on sait que ça a changé, en bien ? en mal ? Va savoir !
À l'entrée des années 70, le motocyclisme français est en pleine renaissance. La revivifiante (mais oui !...) vague japonaise repousse à la marge des constructeurs européens déjà à l'agonie. Deux ou trois seulement éviteront de peu le couperet de la guillotine économique.
La compétition de vitesse a vu émerger de nouvelles têtes, les Rougerie, Bourgeois, Tchernine, Guili, Pons, Roca, Chevalier, Fougeray, etc. Avec tant d'autres ils cherchent à disposer d'un matériel qui coûte cher. Il n'est plus question, comme l'ont fait leurs aînés, de récupérer le matériel de pilotes - surtout britanniques - qui changeaient le leur en fin de saisons. On a ainsi vu les sides d'un Eric Oliver ou d'un Cyril Smith finissant leur carrière entre les mains des Jean Murit ou Jacques Drion. Procédure identique avec les solos, Norton ex-Collot, ou AJS ex-Monneret, Guzzi ex-Houel ou ex-Behra.
Il faut désormais faire son marché auprès des Japonais qui commercialisent des compé-clients efficaces mais chères. Très chères même pour le débutant. Le "sponsor" est une espèce encore rare et c'est souvent le patron motociste-concessionnaire du coureur, lequel travaille le reste de la semaine à l'atelier ou au magasin. Certains ont déjà compris que la chasse au financement était le passage obligé d'une passion pour la compétition, même si tous ne rêvent pas d'en faire leur métier.
Une fois encore, comme à plusieurs reprises dans l'histoire de la moto depuis les origines, la presse (qui est si souvent tournée en dérision...), en l'occurrence ce sera ici Moto Revue, va donner un coup de gaz à la compétition en dotant une épreuve de 1 MILLION de francs. Des francs "anciens" ça va de soi, car si depuis 1960 la France est passée au "nouveau franc", le "vieux" se pratique encore, et pour longtemps ! Et pour la bonne raison que 1 MILLION, UNE BRIQUE !, ça "parle" bien plus que les 10 000 réels.
Avant de passer aux courses, on s'instruit à travers le parc de Magny-Cours - pas vraiment un paddock - herbu, parfois boueux comme on l'a vu au "Million" de l'année précédente. Ouvert à tous, s'y mêlent les spectateurs, les journalistes, les pilotes et les amis (et amies) de pilotes, leurs épouses éventuellement avec enfants, leurs mécaniciens. Il y a aussi quelques représentants des fabricants de lubrifiants, de cuirs, de bougies, de bottes, etc. qui veillent au respect des rares contrats passés avec le pilote et matérialisés par les auto-collants sur le carénage. Le tout dans une atmosphère décontractée qu'on a bien oubliée... Et pas trace du moindre groupe de rock tonitruant pour distraire le public. Seul notre "crooner" en devenir, Eddy Mitchell, donnera un concert le samedi soir ! On vivait dans dans la misère "culturelle", mais on ne le savait pas...
LES PILOTES CONNUS ET LES ANONYMES
Parmi les personnages qu'on y rencontrait, j'ai failli oublier les admiratrices, par exemple celles d'un Thierry 'bogosse' Tchernine (Yamaha 250 et Japauto-Honda 860). À l'arrière-plan, on remarque un motard en cuir à médailles avec, symbole indélébile de l'époque, le jean pattes d'éph' qui revient très fort en cette année 2015, m'a t-on dit. Selon le site de mode Pure/Trend : "Il donne du cachet à n'importe laquelle des tenues". À titre personnel, je le déconseille vivement pour la moto, sauf à risquer de passer une vitesse en posant le pied à terre à un feu rouge...
Pour l'éducation des jeunes couches et pour ceux de nos lecteurs qui seraient trop éloignés de la capitale pour en connaître les derniers 'must have' vestimentaires, voici de quoi vous renseigner sur cette mode pattes d'éph'. Pas chère, puisque le pantalon, la veste et le gilet sont à 50,17 euros sur le ouèbe. On en sait plus en cliquant sur la vignette ci-dessus. Attention, ça pique les yeux !
Attiré par une mécanique peu courante qu'était la 500 Kawasaki-Baranne conçue par Eric Offenstadt, c'est seulement plus tard que j'ai découvert sur cette photo un futur grand champion. Tôt disparu, comme beaucoup d'autres de sa génération, c'est Patrick Pons, debout à droite, qui n'était alors qu'un concurrent parmi d'autres de la Coupe Kawasaki (2 ème de la manche à Magny-Cours, mais en tête du classement de la Coupe). Victime d'un moteur de plus en plus faiblard au fil des tours, il ne sera que 4 ème des 250 du Criterium 250-750. Sa machine est la n° 18 visible à l'arrière plan. Accroupi devant la Baranne (Pilote Gérald Garnier, selon le programme ?), c'est probablement un représentant de Marchal en train d'appliquer un auto-collant "contractuel".
Je vous l'ai dit qu'il y avait de tout dans ce parc coureurs !
Flûtes à l'échappement, selle-dosseret, gros carter d'huile additionnel, gros réservoir, commandes reculées, guidon bracelets, carénage "racing", ce 192 (désolé pas de nom au programme) était bien décidé à s'amuser en "Criterium 250-750". Il avait aussi ses chances d'en piquer plusieurs au freinage, surtout les deux-temps, avec son monstrueux Münch à l'avant. On voit aussi que Monsieur Motul a laissé ses signatures.
Conseil de guerre autour du concurrent-pilote de la BMW précédente, ou peut-être tout simplement le partage d'une boîte de pâté au petit-déjeuner ?
En catégorie Criterium, l'arme absolue est la 750 Kawa H2, mais elle trouve souvent contre elle les 750 Honda, la surnommée "4 pattes" des gazettes en mal d'image. La préparation de cette 4 cylindres a porté surtout sur son allègement, à grand renfort de réservoir et garde-boue en polyester, échappement simplifié par un "quatre-en-un". L'accastillage est réduit par des commandes reculées, un guidon à bracelets ou encore l'inévitable guidon multi-positions signé Bottelin-Dumoulin.
Entre pilotes, la discussion permet de passer le temps en attendant l'appel en pré-grille. Jean-Claude Chemarin (Suzuki 500) en donne un exemple avec un autre pilote non-identifié. Si le matériel évolue, la mode aussi et l'on commence à voir des combinaisons multicolores mais encore vierges de logos ou insignes publicitaires. Bottelin-Dumoulin sera parmi les premiers sponsors motocyclistes français à assurer une présence régulière "Service Course" sur les circuits.
L'entre deux courses c'est parfois un moment moins décontracté pour certains pilotes qui doivent mettre eux-mêmes les mains dans le cambouis. Sans égard pour une combinaison de cuir, heureusement noire ! (Thierry Sagory - 250 Yamaha).
Décontraction totale d'un public pas vraiment motard, tandis que quelques "purs" sont déjà installés sur l'une des tribunes en attendant les premières courses. Pourtant, dans son compte-rendu de Moto Revue, Christian Bourgeois écrit que l'ambiance "bon enfant allait en se dégradant", situation due, entre autres, à une présence policière très stricte. Signe prémonitoire des temps à venir ?... Au premier-plan à droite, la berline Jaguar MK II de Philippe Folie-Dupart, photographe de Moto Revue. Le choc pétrolier est à venir (1974) et une grosse et gourmande anglaise est accessible en occasion. Même si elle ne sort que dans les grandes réunions, le reste du temps une Jaguar fait bisquer les petits camarades de la profession et au-delà. Le virus était venu d'Angleterre (le terreau en berlines de luxe neuves ou d'occasion y fut toujours plus fertile), lorsque Barry Sheene arriva au paddock en Bentley et que Phil Read répliqua par une Rolls-Royce (ou l'inverse ?). Chez nous, Christian Bourgeois s'était acheté une Bentley...
Personne n'est à l'ouvrage sur cette Kawasaki bien esseulée au milieu de spectateurs tous souriants. Peut-être à la suite d'une plaisanterie lancée par le jovial René Guili ? (tout à gauche) engagé en 250 cm3 (Yamaha) et dans le Million sur 750 Kawasaki, la marque sans doute la plus représentée dans ces journées.
Le carénage n'est encore qu'un accessoire léger, facilement démontable que de nombreux fabricants français proposent dans toutes les tailles et sous toutes les formes. Ici, celui de Gérard Debrock (250 Yamaha) qui sera un tout bon en endurance, quoique pas mauvais en vitesse. À propos de carénage, celui des Japauto du Bol d'or n'était pas une merveille d'aérodynamisme et Debrock ne l'aimait pas, sauf sous la pluie. Lors d'une autre épreuve d'endurance, confiait-il à Moto Revue, "comme on n'avançait pas, on a décidé de faire un essai sans ce carénage : on a gagné 2 secondes au tour...".
Avant peinture, le travail d'Eric Offenstadt à motorisation Kawasaki est bien mieux mis en valeur, surtout avec un coup de soleil sur cet aluminium bouchonné. Celle qu'on entrevoit par la porte du camion porte à trois le nombre d'exemplaires de cette machine présents à Magny-Cours. L'un d'entre eux est assez souvent exposé aujourd'hui par l'Écurie Gérald Motos dans des réunions d'anciennes ou dans des Salons.
Un gros plan pour les gourmands du 3 cylindres deux-temps... et de quoi leur tirer une petite larme. De profundis
La Honda 4 cylindres est la favorite de ceux qui croient toujours aux soupapes. Elle a sa place dans la catégorie "Criterium" ouverte à toutes les cylindrées, de 250 à 750, de même que dans le "Miyon" du Nivernais. Si le programme de ces journées est fidèle, la n° 79 était menée par Jean-Luc Flesch qui n'aura pas regretté le voyage depuis son Colmar lointain : il a fini 10 ème de l'épreuve-reine, derrière des "pointures" sur des deux-temps plus ou moins "épaulés" par les importateurs ou concessionnaires. Le seul autre 4 temps à l'avoir devancé était une autre Honda 4 pilotée par André Kaci.
La compétition est une affaire de famille, ce qui nécessite un équipement en conséquence. Essentiellement une vaste tente avec auvent pour abriter deux adultes, un enfant et un parent venu donner un coup de main. La Honda 4 voyage sur une remorque légère dont j'ai oublié la marque. Je me souviens seulement de sa construction très simple : deux traverses en U et en croix avec un essieu formé d'un gros ressort à lames terminé à ses extrémités par les fusées des roues. Solide jusqu'à un certain point. À quelques kilomètres de mon point d'arrivée j'ai failli perdre ma Yam 500 SR que j'emmenais en vacances : la "patte de lapin" d'attache s'était ouverte ! Comme je me trainais à 5 km/h pour atteindre un village, je me suis fait arrêter par une estafette de "bleus". Arrêté pour rouler trop lentement ! Ils avaient cru que j'avais fait un malaise... Un indice pour retrouver la marque de cette remorque : les garde-boue en "poly-choucroute" étaient peints en jaune. C'est Soulier, de Zone 6, qui les proposait à Paris, mais il fallait aller les prendre chez le constructeur (vers Rambouillet ?).
De la plus grosse à la plus petite, tout est bon pour circuler à travers le parc.
... mais ce qu'on voit se déplaçant à pied n'est pas moins intéressant, telles ces fausses paysannes en sabots, grande mode de l'époque (pour hommes et femmes).
S'il faut en croire leurs T shirts, Madame et Monsieur Champion sont en discussion pour tenter de placer leurs bougies à un pilote (sur Kawasaki ?).
Ça n'en a pas l'air, mais voici le photographe de Moto Revue en plein travail. C'est Philippe Folie-Dupart en discussion avec un personnage caché par une demoiselle en tunique "made in Djerba" (très mode aussi en 72). Tout le monde semble avoir les reins fragiles...
En se retournant, Folie-Dupart est tombé en arrêt devant la Kawasaki de René Guili. Dans la première manche du Million, le Savoyard bagarre avec les hommes de tête et termine 5 ème. Dans la même place à la mi-course des 20 tours de la finale, son moteur le trahit soudain et il disparaît dans les profondeurs du classement.
(À suivre : les courses)
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Créateur du déjà lointain "Petit Psikopat Illustré" des années 80, le dessinateur Carali raconte aujourd'hui sa vie dans "Siné mensuel". En voici un extrait d'après le numéro de septembre 2015 (5,50 € dans tous les kiosques et marchands de journaux, parce qu'il faut encourager nos frères de la presse papier !).
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BIEN MIEUX que "Trois hommes et un couffin", c'est l'épopée de trois copains parisiens bien décidés à aller voir la mer. Par la route et avec un engin motorisé. Ça se passe en 1951, et on roule alors avec ce qu'on trouve. Pour ces aventuriers ce sera un triporteur Juéry, placide quoique très bruyant véhicule de livraison. Il est motorisé d'origine par un bon vieux latéral de 500 cm3 de la marque L.M.P., accouplé à une boîte Staub à trois vitesses et marche arrière. Mais le leur a été modifié et arbore un 350 Terrot guère plus moderne quoique toujours à soupapes latérales.
Dans cette greffe, le Juéry a perdu son refroidissement par un ventilateur protégé par une grille circulaire et fixé sur le côté du moteur (à gauche ou à droite selon les modèles et le millésime). Si vous trouvez un jour un moteur quatre-temps L.M.P. orphelin de sa moto, un indice vous indiquera si c'est un moteur provenant d'un triporteur : la culasse a des ailettes transversales, dans le sens du courant d'air provoqué par le ventilo...
L'essieu avant est monté sur cheville ouvrière si bien que dans un virage, toute la caisse se déplace. Et si le virage est aigu, gros succès auprès des populations car le conducteur doit maintenir à deux mains la branche intérieure du guidon qui fait dans les 80 cm de largeur ! C'est qu'il fallait bien ça pour maîtriser la bête...
La lumière rasante trahit l'atmosphère d'un réveil au petit matin. Les carrosseries "ouvertes" comme celle-ci "peuvent être livrées sans supplément avec panneau avant s'abattant" précisait le catalogue, ce qui augmentait d'autant la superficie disponible pour la... literie.
Le tendelet protégeant le chauffeur-conducteur était un "accessoire" de série de même que la roue de secours "garnie". Une seule manette, celle des gaz, encombre le guidon car le freinage "couplé sur les trois roues, le seul assurant la sécurité nécessaire" était commandé par une pédale au pied droit, le pied gauche assurant l'embrayage.
L'AVENTURE ne serait rien sans les péripéties inattendues notées sur le trajet en 8 étapes dessiné dans le dossier des photos qui retracent ces journées. Malheureusement, le sens de "circulation" ne nous est pas indiqué. Si bien qu'on ne sait pas s'ils ont foncé vers l'Océan en deux longues étapes et une plus courte en pays breton, ou si ce trajet plus direct a été celui du retour. Auquel cas, ils auraient connu leurs premiers ennuis au début de leur entreprise. Le carburateur fait des siennes à Fontainebleau, crevaison à Montargis, allumage défaillant (bougie), puis problèmes de garde-boue (photo ci-dessus) peu après Orléans. Ce qui les incite à faire étape malgré le peu de kilomètres parcourus.
Ce qui est tout relatif car en 1951, plus de 100 km, c'était déjà un voyage, surtout avec un engin qui devait avoir du mal à atteindre les 40/50 km/h. La suite est un peu plus calme avec étape à Amboise, mais une soupape cède à Angers. C'est ensuite le grand tour en Bretagne. En trois étapes dont une à Pornic fournit l'occasion d'une "soudure" dont la nature restera un secret pour nous. Sans doute peu importante puisqu'elle n'a pas entravé la suite du voyage (tout ceci est à lire... à l'envers si le sens de circulation est différent).
Le châssis Juéry est en tube et tôle emboutie dans la partie avant. La caisse est en contreplaqué sur un bâti "en bois dur" et tôlé extérieurement. Tous les modèles "lourds" sont montés avec des roues pleines alors que les 175 deux-temps (moteurs L.M.P. boîte 2 vitesses) reçoivent de classiques roues à rayons suffisantes pour supporter leurs 125 kilos de charge utile contre les 400 kilos (!) acceptés par les "grandes".
Plaque du constructeur piquée sur le site de Tontonvélo
Bien qu'assez peu "glamour", le triporteur a eu sa place à l'écran, en particulier dans "Paris chante toujours" (1951). Clément Duhour en est la vedette qui doit, pour hériter d'un vieil oncle, récolter un maximum d'autographes de chanteurs célèbres. Prétexte à filmer Yves Montand, Luis Mariano, Georges Guétary, Line Renaud et d'autres. C'est peut-être son passage chez l'épicerie Félix Potin dans sa jeunesse qui vaut à Clément Duhour de se retrouver au guidon de ce Juéry (ou Blotto ?). Ce genre de véhicule était beaucoup utilisé par cette maison pour ses livraisons (Image IMDB.com). Dans ce même film figure un gros contingent de René Gillet policières. On ne confondra pas ce triporteur avec celui emmené par Darry Cowl dans le film "Le Triporteur", car il s'agissait alors d'un modèle à pédales (provenant aussi de chez Juéry, semble t-il).
LE CHANGEMENT du L.M.P. d'origine des Juéry pour une autre motorisation a donné des réalisations originales dont la plus spectaculaire est sans conteste celle-ci pour les glaces MIKO à St-Dizier. Elle est signée Vidal Ortiz, membre de la famille des fondateurs de l'entreprise en 1921. Non vous ne rêvez pas, cet engin ne doit rien à Photoshop. C'est une guerrière Zündapp KS 750 qui s'est retrouvée - moins son train avant - à véhiculer les célèbres douceurs rafraîchissantes "C'est MIKO qu'il vous faut !".
Il existe un musée chez Miko à St-Dizier où cet ensemble est probablement exposé, mais cette photo vient de http://passion-3-roues.centerblog.net/rub-rubrique-triporteur--2.html qui, comme le nom l'indique, est consacré au trois roues sous toutes ses formes.
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9 commentaires -
SUITE À UNE RENCONTRE de Jean-Baptiste Chapleur avec M. Eric Munier, maire d’Amnéville, il apparaît que la situation n’a guère évolué après un mois d’août si propice aux actions discrètes. On est en droit de supposer que M. le maire « joue la montre », sans doute en espérant que l’affaire finira par s’enliser.
Il n’aurait pas apprécié que la F.F.V.E. soit montée au créneau.
Profitons de l’occasion pour (lui) rappeler qu’elle est ici parfaitement dans son rôle puisque dans ses statuts la F.F.V.E. - reconnue d’Utilité Publique par le Ministère de l’Intérieur - il est précisé qu’elle « a pour but d’encourager, de coordonner et de développer en France le mouvement général de la conservation, de l’utilisation et de la collection de tout véhicule ancien, quelle qu’en soit la nature. Elle participe à la recherche et à la sauvegarde de tout élément concourant à la préservation du patrimoine historique, technique, industriel et culturel de notre pays ».
OÙ EN EST-ON AUJOURD'HUI ?
Le maire assure qu’il ne manque rien de la collection qui a été tranférée dans un lieu inconnu. Inconnu théoriquement, mais qui serait assez facile à découvrir… Un constat d’huissier aurait été fait dont on ignore si l’homme de l’art a « constaté » le déménagement des machines ou autre chose. Par exemple leur état « avant-après » effectué machine par machine, idem pour les affiches et autres objets divers, les moteurs exposés, etc. À moins qu’il n’ait « constaté » tout simplement, le fait accompli. (On peut par ailleurs s’interroger sur sa qualification : huissier spécialisé en motos anciennes ? du moins en véhicules anciens ? en antiquités ?).
Toujours selon les informations fournies par le maire, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) se serait déplacée pour apprécier les conditions de stockage. Donc APRÈS déménagement, c’est à dire sans aucune possibilité de comparaison avec la situation antérieure qu’elle n’a pu connaître, et pour cause !
Demandant des éclaircissements sur l’état des négociations qui semblent au point mort, entre les parties concernées, DRAC, Ministère de la Culture, Communauté des Communes du Lunévillois, Jean-Baptiste Chapleur n’a pu obtenir de réponse.
VERS UNE ACTION EN JUSTICE
Évoquant l’éventualité d’attaquer la ville au tribunal pour non-respect du contrat, M. Chapleur a compris à demi-mot que cela arrangerait plutôt les affaires du maire. Il demanderait alors (M. Munier est avocat de profession, ne l’oublions pas) l’annulation du contrat et exigerait le remboursement des 1,5 millions, représentant le manque à gagner suite à l’interdiction de vendre la collection à un particulier.
Si on en arrive là, il est probable que le Ministère de la Culture ne resterait pas inactif… car, faut-il le rappeler « Il a pour mission de rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France. A ce titre, il conduit la politique de sauvegarde, de protection et de mise en valeur du patrimoine culturel dans toutes ses composantes, il favorise la création des œuvres de l'art et de l'esprit et le développement des pratiques et des enseignements artistiques ».
Il est bien précisé : LE PATRIMOINE CULTUREL DANS TOUTES SES COMPOSANTES.
L'un des trésors d'avant 14 de la Collection Chapleur (Photo zimagez.com)
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Muni de son appareil numérique "pas cher pour traîner dans la poussière", l'envoyé spécial du Zhumoriste s'est rendu à Corbarieu pour... pour... pour ce qui est indiqué de façon parfaitement claire sur l'affiche ci-dessus. Ne sachant pas trop quoi dire - ces débutants, il faut tout leur apprendre - il a envoyé ses photos sans beaucoup de précisions sur les personnages qu'elles représentent. Cependant il a eu - quand même - une idée pour commencer en beauté (c'est le cas de le dire), c'est de proposer un sujet sur "les plus beaux yeux du paddock", en hommage à Dane Rowe.
LES CANDIDATES sont dans la partie gauche de ces trois photos. On ne tiendra donc pas compte des rigolos qui se sont insinués à droite dans l'image, distrayant l'attention du photographe par des mimiques sans rapport avec le sujet intéressant. Ce déplorable procédé vient de loin : c'est Sarkozy jouant des coudes pour arriver au premier rang lors de la marche Charlie-Hypercacher ou encore notre Estrosi national lui aussi au premier rang des "élites" du second rayon le même jour... Imiter l'attitude des politiques dès qu'une caméra est en vue c'est plutôt mesquin...
Là, shooté par un photographe rival, notre reporter se prend lui aussi pour une vedette, adressant un salut condescendant à ses admirateurs supposés. On aura reconnu sa 250 NSU ressuscitée des oubliettes de l'Histoire et dont il a narré naguère la restauration de A à Z (le 18/03/2012 sur zhumoriste.over-blog.com). Comme bon nombre d'autres concurrents il dissimule sous son pull, la "banane" contenant les outils de première urgence en cas de panne sur le circuit...
14 attelages au départ, ça fait du monde et de la poussière mais c'est préférable à la gadoue qui a pourri parfois certaines des 22 éditions du quart-de-siècle écoulé.
Avant l'apparition du Yamaha 650 XS hyper réalésé, le twin Norton a longtemps été l'arme favorite des gros bras (indispensables) de la folle catégorie du sidecar-cross ! Le pilote est Daniel Chazelas (alias www.mototacot.fr/), fils de Marcel constructeur limougeaud d'une moto à gazogène dont il a été question dans un article précédent (voir 9 juillet 2015). Chez les Chazelas, la moto est une affaire de famille puisque c'est Aurélie, sa fille, qui est dans le "panier", ou plutôt sur la plateforme car de "panier" il n'y a plus guère ! C'est aussi elle qui est la troisième concurrente en gros plan du concours "plus beaux yeux"
Increvable Yamaha 650 XS qui à l'aide de quelques bonnes pièces et d'un travail d'experts amène parfois sa cylindrée aux alentours de 900 cm3 ! Équipage Antony Zucalli & Jean-François Gaillard.
Par temps très sec un arrosage de la piste est indispensable, ce qui nécessite ensuite un "décrottage" en famille et dans la bonne humeur. Selon l'auteur de la photo, il s'agirait de Mme Dulac, à moins que ce ne soit Mme Rossi. Redoutable imprécision qui s'explique par le fait que Jacky Pichaud (c'est fait, on dénonce le fautif !) était souvent occupé à "faire le couillon", comme il l'avoue, sur la piste avec sa propre machine... On est prié de l'excuser et on rectifiera dès que possible.
Une toute petite partie des concurrents qui étaient plus de 200 venus de plusieurs pays comme le prouvent les étendards nationaux qui ne sont pas là que pour faire joli.
Selon notre reporter, voici la plus belle photo de cette réunion. C'est surtout parce qu'on le voit lui-même au passage d'une bosse sur laquelle il a soigneusement évité de décoller la moto, mais pas ses fesses.
Le drone peut avoir des utilisations pacifiques ainsi que le prouve cette vue aérienne du circuit du Verdoulet ou se déroule le moto-cross de Corbarieu. Il paraîtrait que, situé dans un pays de vergers, cette manifestation annuelle (et bruyante) n'apporte aucune nuisance à l'environnement. En effet, il est d'usage d'y tirer le canon à grêle pour... éloigner les orages néfastes aux cerises et autres douceurs de la nature ! (Photo Jean-Charles Pizzolatto).
Longtemps aux avant-postes de la compétition mondiale (Joël Robert...) , les CZ de cross des années 60/70 sont devenues aujourd'hui des pièces de musée. Pas toutes, heureusement car, magnifiquement maintenue en état (on ne dira pas qu'il est "concours"...), cette 380 de 1974 est utilisée par Norbert Pépin (merci de vous abstenir de jeux de mots faciles...).
Cette CZ 1964 "bi-tube" est plus ancienne de 10 ans. Elle ne paraît pas très différente de la première par son moteur, un "banal" mono deux-temps, mais c'est à l'intérieur que ça se passe et sur un banc de puissance, les "photos" ne sont pas comparables (Pilote Serge Dubouchet). Typique de la production tchèque, le kick est sur le même axe que le sélecteur.
Culasse en éventail, ailettes larges mais moins nombreuses, la CZ 380 (Pilote Valentin Nicola) a évolué en 1970 pour toujours plus d'efficacité. Avant la vague japonaise des Suzuki et Yamaha ou Husqvarna, la marque tchèque a récolté trois titres mondiaux en 250 avec Joel Robert (1964, 1968 et 1969) ainsi que trois autres titres 500 en 1966, 1967 et 1968 grâce à Paul Friedrichs, l'Allemand de la République Fédérale d'Allemagne qui courait donc sur un machine "ennemie" venue de l'autre côté du Rideau de fer...
Au cas où vous seriez tenté par la mécanique motocycliste tchèque, Miroslav Nevedly se tient à votre disposition. Il peut vous fournir tout ce qu'il faut afin de maintenir votre machine en état, moteur, fourche, réservoir, etc. si vous avez déjà un cadre.
Gros deux-temps performants, les bruyantes et violentes Maïco (ici celle de Patrick Massoutier) eurent souvent leur place au palmarès mondial en 250 et 500 mais sans jamais pouvoir accéder à la première marche du podium. Parmi ses nombreux pilotes de haut niveau, se distingua l'Allemand (RFA) Adolf Weil, 2ème des 500 en 1971 et 1974 et à la même place des 250 en 1973.
Malgré le titre mondial 1957 remporté en 500 par le Suèdois Bill Nilsson avec sa machine motorisée par l'ACT de l'AJS "Boy Racer", l'usine anglaise ne donna pas suite. Si bien que Nilsson remonta son moteur dans une partie-cycle BSA et rebaptisa le tout "Crescent". Avec le Villiers 410 cm3 deux-temps, AJS fera un retour dans le cross vers 1972 avec cette belle "Stormer". Elle venait malheureusement trop tard dans la tourmente des faillites et rachats divers qui ont mené l'industrie motocycliste britannique au désastre que l'on sait.
Claude Langlois a conservé la Triumph-Metisse avec laquelle il courait dans les années 60. On y retrouve l'un des mille et un détails qui ont fait la réputation de ces machines...
... dont ce tube d'échappement droit dont l'extrémité passe sous la boîte puis à l'intérieur de la boucle arrière du cadre, améliorant la protection en cas de chute. Fruit de l'expérience !
Une couleur pour le moins inattendue sur cette Royal-Enfield (la vraie). Elle arbore de riches (et français) amortisseurs arrière oléopneumatiques Fournalès qui firent beaucoup parler la Presse à leur apparition à la fin des années 70.
L'organisation du Moto Cross de Corbarieu vous dit "À L'ANNÉE PROCHAINE", même lieu, même motif, même punition !
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Ce blog est la suite de Zhumeurs & Rumeurs, en sommeil désormais mais toujours consultable sur http://zhumoriste.over-blog.com/
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