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Honneur au tri Peugeot et à... Estrosi !
En épluchant bien la presse d'informations, on trouve parfois quelques souvenirs de notre défunte industrie motocycliste. Ainsi (dans Le Monde Magazine) la scène ci-dessus que les Parisiens ont pu connaître avant que la Ville ne la fasse disparaître pour cause de commerce "illicite", ou "sans patente", ou quelque autre raison aussi imbécile.
Curieux, néanmoins d'avoir choisi cette illustration avec ce triporteur Peugeot si national. Encore plus curieux si l'on se réfère à la signature de l'œuvre : Satoshi Hashimoto, un artiste japonais vivant à... Yokohama. Dans une interview sur le ouèbe, il déclare que ses passions - en dehors de son travail - sont les bains en source d'eau chaude, l'architecture et... les "motorbikes" ! Tout s'explique donc mais le doute m'habite quant à la véritable origine de la machine qui a inspiré Satoshi. Plutôt que notre tri tricolore, ne serait-ce point le clone japonais de ce tri qui lui aurait fourni le sujet de son illustration...
... un clone que la Toyo Motors a mis sur le marché japonais en 1954 au moment où s'amorçait le boom de la moto qui allait mener au million et demi de deux-roues immatriculés en 1960. On sait que les nombreux constructeurs - ils étaient plus de 200 (*) vers 1953-54 ! - se sont largement inspirés des productions européennes pour débuter. En puisant presque exclusivement chez les allemands et les anglais. Trop "petits" et avec des machines à la technique trop "pointue" (arbre à cames en tête à tout-va), les italiens ont été méconnus ou ignorés. La France n'avait apparemment rien de séduisant à offrir, sauf le... triporteur, un engin très répandu au Japon. Le Peugeot eut donc leur faveur, mais avec des modifications que n'a pas connu l'original : changement de vitesses par sélecteur double branche au pied gauche et suspension arrière coulissante. Le porte-bagages reste, lui, typiquement made in Valentigney.
(*) Certains ne produisaient que 5 machines par mois...
"Notre" Christian Estrosi fait des vagues au delà des Alpes où il est épinglé par La Tribune de Genève qui rappelle ses déclarations autour de l'attentat de Charlie Hebdo. On sait que sa ville de Nice est équipée de 1257 caméras de vidéosurveillance (17 caméras au kilomètre !), ce qui lui avait permis, au lendemain de l'attentat parisien de plastronner devant les médias : "Si Paris avait été équipé du même réseau que le nôtre, les frères Kouachi n’auraient pas passé trois carrefours sans être neutralisés et interpellés." Déclaration pour le moins imprudente à la lumière de la tragédie de Nice du 14 juillet. En effet, l'enquête de la SDAT (Sous Direction Anti Terroriste de la Police judiciaire) révélait que le terroriste avait utilisé son 19 tonnes pour effectuer, sans émouvoir qui que ce soit, 11 repérages entre les 12 et 14 juillet dans le centre-ville de Nice... interdit aux poids lourds de plus de 4,5 tonnes.
Ces péripéties, suivies en fin d'année par la valse-hésitation des prétendants à la primaire de la droite ont occulté un événement important de la vie niçoise. Christian Estrosi a fait don de "Hommage à Arman", une œuvre de Jean Ferrero proposée dans une vente aux enchères au profit des familles et victimes de l'attentat du 14 juillet. On pourrait penser qu'en fait c'est Estrosi qui est "hommagé" plutôt qu'Arman puisque ce sont les trophées, combinaisons et casques de l'ex-pilote que Ferrero a utilisés dans ce travail. C'est néanmoins une mise à la retraite gratifiante d'objets qui finissent le plus souvent abandonnés à la poussière sur les étagères d'un garage (Photo Ville de Nice).
IL N'Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE !
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Commentaires
2FAJSamedi 24 Décembre 2016 à 13:45le moteur du triporteur japonais ne serait-il pas un clone du DKW RT ? Son allure me le rappelle.
3manx51Samedi 24 Décembre 2016 à 14:46Les combinaisons DES GRANDS PILOTES ne restent pas sur une étagère couvert de poussière
En plus des 1257 caméras urbaines il y a 370 policiers municipaux à NICE sous la tutelle directe du maire-adjoint M ESTROSI, chargé de la sécurité, ce qui n'a pas empêcher une centaine de morts suite à leur utilisation bordélique,hélas.
Vu à vendre sur la bourse "d'échanges" (sic) des Coupes ML 2012 la combinaison de Daniel Urdich - son nom écrit dessus - co équipier de Rougerie de l'historique 33 e Bol d'or en 1969...
5jackymotoDimanche 25 Décembre 2016 à 12:09Voui, l'allure générale de la pétoire (culasse, réservoir grippes genoux cadre + selle) fait
beaucoup plus DKW RT que Peugeot .
6jackymotoDimanche 25 Décembre 2016 à 12:20Achetez le bouquin de Jean ne serait ce que pour les photos autour de l'équipe de France dans les grand prix: Insermini, Collot , Jojo Houel que des figures...que personne ne devait emmerder avec leurs carrures poids lourds!
Je me régale à chaque lecture.
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FAJDimanche 25 Décembre 2016 à 12:24
Sans doute tout particulièrement Jacques Insermini qui, si je ne m'abuse, était haltérophile !
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Aussi catcheur et acteur dans le cinéma porno ("Confidences d'un lit trop accueillant") à voir sur le ouèbe.
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Ben le"trimoteur " comme l'appelait Peugeot, ressemble plus au dessin de l'artiste que son clone japonais (ils n'avaient pas copié les roues de 15 pouces, complètement bâtardes). Ventilateur, garde boue, réservoir et manque de suspension AR, correspondent bien à l'original.
Quant à Estrosi, avec son don généreux il s'est bien débarrassé: une combinaison état neuf a bien du mal à se vendre plus de quinze Zorros sur les bourses, il n'aurait pas pu acheter beaucoup de caméras avec ça..