• La Zündapp qui n'existait pas

    L'histoire de BMW comprend une R 73 qui ne se retrouve pas dans la généalogie de la marque. Et pour cause puisqu'il s'agit d'un montage français réalisé au lendemain de la guerre, à base de pièces diverses BMW et d'un moteur de R 75. Cette 750 trouvait sa place entre la R 71 dernier flat-twin d'avant-guerre et la R 75. On connaît moins, voire pas du tout, l'équivalent proposé sous le nom "Citation" chez le rival Zündapp. 

    La Zündapp qui n'existait pas

    Cette "moto fantôme" n'a rien d'un assemblage puisque les plus lettrés d'entre vous auront reconnu une silhouette familière, celle de la Horex "Imperator", la plus britannique des 500 germaines. Née en vertical-twin demi-litre, elle fut commercialisée en Allemagne en 400 mais pour complaire à une clientèle américaine avide de puissance, on en revint à une 500 cm3 de 34 ch au lieu de 26 de l'original. Huit chevaux gagnés avec 100 cm3 de plus... 

    La Zündapp qui n'existait pas

    Première version (1952 ?) de l'Imperator en 500, avec une lourde "jupe" arrière influencée par la vague scootériste des années 50. La fourche télescopique sera toujours disponible en option sur les modèles postérieurs.

    La Zündapp qui n'existait pas

    Berliner Motor Group était l'importateur de nombreuses marques européennes sur la côte est des États-Unis. Dans son portefeuille on trouvait Norton, Matchless, Guzzi, Zündapp, Hercules (Sachs) et surtout Ducati. C'est à l'initiative de Joe Berliner que Ducati créa la 4 cylindres Apollo dont il espérait qu'elle équiperait les polices américaines. (Tous les détails de l'aventure des Frères Berliner sont à lire chez http://www.zseft-zundapp.com/)

    La Zündapp qui n'existait pas

    Livraison de la Ducati Apollo à Joe Berliner (blouson clair) en présence de l'ingénieur Fabio Taglioni (2ème à droite, costume marron).

    QUAND L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE PART EN VRILLE

    On sait maintenant qu'une imprimante peut créer en 3D des tas de choses en manipulant "simplement" une souris d'ordinateur. Les apprentis sorciers font confiance à corps perdu à ces machines dites intelligentes, mais il pourrait y avoir des retours de bâton non programmés. Par exemple avec la photocopieuse qui fait désormais partie du paysage de milliards d'entreprises et dont les premiers exemplaires ont donné lieu à des expériences "in vivo" non programmées. En voici quelques exemples réussis...

    La Zündapp qui n'existait pas

    Mais il arrive que la machine prenne les commandes à la place de l'homme (ou de la femme). Devenue libre et indépendante, elle échappe alors au contrôle du préposé manipulateur et se met à copier sur le corps humain le dernier document qu'elle a enregistré aux fins de le reproduire. C'est l'accident industriel dans toute son horreur !

    La Zündapp qui n'existait pas

    On en a vu le résultat lors du dernier Salon de Milan sur le stand Benelli (désormais propriété chinoise) où s'exposait la dernière mouture du Leoncino. Lequel n'a d'ailleurs rien à voir avec son illustre prédécesseur, un brillant quoique modeste 125 né deux-temps avant de passer au noble ACT.

    La Zündapp qui n'existait pas

     Le "Petit Lion" dans sa version 2018 est un 500 deux cylindres parallèles inclinés sur l'avant doté de tout le confort moderne : eau froide et soupapes par poignées de 4, étriers de freins radiaux 4 pistons, électronique partout où il en faut et même ailleurs. Mais ça ne fera pas oublier le lionceau qui ornait le garde-boue avant du "Leoncino" original

    La Zündapp qui n'existait pas


  • Commentaires

    1
    jackymoto
    Vendredi 8 Décembre 2017 à 17:37

    La Zündapp c'est de la vente de sigles de réservoirs un peu comme les Puch vendues par Sears et Robbuck (une sorte de Manufrance américain) sous la marque Allstate.

    Quant à la présentation de la Benelli qui fait changer de couleur les cheveux de la nana habillée sous vide à la photocopieuse...smile

    Pas un mec qui regarde la moto...

    2
    Goldorex
    Vendredi 8 Décembre 2017 à 21:32

    Aucune 500 bicylindre Horex d'après guerre n'a dépassé le stade du prototype.

    L'Imperator 400  cm3 ( 61.5 x 66 ) était vendue pour 26 chevaux à 5800 t/mn en version monocarburateur, 27 chevaux avec 2 carburateurs de 24 mm et arbre à cames R1.

    La Zündapp Citation est une Imperator 452 cm3 ( 66 x 66 ). Les 34 chevaux à 6600 t/mn sont ceux de la 450S, supposément équipée du même arbre à cames R1, peut-être d'un hypothétique R2 que je n'ai jamais vu de mes yeux.

    Une 452 "européenne" avec carburateurs de 27.5 mm et arbre à cames R3 délivre 39 chevaux à 8000 t/mn, sur le papier.

    Le "badge engineering" à l'allemande a mal tourné. L'initiative en revenait à Berliner, qui n'avait plus de grosse cylindrée teutonne à vendre depuis l'arrêt de production de la KS601EL ( à suspension arrière oscillante, non commercialisée en Europe ). La firme Zündapp était censée percevoir 2$ (!) par Citation vendue avec la bénédiction de Fritz Kleemann, le patron d'Horex.

    C'était oublier un peu vite l'importateur officiel et exclusif déjà en place, Foreign Motorcycles Corporation, qui distribuait déjà toute la gamme Horex dont l'Imperator 400. L'histoire s'est terminée devant un tribunal new-yorkais qui a bien entendu jugé en faveur de FMC mais en autorisant toutefois Berliner à vendre les 250 motos déjà arrivées sur le sol américain. Business is business.....

     

     

     

     

    3
    motocine
    Lundi 11 Décembre 2017 à 17:04

    Les chinois font leur marché en Italie enfin ils se payent une image de marque comme le font les allemands avec Ducati et MV  yes

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