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L'article sur les Caleçons longs en soutien à la Collection Chapleur (14 décembre 2016) a pu paraître un peu obscur, surtout en ce qui concernait le costume de Gilles Destailleur. Ce dernier m'a fait parvenir le dessin original de Teel qui faisait allusion au célèbre personnage de Gotlib. Voici donc éclairci un point d'histoire motocycliste que les jeunes couches n'ont pas connu car l'évènement s'est produit en 1988. Un quart de siècle déjà, mais l'imperméable anglais a toujours bonne allure. Pour celle de son propriétaire, vous êtes juge...
POURQUOI IL FALLAIT VOTER JUPPÈ ?
... parce que Juppé Président (futur...), c'était le retour en force de la moto dans Paris. Et ailleurs que dans les rues de tous les jours, carrément en position dominante puisqu'il aurait été possible de retrouver une épreuve de trial au sommet de la capitale, sur la Butte Montmartre, comme en 1989 et 1990 ! Alain Juppé était alors adjoint au maire de Paris, un certain Jacques Chirac. Élu député (MRP) dans le 18 ème arrondissement de Paris, il avait laissé sa place de maire à Roger Chinaud (allié de UDF), d'où la présence de ce dernier, ci-dessous à gauche, sur le podium du trial en 1989. Chargé des Finances à la mairie de Paris, Juppé avait, dit-on lâché 150 000 F pour l'organisation du fameux trial.
Les places étaient chères ce jour-là et il fallait se serrer pour être sur la photo de groupe. La stature de Juppé le désigne immédiatement à l'attention du public, ce qui laisse indifférent l'ouvrier qui termine la mise en place de la boutique alors qu'il aurait pu figurer sur un document historique !
Au lieu d'avoir à nouveau une telle image (Charlier sur Beta), on aura des ouatures qui feront vroum-vroum au Paul-Ricard qui accueillera de nouveau la F1. Pour le plus grand bonheur du Président qu'on nous annonce en successeur de notre Président en scooter... Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on parle plutôt de Castellet et de moins en moins de Paul-Ricard. Lequel apéritif commence sans doute à faire trop "peuple" auprès des élites qui vont nous gouverner...
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En épluchant bien la presse d'informations, on trouve parfois quelques souvenirs de notre défunte industrie motocycliste. Ainsi (dans Le Monde Magazine) la scène ci-dessus que les Parisiens ont pu connaître avant que la Ville ne la fasse disparaître pour cause de commerce "illicite", ou "sans patente", ou quelque autre raison aussi imbécile.
Curieux, néanmoins d'avoir choisi cette illustration avec ce triporteur Peugeot si national. Encore plus curieux si l'on se réfère à la signature de l'œuvre : Satoshi Hashimoto, un artiste japonais vivant à... Yokohama. Dans une interview sur le ouèbe, il déclare que ses passions - en dehors de son travail - sont les bains en source d'eau chaude, l'architecture et... les "motorbikes" ! Tout s'explique donc mais le doute m'habite quant à la véritable origine de la machine qui a inspiré Satoshi. Plutôt que notre tri tricolore, ne serait-ce point le clone japonais de ce tri qui lui aurait fourni le sujet de son illustration...
... un clone que la Toyo Motors a mis sur le marché japonais en 1954 au moment où s'amorçait le boom de la moto qui allait mener au million et demi de deux-roues immatriculés en 1960. On sait que les nombreux constructeurs - ils étaient plus de 200 (*) vers 1953-54 ! - se sont largement inspirés des productions européennes pour débuter. En puisant presque exclusivement chez les allemands et les anglais. Trop "petits" et avec des machines à la technique trop "pointue" (arbre à cames en tête à tout-va), les italiens ont été méconnus ou ignorés. La France n'avait apparemment rien de séduisant à offrir, sauf le... triporteur, un engin très répandu au Japon. Le Peugeot eut donc leur faveur, mais avec des modifications que n'a pas connu l'original : changement de vitesses par sélecteur double branche au pied gauche et suspension arrière coulissante. Le porte-bagages reste, lui, typiquement made in Valentigney.
(*) Certains ne produisaient que 5 machines par mois...
"Notre" Christian Estrosi fait des vagues au delà des Alpes où il est épinglé par La Tribune de Genève qui rappelle ses déclarations autour de l'attentat de Charlie Hebdo. On sait que sa ville de Nice est équipée de 1257 caméras de vidéosurveillance (17 caméras au kilomètre !), ce qui lui avait permis, au lendemain de l'attentat parisien de plastronner devant les médias : "Si Paris avait été équipé du même réseau que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés." Déclaration pour le moins imprudente à la lumière de la tragédie de Nice du 14 juillet. En effet, l'enquête de la SDAT (Sous Direction Anti Terroriste de la Police judiciaire) révélait que le terroriste avait utilisé son 19 tonnes pour effectuer, sans émouvoir qui que ce soit, 11 repérages entre les 12 et 14 juillet dans le centre-ville de Nice... interdit aux poids lourds de plus de 4,5 tonnes.
Ces péripéties, suivies en fin d'année par la valse-hésitation des prétendants à la primaire de la droite ont occulté un événement important de la vie niçoise. Christian Estrosi a fait don de "Hommage à Arman", une œuvre de Jean Ferrero proposée dans une vente aux enchères au profit des familles et victimes de l'attentat du 14 juillet. On pourrait penser qu'en fait c'est Estrosi qui est "hommagé" plutôt qu'Arman puisque ce sont les trophées, combinaisons et casques de l'ex-pilote que Ferrero a utilisés dans ce travail. C'est néanmoins une mise à la retraite gratifiante d'objets qui finissent le plus souvent abandonnés à la poussière sur les étagères d'un garage (Photo Ville de Nice).
IL N'Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE !
Il reste 3 (TROIS) exemplaires du livre "Les Motos des Français - Un album de famille 1945-1970". Un chèque de 40 euros - port compris - fera de vous un homme (ou une femme) heureux (heureuse). Tous renseignements complémentaires : janbour@free.fr
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Proche habitant de Paris, Marcel Camus avait une facilité certaine à communiquer ses travaux à la presse, dont en particulier Moto Revue. Il bénéficiait aussi de la "vitrine" de Montlhéry où chacun présentait sa production dans des épreuves aussi importantes que les Éliminatoires du Bol d'or, le Bol lui-même et les Coupes du Salon. Pourtant, en province, l'activité de certains artisans (artistes dans certains cas) donna naissance à des machines de qualité au moins égale. Et c'est encore par le canal de Moto Revue que ces artisans ont fait connaître leur travail.
La première réalisation française signalée dans la presse spécialisée est due à Alphonse Juigné au printemps 1949. Ce membre du Moto Club de Touraine a remporté quelques belles courses à Orléans et Bourges. Il a surtout terminé premier des 250 à l'Éliminatoire du Bol d'Or en mars 1949 puis s'est classé deuxième de sa catégorie dans ce Bol d'Or. Il y affrontait pourtant des pointures sérieuses dont Pierre Monneret sur une rouge Sertum italienne. Les "simples" soupapes latérales de cette dernière mèneront le jeune champion à l'arrivée - quoique à la quatrième et dernière place - alors que Georges, son père, avait dû abandonner de même que deux autres Italiens, tous trois sur des Sertum aussi officielles que culbutées. Signalons que le vainqueur, l'Auvergnat E. Gillard pilotait une allemande DKW, sans doute rescapée de la Wehrmacht comme la Spéciale Juigné. (Note à benêt : Le tricar de Zampano dans La Strada est un Sertum).
Présentée par Moto Revue le 8 avril 1949, la Spéciale Juigné est profondément modifiée dans sa partie-cycle (la couleur orangée sur le dessin précédent n'est pas une fantaisie due à Photoshop mais un essai de bichromie de la revue). Le moteur NSU a probablement reçu quelques soins, mais Moto Revue n'en dit ni n'en sait pas plus. On apprend simplement que la fourche télescopique est une réalisation personnelle, que la pédale de sélecteur est retournée et que le frein avant est monté sans flasque, une plaque métallique recevant les ancrages des mâchoires. Pas beaucoup plus d'informations autour du dessin de la partie arrière de la machine détaillant le gros travail réalisé par M. Juigné. (ci-dessus, dans Motocycles le rival de Moto Revue moins branché sur la province)
Alphonse Juigné continuera sa carrière de pilote au guidon d'une 350 Douglas ("L'autre" flat-twin) avec laquelle il terminera 1er des 350 au Bol d'or 1950. Sans que l'on sache exactement à quel moment se situe cette autre activité, il a aussi utilisé sa NSU en moto cross comme en fait foi une seule photo, ci-dessous, non datée.
Tube d'échappement relevé, garde-bous avant décollé, peu de différences entre la Juigné machine de vitesse et la Juigné de moto-cross dont le frein avant est toujours veuf de flasque.
LA VISITE CONTINUE, C'EST PAR ICI...
Avec les négatifs des Coupes du Salon en 1951, où se trouvaient la machine de Marcel Camus (article précédent), figuraient deux photos d'une NSU dont il est probable qu'elle a participé à cette même épreuve. Cette "coursifiée" est encore une réalisation de qualité dont on ne connaît malheureusement pas l'auteur. Le frein avant présente une prise d'air de refroidissement très travaillée tandis que la suspension arrière pourrait bien être signée de Grazzini, spécialiste des suspensions adaptables de l'époque.
Virtuose de la perceuse, son réalisateur-pilote s'est exercé sur les amortisseurs à friction, la pédale de frein et les haubans de renfort du cadre utilisés pour supporter les repose-pieds. Joli travail de chaudronnerie également sur le carter protégeant la chaîne primaire et celle d'entrainement de la magnéto, de même sur le garde-boue arrière à numéro évoquant celui des Guzzi de course. Années heureuses où il suffisait d'un numéro fixé derrière la selle pour aller courir à Montlhéry sur sa machine de course (en échappement libre...). L'éclairage n'était pas obligatoire si l'on circulait seulement de jour, mais le cataphote (ou catadioptre) respectait la loi.
PLUS GRAND CHOSE D'ORIGINE... MAIS SI BELLE !
L'année 1951 a suscité dans Moto Revue un afflux d'informations sur les transformations de la NSU 251 réalisées par des amateurs. Celle-ci est due à Georgins, un coureur du M.C. Toulousain et, si ce n'était son carter-moteur aux nervures caractéristiques, on aurait du mal à y distinguer la 251 d'origine. La partie-cycle est totalement nouvelle, ne gardant de série que le tube avant dédoublé du cadre. La fourche télescopique (personnelle ?) reçoit un large (pour l'époque) frein avant muni d'une écope de refroidissement. Gros frein aussi à l'arrière dans une suspension oscillante à éléments séparés hydrauliques, réservoir de Monet-Goyon retravaillé sont les modifications les plus apparentes pour recevoir un moteur lui aussi fortement "retouché".
Ce sont MM. Loupiac, Père et Fils qui ont usiné le volant-moteur, la bielle et l'embiellage monté sur aiguilles, nous apprend Moto Revue. Le cylindre en dural est taillé dans la masse et chemisé pour recevoir un piston bombé en alliage donnant un taux de compression de 8,7 à 1. La culasse est d'origine avec des conduits plus gros (26 mm à l'admission) et le réglages du jeu aux soupapes se fait par des boutons molettés. Boîte à vitesses d'origine avec le sélecteur inversé comme il se doit et embrayage monté sur Ferrodo. Avec un régime de 8200 t/minute, la vitesse annoncée était de 138 km/heure.
(Prochain article : la 251 OSL dans le moto-cross)
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Quelques mots d'explication si vous avez raté le début du film...
(cliquer sur le document pour l'agrandir)
Tout en haut de la colonne, la Déesse veille sur les motos.
Dans un court exposé, Gilles Destailleur déclame le but de l'opération à l'intention du public réuni sur la Grand Place de Lille (marché de Noël). L'occasion également de rendre un hommage implicite au dessinateur Gotlib qui vient de disparaître, créateur, entre autres, du personnage dénommé Pervers Pépère (dessin à droite). Son long manteau était comparable à l'imperméable de Gilles, lequel fut affectueusement affublé de ce nom par ses amis (cet imper - lourd mais à l'épreuve du crachin d'Outre-Manche - provient des surplus de l'armée de Sa Majesté qui en équipa ses estafettes motocyclistes).
À la fin de son speech, Gilles, comme il l'avait annoncé, entame un strip-tease imité par ses amis et complices Thomas et Jean-Paul. Accroché au guidon de chaque machine, l'écharpe jaune qui indique l'appartenance de son pilote à l'association de soutien à la Collection Maurice Chapleur (www.chapleur.org et sur Facebook))
L'artiste apparaît d'abord dans une tenue "sportswear" en harmonie avec sa Motobécane SuperCulasse. Cette dernière a remplacé la Triumph Trusty annoncée mais qui a fait un caprice de vieille dame au moment du démarrage.
Ça commence à devenir hot lorsqu'il a "enlevé le haut". On remarquera que les vêtements restent au sec grâce au gros volume de l'imper anglais qui gît au sol. (Photos en capture d'écran vidéo, ce qui explique leur qualité médiocre)
Clou de la représentation, les trois lascars dans leur costume de lumière et en Pères Noël ! On constate que le blanc est bien plus seyant que le noir et que, surtout, il attire mieux le regard. Il faudra y penser pour une prochaine (?) opération. De même, prévoir un porte-voix car Gilles a frôlé l'extinction de voix lors de sa présentation.
La défense de la Collection Chapleur émeut les foules jusque dans l'Outre-Atlantique où un fan manifeste son soutien, quoique en position périlleuse au bord d'une gratte-ciel (1000 excuses : impossible de retrouver où j'ai piqué cette photo... !).
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Ceux qui suivent ce blog et celui d'avant (zhumoriste.over-blog.com) savent l'intérêt tout particulier (et néanmoins bienveillant) que je porte à la chose militaire. C'est en pensant à eux que, recherchant des documents et autres babioles concernant le scooter Volugrafo (voir zhumeurs du 26 septembre), je suis tombé sur l'une de ces babioles ci-dessous. C'est mignon comme tout avec ses 5,5 centimètres de hauteur et c'est en plomb comme les petits soldats de notre enfance (les jeunes couches, passez votre chemin !). De plus, ça cadre parfaitement avec l'esprit ludique qui a dû animer les inventeurs-créateurs italiens du vrai Volugrafo à prétentions guerrières. Car on ne peut raisonnablement prendre au sérieux une chose qui flirte tellement avec la patinette ou le cyclo-rameur...
Le fabricant espagnol de cette miniature la vend sur Internet et on les trouve aussi sur Ebay (là, ça vient directement de Hong Kong ! ?) pour une douzaine d'euros environ. À son catalogue on trouve aussi une Indian Chief US AirForce, une BMW R75, une BMW R35 Condor (du nom de la légion allemande qui en 1936 alla soutenir Franco durant la guerre d'Espagne...), une Velocette (qui ressemble à une Matchless) et, unique dans le genre, l'étonnant Trialce de Guzzi ci-dessous.
En tout, 56 modèles militaires dont beaucoup sont avec leur pilote. On signale aux puristes que la fidélité technique aux originaux y perd ce que la fantaisie y gagne... Cette caverne d'Ali Baba en uniformes se trouve à l'adresse toute simple de triciclo editores.
Le Volugrafo fera école dans son pays d'origine (toujours l'esprit ludique...) avec plusieurs cyclo-scooters plus ou moins pliants mais civils. On en verra chez Benelli, Di Blasi, Carnielli (la délicate Graziella), Ducati et autres MV Agusta (mais oui ! Photo ci-dessous à droite) destinés à fournir une véhicule de remplacement à l'automobiliste... lorsqu'il avait réussi à trouver une place pour se garer. Autre clientèle visée, celle des navigateurs de plaisance, clients des réputés chantiers navals transalpins. Honda, avec son Motocompo (1981) jamais vu chez nous et vendu dans le coffre d'une de ses voiture, participa aussi à ce mouvement éphémère. Le plus réussi de tous est sans aucun doute le Pack2 pliant et portatif produit par le prolifique Italjet. Ce qui lui vaut de figurer aujourd'hui dans les collections permanentes du Museum of Modern Art de New-York aux côtés d'une 1000 Vincent, d'une Jaguar E, d'une Ferrari F1, entre autres bijoux témoignant de l'art mécanique du XXème siècle.
Malgré une peinture qui pourrait égarer l'amateur de militaria, le Pack2 n'a rien d'un engin militaire. Même s'il est pliable et pourrait être parachutable.
Rien que pour son allure inimitable, sa suspension avant shadok et ses couleurs craquantes, la Graziella pliante de chez Carnielli, mérite le détour et la photo (puisée sur motoancienne.superforum.fr). À l'arrière, en tubes blancs terminés par des bouchons de caoutchouc, le porte-bagages qui permet de ranger la machine verticalement.
Laissons Daumier exprimer la riposte méritent les promoteurs du tourisme décrit ci-après...
Naguère je vous ai parlé d'une agence de voyages qui proposait aux touristes de passer une nuit dans une 2 CV. Belle idée de dépaysement au moment où c'est le pain quotidien (façon de parler...) de tant de sans-logis. Aujourd'hui, encore plus fort dans le genre. Une agence de tourisme propose des circuits dans Paris. Banal, direz-vous, il y a tant de choses à voir dans la capitale, tant de monuments. Mais il fallait trouver d'autres curiosités à offrir, du vécu, du plus épicé. Alors pourquoi pas un "tourisme urbain avec des guides issus de l'émigration". Par exemple une visite dans le quartier du métro Château-Rouge, sous la conduite d'un Africain (avec papiers, on suppose ?). S'immerger dans "Le petit Mali" comme sous-titre si joliment le quotidien Le Monde dans une page titrée "Pensez à l'éthique de vos bagages". Retrouver l'exotisme, le pittoresque et l'atmosphère de nos chères vieilles colonies pour 1 € 90, le prix d'un ticket de métro, c'en est une de belle idée ! Avec un peu de "chance", on assiste à quelques scènes "typiques" : arrestation d'un vendeur de maïs chaud (le jambon-beurre de beaucoup d'Africains) coursé par la police, surtout s'il a installé son commerce sur un charriot de supermarché. C'est bien plus facile à alpaguer qu'un vendeur à la sauvette qui largue facilement les Dupont & Dupond lancés - mollement - à sa poursuite. Les autres proies à portée de main sont les Mamas assises sur un carton et vendeuses de macabos (genre de patates) ou du bâton de manioc enrubanné dont la forte odeur ferait passer un Maroilles avancé pour du Chanel N°5. En plus du maïs, l'arachide (grillée, c'est la cacahuète) suscite un beaucoup plus modeste commerce ne nécessitant qu'un sac plastique et l'inévitable carton servant d'étal ou de... siège. Bien sûr, ce n'est pas vers ce genre de spectacles que sont orientés les amateurs de tourisme "décalé". Ils ne verront pas plus les misérables gamines trop souriantes qui, à la nuit tombée, squattent les portes cochères. On leur montrera plutôt les foisonnantes boutiques à perruques ou les magasins que fréquentent les flamboyants sapeurs, versions africaines du dandy (ceux qui se sapent).
Le tout se voulant "éthique", bien entendu, c'est à dire en observant "les principes moraux qui sont à la base de la conduite de soi" (Petit Larousse). Visiblement les agents de tourisme n'ont pas de dictionnaire sous la main ou alors sans les pages de la lettre "é"...
Il paraît que le projet suivant, c'était la visite des migrants installés sous le métro vers Stalingrad et l'avenue de Flandres. Hélas, la police les a pris de vitesse avec ses bulldozers. Caramba ! ... il va falloir attendre qu'ils reviennent ! (Bon, là je blague. Quoique...).
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Dans un quotidien que je ne nommerai pas mais bien connu de tout le... monde, une page entière était consacrée à Olivier Jacque, notre Champion du Monde 2000, avec photo sur une demi-page. On apprécie. Surtout venant d'un journal où la moto n'apparait que rarement. Sauf lorsqu'il s'agit d'un nouveau modèle à plusieurs milliasses d'euros (facture à 5 chiffres minimum). Du "premium" comme ils disent.
On apprécie donc. Mais c'eût été encore plus appréciable de réserver le même honneur à un Johann Zarco qui vient de remporter pour la deuxième fois en 2016 le titre de Champion du Monde en Moto2 (même moteur pour tout le monde). Le journal en question étant la lecture favorite des décideurs (des Picsou à gros pognon), il n'était pas indigne d'attirer leur attention sur un pilote moto représentant de cette "Excellence Française" dont se gargarisent tant nos élites économiques ou politiques. On sait que la compétition motocycliste demande aujourd'hui un gros budget à rassembler sur le nom et le palmarès du pilote. On peut rêver que, en lisant son journal, l'un de ces décideurs (ou plusieurs) aurait pu avoir envie de sortir son carnet de chèques... Mais il n'est pas trop tard !
À chaque podium, Johann Zarco se dresse debout sur sa machine et exécute un impeccable "salto arrière". En 2017, il sera dans la catégorie Moto GP, toujours sur Yamaha (Photo Moto Station).
Quand Charlie Hebdo parle "moto" (Antonio Fischetti)
♥AVIS AUX AMATEURS : Il reste 10 exemplaires du livre "Les Motos des Français - Un album de famille 1945-1970". Un chèque de 40 euros - port compris - fera de vous un homme (ou une femme) heureux (heureuse). On se renseigne ici > janbour@free.fr
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