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EN RÉPONSE à une question posée dans un commentaire sur la Ganz, sujet du dernier article, voici le schéma du boîtier d'allumage de la Hildebrand & Wolfmüller d'origine. Les fins mécaniciens que vous êtes comprendront facilement le fonctionnement de ses divers éléments. Dans le cas contraire, prière de vous adresser à votre plombier habituel (ce document fut publié en son temps par le magazine Scientific American).
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À LA FIN DES 412 PAGES de La France Automobile, année 1896, puis des 212 pages du premier semestre de l'année 1897, j'ai fini par le retrouver ce Ganz qui me trottait dans la tête depuis que j'avais vu cette photo (voir plus loin) dans le blog des Gennovéfains. Le nom entier que je cherchais est Ganz de Fabrice, patronyme un peu bizarre ("pas français" dirait un Zemmour) que l'on retient justement à cause de çà. Tout comme j'ai retenu un Gaétan de Méaulnes, un vicomte du Soulier ou encore Eugène Labitte et Henri Désiré Landru pour d'autres raisons qu'on imagine.
La première apparition de Gans de Fabrice (avec un "s") se produit en 1897 à la page 170 de La France Automobile où il figure sur la liste des 11 premiers engagés dans la Coupe des Motocycles organisée le 20 juin par cette même France Auto. Tous sont sur divers tricycles à moteurs De Dion, marque qui en offre d'ailleurs un exemplaire au vainqueur de l'épreuve parmi de nombreux autres prix : un bronze d'art ('L'Amour vainqueur'), don du promoteur immobilier Dufayel, 100 litres de Motonaphta (essence), une photographie 40 x 50 (!), etc. Le 12 juin, la liste des concurrents reçoit trois nouveaux candidats, toujours sur tricycles. À quelques jours de la Coupe, le 17, on a enregistré une vingtaine de machines parmi lesquelles deux redoutables Léon Bollée aux mains de MM. Chauveau et Henry Deutsch. Redoutables puisque malgré leur confortable cylindrée de 650 cm3 (76 mm x 145), bien supérieure à celle des tricycles, leur poids de moins de 200 kilos les autorise à concourir avec ceux-ci. Un certain Simon est annoncé sur "bicyclette" (pas de marque citée) mais on n'entendra plus jamais parler de lui. Pas plus que de la bicyclette Rivierre à moteur De Dion dont l'ex-champion cycliste poursuit la mise au point
Allégée du siège passager, la Léon Bollée se présentait en véritable machine de course. Le modèle ci-dessus est à Jamin, gagnant du futur Paris-Trouville 1897. Trois versions étaient proposées par Léon Bollée en 1898 selon leur nombre de places, mais le dépliant ne mentionne que des n° 2 et 3. Sur la n°2 semblable à la n°3, on ne disposait que d'une seule place mais d'un "appareil essentiellement rapide et sûr" selon le dépliant. Le prix dépendait de la vitesse désirée soit 10, 20 ou 30 km/h selon les trois "engrenages" choisis. On atteignait 36 km/h sur une n° 3 à 2 750 F contre seulement 2 450 F à la n°2. Le modèle le plus cher était une n°2 doté d'une malle avant de 1 m3 pour livraisons et commis voyageurs : 3 000 F tout rond.
La "Voiturette" va démontrer sa supériorité dans la Coupe en plaçant quatre machines dans les cinq premiers menés par Léon Bollée soi-même qui remporte aussi... le tricycle De Dion. En 2 h 46' 17'' il a couvert les 100 km de l'épreuve qui se déroulait sur 10 kms à parcourir cinq fois aller-retour entre Saint-Germain et Ecquevilly.
Les deux extrémités de la route se terminant en épingles à cheveux exigeaient des demi-tours spectaculaires que décrira le reporter de La France Automobile : "Elles (les Léon Bollée) arrivaient à toute vitesse sur le côté droit de la route et bloquaient brusquement leur frein en même temps qu'elles donnaient à leurs roues d'avant l'angle le plus aigu possible vers la gauche. Dans ce mouvement, la roue arrière était brutalement chassée par la vitesse acquise, elle chassait sur le sol, et la voiture se retrouvait redressée d'elle-même". Déjà le dérapage contrôlé bien connu des tricyclecaristes !
L'hebdomadaire satirique "Le Rire" illustrait à sa manière les exhibitions des nouveaux véhicules à moteur dont la Léon Bollée. La cible est ici "La Baronne Du System et son célèbre sauteur à vapeur 'Piston" (Extrait d'une page non signée)
Dans ce ballet des trois roues est venu s'inviter, immédiatement derrière Léon Bollée, une bicyclette à pétrole. C'est celle de Ganz de Fabrice qui a "étonné par sa vitesse les spectateurs de cette Coupe". On apprend aussi que son pilote est "un ingénieur allemand, charmant garçon du reste, membre de l'Automobile Club et habitant à Cannes, l'hiver, la Villa Stella". L'identité du personnage ainsi esquissée, restait à en savoir un peu plus sur sa machine.
Malheureusement, on devra se contenter de quelques lignes, fort louangeuses, mais fort peu... techniques. Avec, toutefois un indice utile sur son origine qui se confirme grâce à deux photos publiées sur le F#!"?book des Vieilles Bielles Genovéfaines dont ci-dessous une photo prise au dernier Veterama, le grand marché allemand de la moto ancienne ...
Il est évident que le lettrage rapporté sur le réservoir, avec cette date, est largement postérieur à la naissance de la machine. Celle-ci serait aujourd'hui dans un musée en Hongrie pays qui, allié à une vingtaine d'autres, forma l'empire austro-hongrois jusqu'en 1918. À l'époque, Munich où est née la Wolfmüller & Hildebrandt n'était alors distant que de quelques dizaines de kilomètres de la Hongrie...
... On rapprochera ce document du reportage de la course publié dans La France Automobile dans lequel Paul Meyan, le directeur de la revue, signe ce paragraphe : "La bicyclette engagée par M. Ganz de Fabrice, une Wolfmüller dont on a profondément modifié le carburateur et l'allumage, n'a pas été sans étonner tout le monde. Disons qu'en dehors de la valeur réelle de l'instrument elle était montée par un coureur d'une agilité et d'une souplesse peu communes, qui faisait sur cet instrument de la voltige mieux qu'on ne la fait sûrement dans les cirques les plus réputés"
Il est clair que la parenté (sinon l'ascendance) de la Ganz est à rechercher du côté de la Wolfmüller & Hildebrandt. Si les profondes modifications signalées par Paul Meyan ne sont pas lisibles (carburation et allumage) sur le photos, on voit que la distribution est bien différente. En effet, les soupapes "latérales" de l'original ont, sur la Ganz, migré en tête des cylindres à refroidissement liquide. Cependant, leur commande s'effectue toujours par la longue tige qui court depuis la démultiplication des deux couronnes crantées au moyeu arrière et dont on suppose l'homologue sur le côté droit. On remarque l'absence des bandes de caoutchouc qui assuraient la régularité du mouvement moteur. Elles seraient ici compensées par l'effet "volant-moteur" de la roue arrière flasquée (?). On note que le nom de Ganz figure, venu de fonderie, entre les fûts des deux cylindres. Détail qui montre que la fabrication de la machine, du moins de son moteur, n'a pas tellement été l'œuvre d'un bricoleur comme le laissent penser les mots désinvoltes de P. Meyan sur "la valeur réelle de l'instrument".
Le dispositif de commande des soupapes de la H & W était particulièrement compliqué et l'on comprend que Ganz de Fabrice ait voulu y apporter ses propres solutions... Avec un certain succès puisque l'autre bicyclette à moteur engagée dans la Coupe n'était pas au départ. Il s'agissait d'une Hildebrandt & Wolfmüller (ou francisée en Duncan & Suberbie) que devait piloter Huzelstein, lequel semble avoir été le "pilote d'essai" allemand chargé des présentations de la machine aux éventuels clients/investisseurs français. Il sera l'un des derniers, associé à Lotz, dont le nom figurera à côté de celui de la Wolfmüller.
Malgré sa supériorité manifeste, la Léon Bollée finira par laisser la place au triomphant De Dion-Bouton. Outre les machines à sa marque, le moteur du marquis équipait les tris Clément, Comiot et autres Phébus de la concurrence y compris celui de Mme Léa Lemoine qui se classe 5e sur les neufs concurrents arrivés. Tous bienheureux d'avoir échappé à l'incendie qui attaqua deux machines sur la ligne de départ. Un concurrent, pour avoir de l'essence fraîche, avait vidé le contenu de son réservoir sur la route... une allumette ou un mégot fit le reste, heureusement sans trop de conséquences.
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IL EST RARE DE TROUVER SUR LE VOUÈBE un site, chez Ebay ou Delcampe, qui propose plus de 10 ou 12 photos de motos. La plupart du temps, c'est deux ou trois et une le plus souvent. Il en existe pourtant au moins un, de site, qui a une liste de plusieurs centaines de ces merveilles. Miam-miam, me dis-je, en plongeant dedans, tout fébrile de la souris et craignant de me ruiner en achats. En quelques clics, je vois quelques bonnes photos mais qui n'entrent pas dans mon "créneau" de recherches. Bizarrement, j'ai néanmoins une sensation de "déjà vu". Sensation rapidement confirmée lorsque je tombe sur les deux ci-dessus puis, quelques clics plus loin, sur celles ci-dessous.
Caramba ! Non seulement ces photos sont à moi, achetées avec mes petites économies mais elles ont été publiées dans mes livres et aussi sur mes blogs ou dans des revues (Moto Revue Classic ou Moto Légende). Je me suis alors astreint à visiter le site de ce Delcampeur malhonnête jusqu'au bout et j'y ai retrouvé effectivement des dizaines et des dizaines de photos piquées un peu partout, jusqu'aux États-Unis. L'Amérique, c'est loin et il est peu probable qu'un "surfeur" du vouèbe vienne traîner en France, mais en Europe il y a un risque de se faire prendre avec les doigts dans le pot de confiture ! Ce qui vient de se produire.
Le malfaisant personnage pousse le culot ou le cynisme jusqu'à fournir une explication complètement bidon sur l'origine de ses photos avec l'annonce suivante :
À moins de s'être "procuré" dans les imprimeries ou en photogravures les documents ayant servi à l'impression de mes livres ou des revues auxquelles j'ai collaboré, je ne vois pas comment il a pu entrer en possession (un lot...) de MES photos. Connaisseur des manipulations possibles, toutes les photos qu'il propose sont barrées de l'inscription en rouge censée décourager les copieurs. Le bonhomme se méfie de ceux qui voudraient l'imiter...
Piquer une photo ici ou là pour illustrer un blog, passe encore car qui ne l'a fait (moi le premier), mais pour en faire commerce et en tirer profit, il y a des lois qui répriment ça. Avant d'aller plus avant, je fais un courrier au fautif pour exiger le retrait de mes photos, mais il en restera des dizaines d'autres qui échapperont à toute sanction...
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- Au-del du nouveau scooter « Urban GT » Pulsion, Peugeot a cr la surprise avec la P2X
- La premiere, de 125 cm3, est un roadster au look no-rtro
- Le logo Peugeot Motocycles « Legend » et les jantes rayons chroms sinspirent clairement du pass
- Projecteur avant LED, signature lumineuse façon Peugeot 508, feux arrire « griffes », sont quant eux des lments bien contemporains
- Côt technique, les puissances des deux moteurs ne sont pas connues
PAS D'AFFOLEMENT ! NON, ce n'est pas votre ordinateur qui déraille en charcutant le texte ci-dessus que vous avez eu bien du mal à lire. J'ai retranscris ici scrupuleusement les phrases qui sous-titrent une brève video publicitaire de Peugeot. Le mieux pour en profiter pleinement serait de vous rendre sur Youtube où j'ai découvert ce petit joyau de "volapük intégré" ainsi qu'aurait dit un certain général. Il s'agit - au cas où vous n'auriez pas réussi à le traduire - de la présentation des deux nouveautés Peugeot au dernier Salon, dit "Mondial", de la Moto. Ce clip est parlé ET sous-titré, mais le diseur respecte bien toutes les bizarreries d'une traduction que l'on soupçonne robotique. Si c'est ça l'intelligence artificielle, ça nous promet - si je peux me permettre - quelques bonnes poilades !
La 125 P2X est présentée en bleu avec une selle marron, ce qui est censé évoquer la Peugeot 515 des records du monde moissonnés à Montlhéry en octobre 1934. Un bout de la plaque avant de la machine en question apparaît à droite de l'image.
Maintenant, causons boulons puisque des motos il y a. Le fait est que Peugeot Motocycles étant passé pour une bonne part dans la besace de l'indien Mahindra nous vaut ce retour des Sochaliens (devenus des Sokaliens chez Youtube) dans la moto. La motocyclette en vrai, car il me semble qu'il a toujours toujours existé des scooters avec du Lion écrit dessus, mais je vous sais un peu sectaires vis à vis de ces frères égarés du deux roues. Les deux machines, une 125 et une 300 ne sont que des concepts (avant de causer le créatif, on disait projets) mais elles paraissent proches de la mise en production et ne présentent rien de révolutionnaire qui nécessiterait une longue mise au point.
D'allure plus franchement sportive, la 300 se distingue par ses deux massifs silencieux superposés, ses jantes à BRANCHES (rayons sur la 125) et un couvre-culasse rouge, façon Ferrari Testa Rossa. Et "culo rosso" puisque les poignées passager sont du même rouge. Moqueur comme je suis, je vous fais profiter de quelques mots de la présentation officielle publiée sur le vouèbe. On y apprend que "Le P2X Cafe Racer 300 cc affiche la fameuse "coupe franche" inaugurée sur les motos Peugeot des années 30". Çui qui a compris nous traduirait-il çà ? Avec un dessin, si possible.
Toutes deux sont des monocylindres à deux ACT (4 soupapes) et à refroidissement liquide. On n'en sait guère plus sinon que le moteur de la 300 sera (serait) celui d'une Mahindra déjà commercialisée en Inde. Baptisée "Mojo", c'est une 6 vitesses de 27 ch à 8000 t/minute. Il faudra manipuler le nom avec précaution car, venu du vaudou avec le sens de sorcellerie, le nom mojo prend souvent le sens d'un sortilège sexuel utilisé par la femme dans le blues afro-américain...
Pour jouer aux "7 Z'erreurs", gros plan sur les moteurs de la Peugeot (à gauche) et celui de l'inspiratrice "Mojo". Seule différence dans le dessin des cylindres, mais je ne suis pas sûr que l'indien d'origine, à droite, soit de la génération la plus récente.
Comme un air de Triumph dans la partie-cycle de cette Mahindra 300 Mojo dotée de deux échappements séparés et d'une suspension arrière mono-amortisseur.
À PROPOS DE "VOLAPÜK INTÉGRÉ", certains le pratiquent couramment et se passent très bien des conseils d'un bureau (ou atelier, laboratoire, start-up = rayer les mentions inutiles) de créatifs publicitaires si j'en crois ce qu'on peut lire sur des sites "motocyclistes. Exemple : " Par rapport aux monocylindres de la marque (...) culbutés et longue course, mécaniquement vintage, le delta de puissance est d'une vingtaine de chevaux".
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APPAREMMENT POINT DE VIEILLERIES ou podium de machines anciennes dans ce Salon "mondial" qui aurait pu rester dans les mémoires. Il y avait bien la collection Gerald Motos, mais on ne peut pas la classer dans les vieilleries à proprement parler. En se forçant un peu, on ajoutera une machine roulante à hélice qui reprend la piste de la fameuse Hélica des années 20. Une piste double puisque cette Vaylon "Pégase" roule sur route et vole vraiment dans les airs. En témoigne une video de sa traversée de la Manche en 2017 qui montre la réussite du buggy associé à l'aile volante. C'est pas très récent, mais comme je n'ai rien vu là-dessus, même pas chez les membres de l'YCAR (Yacht Club des Avions de la Route- Déclaré nulle part, Affilié à personne - Tout un programme), je trouve que ça vaut la peine d'en parler du moins de le montrer. Avec ses roues de moto à rayons et, pour la route, son moteur Peugeot de 400 cm3 à injection de 37 chevaux (celui de la P2X réalésé ?), le tout dans une structure qui évoque un sidecar lourd malgré son volant), ce Pégase ne déparait pas dans la catégorie "moto". De plus, il a besoin de puissance pour voler et les 100 chevaux qui sont évoqués dans la video ne peuvent provenir que d'une machine à deux roues.
Dans une autre vie, j'ai connu un lascar qui roulait sur un Manurhin et qui possédait plusieurs machine assez foutraques : cyclecar Jawa, Vespa 400, scooter Bernardet avec déco du Cirque Amar, etc. Lui et ses copains avaient fait voler un Messerschmitt, le trois-roues "bubble car" (pas l'avion, ce qui aurait été une facilité). Il en avait tiré un petit film qui existe encore peut-être. La suite à toi, Gilou !
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On connait Jules Beau (1864-1932) pour ses immenses archives photographiques, désormais en sureté à la Bibliothèque nationale qui les a reçues elle-même du Touring Club de France où elles avaient trouvé refuge. Ces dizaines d'albums nous permettent de mettre un nom et un visage sur les acteurs de l'histoire de la motorisation en France à ses débuts en particulier, bien sûr, ce qui concerne l'automobile et surtout la motocyclette. Mais le travail de Jules Beau, qui était une agence de presse à lui tout seul (ci-contre), débordait largement du cadre des activités sportives. Au hasard de ses multiples reportages, on découvre quelques clichés qui ne seront peut-être jamais utilisés et méritent cependant mieux que l'oubli. Il a fait pour la motorisation un simple travail de "documentation" comme disait le grand Eugène Atget (1857-1927) de ses propres clichés sur le Paris ancien qui disparaissait. Un héritage qui nous est si précieux aujourd'hui de même que celui de Jules Beau. On se souviendra de lui au moment inéluctable où la machine motorisées, quelles que soient ses formes, aura disparu de notre planète. Il sera devenu notre "album de famille" et pour cela lui aussi a droit à notre admiration et à notre reconnaissance.
Il existe de Jules Beau quelques autoportraits, mais il embauchait aussi quelques amis pour des petites scènes humoristiques. Ici c'est le journaliste Georges Prade qui se prête au jeu de la transformation. Rédacteur en chef du journal "les Sports", il a signé de nombreux articles sur la motocyclette dans diverses revues spécialisées.
Scène classique des compétitions motocyclistes du quart-de-litre ou du tiers-de-litre, le contrôle de la cylindrée des machines exigeait une manipulation acrobatique. Plutôt que de démonter la culasse - quand c'était possible - on préférait introduire par le trou de la bougie une quantité de liquide (essence ? huile ?) correspondant à la cylindrée déclarée. Simple et efficace car il semble qu'il n'y ait jamais eu de contestation.
MODIFICATION - Patrick Delli a sorti sa règle à calcul pour une mise au point très instructive dont chacun, moi le premier, peut faire son miel. On l'écoute :
Si on remplit un cylindre de liquide ou de pâte, on mesure un volume mixte qui correspond à grand V (cylindrée déplacée par le piston) + petit v (volume de la culasse qui est mort et ne sert qu'à calculer le taux de compression).
Dans ces époques lointaines aux taux de compression très bas, ça fait une grosse marge d'erreur !!!En maths, v = V divise par (TC-1) vu que TC = V+v divisé par v
Avec des taux autour de 3 ou 4 à 1, petit v est énorme comparé à V, la cylindrée...
Donc ils devaient faire 2 mesures, une avec piston au PMB pour mesurer X et une avec piston au PMH pour mesurer v... après on fait X - moins v pour obtenir V
Le patin à roulettes est une nouveauté qui suscite des spectacles humoristiques présenté par de jeunes demoiselles plutôt délurées donc peu soucieuses de montrer leurs jambes et leurs dessous.
Le thème de cette séance est le "Skating-polo" qu'elles jouent heureusement sans les maillets ni les chevaux de leurs homologues masculins. L'anglomanie sévissait déjà dans la langue française et n'a guère cessé depuis car le patin à roulettes d'alors baptisé "skating" s'est mué en "roller" d'aujourd'hui.
On chute de moins haut que d'un cheval, soit, mais... l'amour-propre peut en souffrir tout autant . Le décor pourrait être celui de la Salle Wagram qui recevait toutes sortes de manifestations, y compris le Salon du Cycle, de l'Automobile et de... la Moto.
Jules Beau savait à l'occasion avoir un œil gentiment moqueur en montrant ces scènes où le "cheval-vapeur" doit piteusement faire appel à une dépanneuse hippomobile pour rentrer au garage.
Tous les documents de cet article proviennent de la Bibliothèque nationale - Collection Jules Beau. © Gallica
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Message personnel : merci de ne pas essayer de communiquer avec moi par F*#1book ou Messenger. Mon émile est visible car il a paru plusieurs fois sur l'un ou l'autre de mes blogs. Enfin n'oubliez pas de vous inscrire dans le module "M'inscrire" dans la colonne à droite pour être informé personnellement dès la parution d'un nouvel article.
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On reconnaît ici le superbe sidecar König de Rudi Kurth dont la passagère était la célèbre Dane Rowe. Clin d'œil du hasard ou fine allusion du publicitaire ?
"DOUBLE LIFE" c'est d'abord un jeu de mots sur les casques (défunctés, semble-t-il) italiens ou anglais de la marque LIFE (vie). Ils se firent connaître par une publicité plutôt osée pour l'époque car leurs modèles étaient habillés en body painting. Déshabillés serait d'ailleurs plus exact puisqu'il s'agit, en français, de la peinture sur soi. Par sur soie, une spécialité asiatique, mais sur SOI, c'est à dire son propre corps nu et aussi celui des autres tout aussi nu. Ce qui est bien plus intéressant, surtout pour le "peintre". On a déjà évoqué le sujet dans un précédent article sur une publicité Laverda (à retrouver chez Overblog du 31 août 2018) destinée à faire rougir les censeurs de Facebook. Ceux-ci n'auraient certainement pas accepté cette publicité de LIFE (ci-dessus) et encore moins s'ils avaient su la vérité sur l'une des demoiselles si peu vêtues. En effet, la belle Tula qui est au guidon est... un homme. Enfin, a été, car né(e) Barry Bennet Cossey (ci-contre) en Angleterre, elle attendu ses 20 ans, pour voir reconnue sa véritable anatomie de femme en 1974. Elle a commencé alors une carrière de mannequin qui l'a menée jusqu'à la couverture de Playboy en 1991 malgré la pression des annonceurs qui menaçaient de supprimer des contrats publicitaires avec le magazine. Après avoir cédé un certain temps, Hugh Hefner, fondateur/directeur de Playboy a retrouvé son courage...
... et le mensuel a donc publié pour la première fois de son histoire une couverture sur une personne transgenre avec le reportage intérieur correspondant, photos sans équivoque comprises (extrait ci-dessus des plus anodines). Déjà, sous son nouveau...
... nom de Caroline Cossey, la demoiselle était apparue en 1988 auprès de Roger Moore dans "Rien que pour vos yeux" dans la série des James Bond. Ce qui fit écrire au magazine people britannique dévoilant plus tard la vérité que : "La James Bond girl était un garçon". Comme le disait de façon prémonitoire l'une des publicités de LIFE : 'La vie est pleine de surprises" !
Les plus de 20 ans se souviennent sans doute d'une aventure semblable dont le protagoniste était un valeureux canadien pilote de Grands Prix du nom de Mike Duff. Comme Tula-Caroline il changea de sexe et devint Michelle Duff alors qu'il était marié et devenu père de trois enfants. Elle ne connut pas la gloire d'une carrière de mannequin, mais elle aussi écrivit un récit de sa vie et de sa transformation titré "Make Haste Slowly" (Se hâter lentement - Éditeur mad8 Publishing, non traduit).
PRENEZ PATIENCE si vous téléphonez un de ces jours à Jacky Pichaud (de Limoges) et qu'il est un peu long à décrocher l'appareil. C'est que présentement il est fort occupé avec la préparation de la nouvelle plaque d'immatriculation de sa prochaine restauration, une 250 NSU Max. Comme on peut voir, il ne s'agit pas d'un numéro "collection" car cette Max doit pouvoir rouler normalement. On en n'attend pas moins d'un personnage qui utilise quotidiennement une Ural en solo ! Quant à connaître la méthode utilisée pour obtenir un numéro qui devrait arracher un sourire au premier contrôle des "bleus", ça reste top-secret entre le propriétaire et le bureau de la préfecture...
... limousine. Malheureusement, ça arrive au moment où l'anonyme défenseur de la langue française vient de demander à tous les services intéressés (journalistes, administrations, télévisions, radios, etc) de ne plus utiliser le mot "fake news" qui devra être remplacé par "infox".
En parlant des "bleus", aux Estados-Unidos, ils en ont des bons, eux aussi... Je sais, c'est pas beau de se moquer, mais même ses potes le font en immortalisant la scène et ça lui fera un souvenir de son époque motarde, maintenant qu'il se retrouve à régler la circulation dans New-York.
DERNIÈRE HEURE... DERNIÈRE HEURE... DERNIÈRE HEURE... DER
Un genre de rumeur publique m'apprend que la police a aligné les contredanses et enlevé par paquets les motos qui stationnaient autour du Salon de la Moto (et de l'Auto) à la Porte de Versailles. De quoi arranger les affaires d'Anne Hidalgo, même si elle n'est en rien responsable de telles décisions de la Préfecture de Paris. Mais ça ne peut que réjouir les prétendants qui visent sa place. Tiens donc, j'y pense, est-ce qu'il y aurait, dans ce genre d'opérations, un lien avec les prochaines municipales qui s'annoncent ? Dites-moi que je me trompe... -----------------------------
HORREUR DE MOI !, comme disait Jean Nougier, j'allais oublier mon hommage aux censeurs de F*#*! book. Voici ma presque erreur réparée car il faut bien leur donner du travail à ces gardiens de la morale et des bonnes mœurs.
Cette publicité (pleine page, je crois) est parue dans le numéro 44 de Moto Journal. On étaient jeunes et beaux alors. Je vous laisse calculer l'année...
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