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IL NE S'AGIT ENCORE QUE DE QUELQUES OCCURRENCES (*), mais si le mal devait s'étendre, le mondes des bobbers, scramblers, choppers et autres trackers en serait bouleversé. Vous avez remarqué, ou pas, que la tendance actuelle chez ces youngtimeurs (*) est de chausser "grand". Tant plus que le pneu est gros, tant plus que la moto est belle. Or, il semblerait que l'on assiste à un début de renversement de la tendance (*). Il faut dire aussi que certains se sont livrés à des excès déplorables...
(*) Vous avez vu, moi aussi je peux causer le "créatif" des pubeux !
... excès nuisibles à l'image de ce mouvement auprès du public. Il fallait s'attendre à une réaction. Celle-ci est venue, non pas des États-Unis, pionniers historiques du genre, mais du Japon via l'Australie. Précisément sur le site www.pipeburn.com établi à Sidney où sont présentées quantité de réalisations personnelles de machines, la plupart modernes ou du moins contemporaines. Il en vient du monde entier avec des photos fournies par les propriétaires dont beaucoup font appel à des professionnels du Kodak, donc gage de qualité (les photos, pas le Kodak), ce qui ne gâte rien.
C'est là que j'ai pêché cette Harley-Davidson préparée par Yusaku Sato de Marine Sato Cycle qui œuvre à Onomichi, un port de la région d'Hiroshima. Agent Yamaha depuis 30 ans, il a utilisé nombre de pièces de modèles un peu anciens de cette marque, tout en travaillant le moteur Harley, un Shovelhead 1968 porté à 1340 cm3. Mais le plus étonnant est dans la dimension des pneus qui conviendraient plutôt à un trail quart-de-litre ou à peine plus.
Grâce à Sato San, une nouvelle tendance est peut-être en train de naître, jouant le contraste entre un gros moteur monté sur des roues maigrelettes, genre éléphant sur des échasses. L'immense Salvador Dali y avait d'ailleurs pensé : la preuve par l'image...
Petite coquetterie, mais qui révèle assez le souci du détail de la Marine Sato Cycle, sur une plaque de découpe inégale, les deux phares décalés auxquels répond la barre de renfort du guidon, décalée elle aussi...
APRÈS CE TRÈS PETIT INTERMÈDE dans l'histoire d'Harley-Davidson, il est d'autres nouvelles qui risquent de perturber la production de testostérone chez ceux qui sont vaccinés au gros twin de Milwaukee.
Suite à l'entrée de H-D au capital de Alta Motors, qui produisait des machines enduros et moto-cross électriques à Brisbane (Californie), Matt Levatich, le président de H-D., avait fait une déclaration importante. On y relevait une phrase sur la "stratégie décennale" de sa firme et son "engagement à former la prochaine génération de motards Harley-Davidson (...) en investissant de manière agressive dans la technologie des véhicules électriques". Mais... mais...
... Harley a finalement abandonné le projet Alta laquelle est désormais propriété de Bombardier. Cependant, à Milwaukee, la ligne électrique persiste et se développe. Outre la "grosse" LiveWire de 98 ch, d'autres modèles sont à l'étude, du moins à l'état de "concept" et destinés à une clientèle différente.
Pour la campagne...
Pour la ville...
Pas sûr que ça plaise aux bikers qui boudent déjà la V Rod d'une technique et, surtout, d'une esthétique plus modernes que celles des twins classiques. Mais, après tout, Bob Dylan a parfaitement réussi son passage de la guitare acoustique à l'électrique, alors pourquoi pas Harley !
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