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VOICI LA CHASSE COMME ON L'AIME, mais nos gouvernants diminuent le prix du permis de chasse, ce que regrettent 3 Français sur 4 (sondage IPSOS 2018) et refusent de l'interdire le mercredi ET le dimanche, alors, on n'est pas près de voir ça. Une pétition est lancée pour exiger des mesures de protection des usagers de la nature (sans fusil) réclamées par 84 % des Français qui disent se sentir en danger à cause de la chasse. On signe ici = https://www.aspas-nature.org/campagnes/contre-les-derives-de-la-chasse/interdire-la-chasse-le-dimanche/
Et pendant qu'on y est, on signe aussi contre l'utilisation des pesticides qui nous empoisonnent à petites doses = https://nousvoulonsdescoquelicots.org/
Sous le titre à double détente "À BAS LES CURÉES" le peintre Auguste Roubille exprimait déjà son sentiment sur le chasse en 1905. On se souvient qu'il est l'auteur d'une célèbre et rare affiche sur la Motocyclette Werner.
Jusqu'à la fin de sa vie (1872-1955), outre son activité de peintre, illustrateur, décorateur, Roubille collabora à de nombreux journaux satiriques tels L'Assiette au beurre ou Fantasio (ci-dessus). Son style était différent, mais son œil restait critique des travers du monde moderne, même au détriment de "notre" machine préférée.
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ON S'INQUIÈTE beaucoup en ce moment dans les médias, en particulier chez ceux qui sont sur papier. La cause en est le rachat par Daniel Kretinsky, un milliardaire tchèque, d'une partie des actions du journal Le Monde. C'est pour combler des dettes que l'ex-co actionnaire Mathieu Pigasse a dû vendre les siennes. Comme quoi il y a aussi de la misère chez les riches. Le grossium tchèque s'est déjà offert une corbeille de titres français (Marianne, Elle, France Dimanche, Télé 7 Jours) mais en s'attaq... euh... en "s'intéressant" au Monde, il touche à une institution d'un poids politique évident, d'où les remous médiatiques. Ici et là, on se demande pourquoi des milliardaires s'achètent des journaux-papier d'une presse dont on annonce pourtant l'agonie inéluctable. On s'en pose moins à propos de la télévision dont les chaînes principales, celles que nous regardons tous, sont dans la main de milliardaires. Pas grave, non, sauf si, peut-être, un jour... le Brésil... On a quelques exemples d'opérations douteuses mêlant chaînes de télé et intérêts commerciaux.
C'est ainsi que le CSA (gendarme de l'audiovisuel) a tiré les oreilles à Canal+ pour une courte séquence de décembre 2017 vantant le Togo "dont la stabilité politique sécurise tout le pays et encourage des investissements venus du monde entier". Banal, bien sûr, si l'on ignore que Canal+ appartient à Vincent Bolloré et que Lomé, le grand port du Togo est géré par... Bolloré Africa Logistics. Quelques semaines auparavant, un reportage sur la répression de l'opposition au Togo avait suscité quelques remous au sein de la rédaction de Canal+. Il s'y est dit que quelque chose avait déplu au président togolais...
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LA MOTO COMME ELLE VA...
VOUS AVEZ DU MAL à suivre l'évolution actuelle de la moto ? Z'êtes pas le seul, alors le Zhumoriste vole à votre secours grâce à ce panneau explicatif trouvé chez bikesandroads.tumblr.com (peut-être déjà piqué ailleurs). En copiant discrètement ces noms sur les poignets de votre chemise, vous aurez ainsi le moyen de briller en société ou d'épater les copines et assimilée(s). Quelques précisions s'imposent néanmoins sur leur signification : BRAT viendrait de bratting, synonyme de baby-sitting selon le Grand Dictionnaire d'Américanismes, de E. & S. Deak. Dans le très académique Harrap's French and English Dictionnary, on se mouille un peu plus en allant jusqu'à définir BRAT par mioche, marmot, gosse et même "petit morveux", ce que je trouve tout à fait charmant, quoique peu gratifiant pour le pilote d'une Brat. CAFE RACER (surtout sans accent sur le "e" de CAFE) est compréhensible par tous, de même pour TRACKER et SCRAMBLER, qui font allusion respectivement à la piste et au moto cross (surtout par les pneus...). Avec BOBBER, on entre dans l'inconnu. Du moins par les dicos habituels. Rien de concret chez E. & S. Deak, sauf un approximatif bobbler qu'ils traduisent par bousilleur, ce qui ne saurait en aucun cas s'appliquer au traitement infligé à ces malheureux twins britanniques. À moins que... (question de point de vue). Le CHOPPER est mieux connu grâce à Peter Fonda et son historique Captain America abondamment "répliqué". Durant sa période préhistorique 1950-60, on l'a pris pour un dérivé du chopper, surnom des hélicoptères dans l'argot militaire. On a aussi parlé de Shopper, mot construit sur shop (magasin, vitrine) puisqu'il exposait le travail d'un artisan/artiste. On s'est finalement fixé sur le sens primitif de "chop" = couper/tailler ce qui correspond bien au côté dépouillé de la machine, privée de certains organes superflus. Même si elle a bien changé depuis ses origines !
AVEC QUELQUES SEMAINES D'AVANCE, le Père Noël m'a fait passer quelques photos du temps des Cromwell et des multicylindres japonais de compète. Le décor donnait déjà une indication : rochers en bord de piste, public contenu par des clôtures en chataîgners, on était en France, en Auvergne donc à Charade. Un coup d'œil dans Moto Revue et on retrouvait l'année : 1967 avec des courses en 50, 125, 250 et sidecars. En plus, une catégorie 50 Sport avait été ajoutée par le M.C. Auvergne permettant à des jeunes coureurs de s'arsouiller comme des grands sur 5 tours.
IDENTIFICATION pas trop difficile ici grâce à ces trois mégaphones dont on sait qu'ils ont leur pendant symétrique de l'autre côté de la Honda 250 de Mike Hailwood. Point trop gâté par la chance depuis le début de saison l'Anglais, n'ayant encore marqué aucun point, arrivait à Charade avec le couteau entre les dents. L'arme ne lui fut hélas d'aucun secours, pas plus que le marteau dont son mécanicien menaça le photographe de Moto Revue trop intéressé par le cadre "italien" destiné à un 500 Honda et qui traînait sous l'auvent d'une tente de la caravane Hailwood. Cadre dont Honda ne voulait pas entendre parler, d'où la nervosité ambiante...
Départ des 250, festival de japonaises avec Bill Ivy (8) en tête devant Phil Read (3), Mike Hailwood (1), Heinz Rosner (15) et la meute des privés dont quelques uns sur Bultaco (Jack Findlay), Ducati ou MZ.
Read et 'Little Bill' vont longtemps bagarrer contre un Hailwood impérial qui bat record du tour sur record du tour. Il finira par avoir 1 minute d'avance sur Read deuxième lorsqu'au 9e tour sa boîte le trahit. Privé des deux premiers rapports, il s'arrête à son stand mais repart dans la roue d'Ivy qui suit Read. On assiste alors à un remake du début de l'épreuve avec les trois principaux acteurs dans un épisode jamais vu !
Les ennuis mécaniques n'épargnent ensuite ni Ivy (boîte et allumage), ni Read (embrayage) qui luttent pour la première place. Tous deux craignent un sursaut d'Hailwood, mais le freinage de la Honda 6 devient défaillant, et à deux tours de la fin, Mike est forcé de laisser filer les Yamaha, laissant une victoire inattendue à Ivy devant Read. Très chagrin, Hailwood manifestera...
... son dépit en ne se présentant pas sur le podium en compagnie des vainqueurs. Même un champion peur avoir ses nerfs, mais on ne sait pas ce qu'en ont pensé les quelques dizaines de milliers de spectateurs de ce Grand Prix de France ...
Avec un twin deux-temps de 50 cm3 développant 18 ch (!), servis par une boîte à 14 rapports, Suzuki avait dominé l'épreuve des 50 "Sport". En 125, son "simple" bicylindre (37 ch tout de même !) était dépassé par les 4 cylindres de Yamaha. Vainqueur en 50, Yoshimi Katayama, réussit à rester au contact (ci-dessus) des leaders Ivy et Read et finit 3e à 2 '' de Read devancé par Ivy. Cette même année 1967, Katayama terminait 2e du Mondial en 50 et 4e en 125. Après le retrait de Suzuki de la compétition, il passa à l'automobile et poursuivit sa carrière chez Mazda.
Juste pour le plaisir, la boîte à vitesses du 50 cm3 Suzuki. On rappelle qu'en 1968, la F.I.M. décida de limiter le nombre de cylindres et de vitesses des machines de Grand Prix. Ce fut la fin des merveilles mécaniques produites par les usines japonaises...
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Via Jacky Pichaud, voici la contribution du Zhumoriste à la campagne des Gilets Jaunes !
8 commentaires -
ENTRE CELLE QUI A DISPARU en Indochine après avoir battu les records à Montlhéry, celle qui a provoqué la mort d'un garçon dont le père a acheté tous les exemplaires qu'il pouvait afin de les retirer de la circulation, celle encore "qui est depuis 20 ans dans une grange que je connais", la 1000 Vincent a suscité mille et un fantasmes et folles histoires à travers la planète. En voici un exemple qui fait un peu tache dans la légende car figurez-vous qu'il est FRANÇAIS et VRAI, tel que le rapportait Moto Revue dans son "courrier des lecteurs" en juin 1955 !
"Quand j'étais motocycliste quotidien, je lisais Moto Revue tous les samedis ; maintenant que mon âge (50 ans) m'a obligé à abandonner le 2 roues, j'avoue ne lire votre estimable revue que de temps en temps et je le regrette, mais lire votre revue me fait penser à ma jeunesse, alors !
Après ce long préambule, laissez-moi vous raconter ce qui suit : il y a deux ans, je pilotais encore ma huitième ou neuvième moto, une 250 cmc René Gillet, une machine increvable, je roulais sur la RN 7 aux environs de Montargis, lorsque j'ai été dépassé par une espèce de scooter à grandes roues que je n'avais pas encore situé. "J'ai tiré sur la ficelle", car je n'allais pas me laisser faire par ce "bâtard" de moto ! Le match a duré plus de 20 minutes. Je n'ai pas approché le scooter à moins de 30 mètres, sitôt derrière à talonner, le scooter partait en flèche, j'avais pourtant la poignée à fond !
L'engin était bizarre. Imaginez-vous un Bernardet avec des grandes roues (peut-être des 600), la carrosserie était constituée par du fort grillage, le moteur était amplement ventilé, mais, jugez de ma stupéfaction, lorsque je me suis aperçu que "le" pilote avait des cheveux bouclés qui sortaient du casque. J’étais battu par une femme, largement battu, puisque dans un virage, je l'ai vue se pencher au maximum et… disparaître ! Je ne l'ai pas rattrapée !
Je ne pensais plus à cette histoire lorsque me trouvant dans la même région je regagnais Paris dans la Traction d'un collègue et ami, de vigoureux coups de sirène (au son assez curieux) nous demandaient le passage. En me retournant j'ai reconnu le bleu métallique de la 650 Trlumph. J'ai dit à mon ami de se ranger et qu’il ne pouvait lutter avec cette machine. Il n'a rien voulu entendre et sitôt qu'est apparue une belle ligne droite, la Triumph nous a distancé et a disparu à l'horizon, le compteur de la Traction marquait 120. Au passage je m'étais écrié : c'est elle ! J'avais reconnu les mêmes cheveux blonds qui dépassaient sous le même casque blanc, à un an de distance.
Troisième épisode : pour les fêtes de Pâques, je revenais sur Paris, j'avais toute ma famille dans ma Vedette et j'ai été obligé de m’arrêter à un passage à niveau fermé. Il y avait bien une dizaine de voitures à attendre avec nous. Tout à coup, ma fille dit à son frère : mais c'est une femme qui est sur cette moto noire ! J'ai regardé moi aussi et j'ai vu cette fois, arrêtée, une grande femme blonde très jolie, malgré le casque. Elle fumait une cigarette sans s'occuper de personne. Mes enfants discutaient, disaient que sa machine était une vieille moto puisqu'elle avait 2 cylindres en V, que cela ne se faisait plus, etc… Seulement moi, j'avais vu la marque The Vincent. Heureux de faire une farce aux enfants, je leur dis que j'allais faire la course avec cette moto. Cela n'a pas été long, sitôt que le garde-barrière a mis la main au mécanisme qui levait la grille, le moteur de la Vincent ronflait et avant que la barrière soit complètement levée, la moto partait en trombe, c'est bien simple, je puis affirmer qu'au moment où j'ai passé la prise, la Vincent avait 200 m d’avance, sinon plus. Une Chrysler fonça derrière, la moto avait disparu.
Cette histoire n’aurait aucun interêt si le pilote était un homme, mais c’était une femme ! et les jeunes femmes capables de conduire une 650 Triumph et surtout une 1.000 Vincent ne doivent pas courir les rues.
Intrigué, je me suis renseigné dans la région, deux pompistes m'ont dit la voir quelquefois. Enfin un boulanger-épicier-pompiste m'a dit qu'elle n'avait pas toujours la même moto, il l'avait vue à plusieurs reprises avec son mari. La dernière fois, elle pilotait "une grosse moto noire avec un moteur de chaque côté, comme avaient les allemands", je suppose donc que c'est une BMW. Elle pilote également un sidecar (personne n'a pu m'en dire la marque). Tout le monde qui m'en a parlé m’a dit : elle n'a peur de rien, mais je n'ai pu savoir où elle demeurait et où on peut la trouver,
F. DELATOUR Paris
Dans le numéro suivant, Moto Revue demandait son adresse à ce correspondant mais l'appel est resté sans écho. Une moto noire, une pilote blonde, de quoi ajouter un chapitre à la saga Vincent qui n'est pas près de se clore, on peut le parier sans risques !
En 1987, j'étais persona assez grata pour avoir droit à des informations (sur papier)
du club français Vincent parmi lesquels se trouvait ce petit joyau ci-contre destiné à illustrer un T shirt. Très joli sur fond noir et aujourd'hui devenu collector's pour sûr, bien que l'artiste modeste n'ait pas signé sa création.
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