• Au hasard des traces du mois de mars

    Pèle-même du mois

    LES PETITS MÉTIERS DE LA MOTO

    Alors que le monde occidental se fait un sang... d'encre à propos de l'avenir de sa presse "papier" menacée par le ouèbe, le monde extrême-oriental persévère dans les vieilles méthodes d'information : le journal imprimé ! Le porteur de presse qui a disparu de notre horizon ressuscite à l'autre bout de la planète. Et, comme ses grands ancêtres, il a la même pratique qui consiste à rentabiliser son voyage en transportant le maximum de journaux (il y en a autant de l'autre côté). Cependant, il y a une différence : il lui suffit d'un modeste deux-roues de 80 cm3, au lieu du trois roues qu'on a connu, entraîné par, au minimum une 500. De préférence aussi flat-twin qu'allemande et onéreuse.                                           (Photo-témoignage ci-dessus, rapportée du Vietnam par notre envoyé spécial F.-M. Dumas).

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    À l'intention des jeunes couches, voici ce qu'était l'attelage d'un porteur de Presse des années 50 (à 80 ?) : une BMW Serie2 et un châssis Précision avec caisse métallique qui exista aussi en bois et contreplaqué (Document trouvé sur le site rambollitain, mémoire de la région de Rambouillet : http://www.lesrendezvousdelareine.com/). On se reportera avec profit à deux articles "Motards de presse" publiés sur overblog par Zhumeurs & Rumeurs.

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    L'EXILÉE FRANÇAISE EN CALIFORNIE

    "Occhiolungo" est le pseudo d'un lecteur et commentateur avisé de ce blog. C'est donc une personne de qualité - quoique Californien - d'autant plus qu'il a une préférence pour les motos anciennes, très anciennes et plus largement pour toute mécanique d'un âge certain. Son point sensible, c'est les Velocette et lors du rallye 2013 de la marque il a immortalisé l'une d'entre elles très particulière. C'est une 350 KSS assez classique, mais rare par sa plaque d'imatriculation d'origine : 68 YC 38 ! Vous aurez reconnu une plaque française sur cette machine absolument "origin and unrestored" comme ils disent en Rosbifland.

    On aimerait en savoir plus sur l'aventure de cette machine sortie d'usine en 1938, ensuite passée dans des mains françaises (en Seine-et-Oise *) à la fin des années 40 et qui finit sous le soleil de Californie. Elle n'y coule pas pour autant une retraite oisive car selon Occhiolungo, son propriétaire Larry Luce ne l'a guère ménagée durant les 5 jours de ce Rallye. Sans trop se préoccuper de la nettoyer et encore moins de la briquer. On s'en serait douté, rien qu'à voir les photos.

    * Aaargh ! Grosse erreur de ma part ! Voir dans les commentaires ci-après celui d'Alain (pardon de Liaan) qui met les choses au point avec des arguments.

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    Évidemment, toute explication qui tendrait à mettre en cause une acquisition par le canal d'une maison de ventes aux enchères (au hasard, britannique) mettrait un terme au roman imaginaire que l'on peut bâtir autour de cette KSS...

    On retrouve les aventures, photos, réflexions et enthousiasmes d'Occhiolungo sur son site https://occhiolungo.wordpress.com/ 

    Ayant, semble-t-il, un pied aux États-Unis et un autre en Grande-Bretagne, il est suffisamment apprécié de part et d'autre pour s'être vu confier, en vue du Pioneer Run du 22 mars prochain (Sorry Pete, je n'y serai pas) une "Dreadnought" (Cuirassé) , redoutable bitsa construit vers 1903/1904 autour d'un moteur De Dion de 402 cm3 sous licence anglaise MMC. Pas de pédalier ni embrayage : gros cœur et gros mollets recommandés ! Préservée par le Veteran Motorcycle Club elle devrait être classée Trésor de l'Humanité si ces mots ont un sens !

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    Le moteur De Dion de la Dreadnought est unique avec ses deux tubes d'échappement alors qu'il n'a qu'une seule soupape à cet usage, l'admission étant automatique. Une "amélioration" toute britannique à une construction bien française à l'origine. En des temps plus anciens (2002 ?), on a vu cette machine à Montlhéry lors de l'une des premières éditions des Coupes Moto Légende (Photo signée BP sur le site http://www.southwalessectionvmcc.co.uk. qui publie le récit de la genèse de la construction de la Dreadnought par son créateur Harold Karslake).

    ♥ 

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    LEGGINS : MODE D'EMPLOI (POUR HOMME)

    Aujourd'hui, les "leggins" c'est ça Δ, un vêtement (si l'on peut dire) que les femmes ont mis récemment à la mode. Il saute aux yeux que ça n'a rien à voir avec les protections de jambes (de l'anglais legs in = jambes dedans) qui se sont répandues pendant la guerre de 14/18, essentiellement à l'usage de nos officiers, le vulgum bidasse devant se contenter de la bande molletière. Nation plus démocratique et plus riche, les États-Unis équipaient l'homme du rang de leggins de deux modèles, en toile  ou en cuir 

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     Les leggins en cuir étaient aussi utilisées dans le monde paysan ou par les chasseurs, les dirigeants de travaux publics, les vétérinaires et toute personne soucieuse de ne pas souiller ses bas de pantalon. Parmi eux, le motocycliste exposé aux projections de moteurs à l'étanchéité problématique. C'est pourquoi, dans un souci de vérité historique, ou dans le cadre d'une reconstitution, on voit aujourd'hui des jeunes couches (motocyclistes) s'emparer de cet héritage d'un aieul. Comme ils n'en connaissent pas le mode d'emploi, ils les installent à l'envers avec la partie ouvrante derrière le mollet. Au vu de cette photo, aucun doute n'est permis : un crochet métallique plat réunit les deux extrémités basses, la courroie étant serrée en haut du mollet. Qu'on se le dise.

    ♦  

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    FAITES NOUS PROFITER DE VOS LUMIÈRES

    Qui peut mettre un nom sur ce phare, à première vue d'origine germaine, mais sait-on jamais ? Le montage sur une espèce de fourche n'est sans doute pas d'origine, mais il utilise l'orifice de montage sur une potence (?) existante. Et comment expliquer l'usage des trous aux deux extrémités de la "fourche"... 

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    ⇒ Ce blog est la suite de Zhumeurs & Rumeurs, blog toujours consultable mais désormais en sommeil.

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Jackymoto
    Vendredi 13 Mars 2015 à 12:56

    Heu, le feu de position est typique des phares Français, comme l’ampèremètre Jaeger, et le classique compteur Os du père Seignol. Des outils commack on équipé pas mal de 125 et 250 Française(en version luxe).

    Le petit cabochon rouge équipait certains phares de deux CV.Il  me semble que c'est du Cibié ou Marchal.

    2
    aievouais64
    Vendredi 13 Mars 2015 à 19:08

    Veuillez m'excuser mais l'immat 68 YC 38 ne peut pas être l'immatriculation de 1938 pour cette machine !

    3
    Vendredi 13 Mars 2015 à 20:18

    J'ai écrit "sortie d'usine en 1938". Si j'en crois ma liste des immatriculations françaises, les lettres YC commencent en avril 1938 et YC 3 est de septembre 1939. Reste à connaître la date exacte de sortie d'usine ? Peut-être par le club Velocette...

    4
    Liaan
    Vendredi 13 Mars 2015 à 21:04

    Il me semble simplement que l'immatriculation 68 YC 38 est (relativement) récente, il s'agit du système d'immatriculation en vigueur, depuis le tout début des années 1950, jusqu'il n'y a pas si longtemps (avant l'actuel SIV).

    La machine est immatriculée dans le département de l'Isère. Il suffirait de voir quand les lettres YA, puis YB sont  apparues.

    Pour mémoire, un numéro .... SR 75 (dépt. de la Seine) date de 1966. Dix ans plus tard, la Seine (amputée des communes limitrophes) passait aux 3 lettres. La progression fut très rapide dans la Seine (qui regroupait toute la proche couronne de Paris). Certains département avançaient plus ou moins vite dans les séries de lettres. Dans certains département, pour "accélérer" le changement de lettre (pour que l'on ne voie pas trop le peu de véhicules immatriculés, peut-être ?), on ne chiffrait que jusqu'à 999, les autres jusqu'à 9999. Ce système aurait pu fonctionner très longtemps. On était passé à 3 lettres, on serait passé à 4 lettres, etc. Le "nouveau" S.I.V. n'a été décrété que pour la suppression des services des cartes grises départementales (à raison de 3 à 4 personnes nécessaires au service, multiplié par le nombre de département, vous imaginez les économies effectuées...).

    Félicitation pour les photos des "leggins".

     

    5
    Liaan
    Vendredi 13 Mars 2015 à 21:34

    Pour le phare, je pencherais aussi pour une machine française, avec une fixation sur une fourche à parallélogramme. Mais mazette, indication de vitesse jusqu'à 150 km/h ! Une motocyclette avec parallélo capable de ces performances ? Ce n'était pas une 125 ! C'était peut-être une adaptation d'un phare français sur une machine anglaise, lors de l'importation ? Je dis anglaise par rapport à l'ampèremètre, mais les Cemec/Ratier possédaient ce dernier.

    6
    Jackymoto
    Dimanche 15 Mars 2015 à 09:25

    Il y a une faute d'orthographe à "ont" du verbe avoir dans mon texte..arf

     

    7
    goldie
    Dimanche 15 Mars 2015 à 19:18

    Dis mon Barbu .... la rare "Dreadnought" n'est pas propriété du Veteran Motor Club, mais bien du "Vintage Motor Cycle Club"  (VMCC  fort de plus de 16 500 membres)  Britiche, qui avait d'ailleurs brulée précedemment lors d'un rallye ....!!

    8
    Dimanche 15 Mars 2015 à 19:41
    pete @ Occhiolungo

    Hello friends. Larry is a top rider, and puts many miles on his Velocettes every year. He is also a great mechanic, as can be expected! I've asked him for his information about the registration plate on the KSS.

     

    Thank you for the mention of my website, and I would be pleased to say hello to you all at the Pioneer Run next week. I'll be the one with the big smile and the USA west coast accented English. :)

     

    best regards,
    Pete Young

    9
    aievouais64
    Dimanche 15 Mars 2015 à 20:14

    D'après ce site l'immat. daterait de 1988/1989. http://plaque.free.fr/f_1980s.html

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    10
    FAJ
    Lundi 16 Mars 2015 à 19:28

    Je confirme la participation de la Dreadnought aux Coupes Moto Légende alors à Montlhéry. Et je l'ai également vue lors d'un Pioneer Run de Londres à Brighton voici trois ou 4 ans

    11
    FAJ
    Lundi 16 Mars 2015 à 19:36

    leggins : bien que nettement moins robuste que la version militaire, celle pour femmes a l'intérêt d'être moulante (c'est le cas de le dire !) et infiniment plus seyante !

    12
    Liaan
    Dimanche 22 Mars 2015 à 17:12

    Le mystère de l'immatriculation de la Velocette.

    Si ce numéro date d'avant 1950, les lettres YC nomment l'ancien département de Seine & Oise qui faisait tout le tour du département de la Seine avant 1964/1966. Mais les chiffres 38 ne correspondent à rien. Je pense qu'il y avait la série YC, YC 1, YC 2, YC 3, puis sans doute 4, 5... Mais seulement jusqu'à 9. On passait ensuite à YD. La Seine & Oise pouvaient avoir comme lettres YA, YB, YC, YD, YE et YF (période jusqu'au 01/04/1950).  Cette motocyclette a dû être re-immatriculée en 1988/1989, dans l'Isère, avec des chiffres peints comme "d'antan" par une personne respectueuse. Ce qui est étonnant, c'est d'avoir ce "68", un nombre en dessous de "100", ces nombres étant réservés pour les "pontes" ou autres personnes importantes vers les années 1980/1990 : auparavant, un particulier pouvait avoir le "1" d'une série de lettres (par exemple 1 XX 59), lorsque vous achetiez le véhicule, même en étant dans le même département, ce n° était annulé, et vous aviez un banal n°, vous ne pouviez garder la plaque d'origine...).

    Bien sûr, si toutefois cette plaque est authentique (véritable immatriculation délivrée par la préfecture).

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