• Monet & Goyon 1000, Royal Rickman, Courrèges

    On peut cliquer sur les images pour les agrandirMonet 1000, Rickman Royal, Courrèges, Magny

    À côté de René-Gillet, elle aurait pu être l'autre bicylindre en V 1000 latérales de l'industrie motocycliste française. Oui, vous avez bien lu Monet & Goyon sur le carter de distribution. Mais c'est tout ce qu'il reste de cette machine sauvagement tronçonnée et telle que l'a trouvée Jean Lalan en Allemagne, il y a déjà quelques années.

    Monet 1000, Rickman Royal, Courrèges, Magny

    On ignore bien sûr comment elle a pu se retrouver là-bas, étant donné que, ainsi que Jean Goyard le raconte dans son livre ("Monet & Goyon, des origines à 1939"), elle fut utilisée comme mulet de service au sein de l'usine mâconnaise. Elle était alors accouplée à un sidecar avec caisse sommaire en bois et servit ainsi jusque dans les années 50.

    Monet 1000, Rickman Royal, Courrèges, Magny

    Une vue de l'avant permet de voir en bas à droite une cassure du carter de la transmission primaire qui semble s'effectuer au moyen d'une chaîne duplex. En bas à gauche subsiste un moignon de l'une des fixations du châssis de sidecar.

    Monet 1000, Rickman Royal, Courrèges, Magny

    La boîte est séparée et comporte 8 vitesses, ce qui laisse supposer une destination militaire. Monet & Goyon avait aussi breveté un sidecar à roue tractée.

    Afin de construire une machine autour de cet ensemble moteur-boîte, Jean Lalan aurait besoin de tout document, photo par exemple, qui lui donnerait une indication de l'allure générale qu'elle avait en son temps. Si vous avez ça en magasin, on transmettra.

    On a retrouvé l'autre Royal Enfield-Rickman du Bol 70 !

    Le 19 avril 2014, Gilles Grépinet se demandait ce qu'était devenue l'une des deux 750 Royal Enfield-Rickman engagées au Bol d'or 1970. La réponse est venue de Ded31 qui a passé dans son blog la photo de cette machine (ci-dessous) qui existe toujours et en quel superbe état ! C'est l'un de ses amis qui l'a vue lors de la "Gelée royale" de 2011, manifestation hivernale du bien connu Fanakick Motorcycle Club.

    Monet & Goyon 1000, Rickman Royal, Courrèges,

    Cette réponse devrait figurer à la suite du "commentaire" de Ded31 publié dans "Zhumeurs & Rumeurs" à l'article "La Moto dans ses murs" Je pense qu'elle a plus de chances d'être lue ici que dans un blog désormais "en sommeil" (quoique toujours consultable). Afin de vous éviter des allers-retours compliqués entre les deux blogs, voici à nouveau l'article original tel que Gilles Grépinet l'avait écrit en avril dernier :

    " Deux Rickman 750 équipées de moteurs Royal Enfield Interceptor Serie 2 sont préparées au Pays de Galles et engagées par Lucien Delisle (Créteil Motos, concessionnaire RE) et Michel Condeminas, limonadier (!) et motociste spécialiste des anglaises dans la banlieue de Toulouse. En course les deux motos ce sont fait remarquer surtout pour leurs arrêts à répétition dûs à des problèmes d'embrayage et de boîte. Aprés le Bol les deux motos sont récupérées par Michel Condeminas. (L'histoire dit qu'il accueillit également au moins deux des valeureux pilotes Anglais venus se requinquer au soleil Toulousain). Les motos sont présentées au services des Mines par Condeminas, homologuées et vendues dans la foulée. Un ami à moi de Lisieux (Note du Zhumoriste : donc un Lexovien, si je peux me permettre), en poste dans l'administration à Toulouse, en achète une... Quelques années plus tard, à la fin des années 70, je lui rachète la moto (qui commençait à s'oxyder salement dans le cave d'un de ses amis) en partie démontée et avec des pièces-moteur manquantes, la partie cycle pas belle, mais complète ! Après une période de restauration épisodique, la moto est quasi prête ! Aussi, si je possède pas mal d'infos sur l'historique de la moto, je n'ai en revanche qu'une ou deux photocopies de photos de la bécane prises chez son préparateur gallois Richard Wyndam, transmises par le club anglais Rickman. Noms des  pilotes engagés : Knight-Hedger et Adams-Chivers".

    Dans le compte-rendu de Moto Revue sur l'épreuve, il est question de "deux Royal Enfield", toutes deux arrêtées d'ailleurs, ce qui confirme ce qu'en dit Gilles. Cependant, le tableau de marche de tous les concurrents, que publie aussi MR, ne fait mention que de la machine de Knight-Hedger...

    On remercie chaleureusement (c'est de saison) Ded31 que l'on peut retrouver à l'adresse : ded31-royal-blog.blogspot.com qui se consacre aux Royal-E comme bien vous pensez.

    ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

    "Personnage particulièrement doué réussissant à éprouver une sensation de vitesse par simple rotation de la terre"

    Monet & Goyon 1000, Royal Rickman, Courrèges

    Vous n'avez pas oublié j'espère cette phrase en légende de ce dessin du formidable Chaval. Est-ce lui qui aurait inspiré le photographe des modèles du couturier André Courrèges ? Pas impossible. Ces jeunes personnes présentent les créations du révolutionnaire Palois qui était alors dans sa période "spatiale", au milieu des années 60. Chaval avait alors donné le meilleur de son art avant de disparaître en 1968.

    Monet & Goyon 1000, Royal Rickman, Courrèges

    Avec ses modèles de vêtements géométriques, uniformément exécutés en matières de
    couleur blanche, Courrèges a dynamité les canons figés de la haute-couture de l'époque. D'abord moqué, il fut ensuite "interprété", voire pillé par une mode plus populaire. Les larges lunettes à monture blanche, c'est lui ; les hautes bottes en plastique, c'est lui. Il a étéMonet & Goyon 1000, Royal Rickman, Courrèges  un fervent défenseur de la mini-jupe (Wouaaaais !!!), mais aussi des collants qui ont chassé le porte-jarretelles (Bouuuuh !!!).

    Sorti du blanc uniforme qui signait toutes ses collections, Courrèges abandonne la "Space Age fashion", comme on dit par cheu'nous. Il se lance dans des couleurs acides et il dévergonde ses sages "nonnes de l'espace" de la photo. "Sages" sauf celle qui s'envoie en l'air façon wheeling.

    Du court encore plus court

    Entre autres créations, on est passé de la mini-jupe au mini-short assorti de bas-jambières en PVC. L'ensemble est constellé de petits hublots transparents. Très coquin, pour ne pas dire plus, créant d'ailleurs un incident cocasse au sein du quotidien France-Soir. Son service photo avait reçu des photos d'un modèle semblable à celui ci-dessus (paru dans Vogue en 1970), présenté par Mireille Darc. La photo est publiée illico  dans l'édition en cours. En très légère contre-plongée, la photo laissait voir une trace blanche dans l'entrebaillement du short : quelques centimètres carrés de la petite culotte de l'actrice ! Il semble que quelqu'un de haut placé dans le journal Monet & Goyon 1000, Royal Rickman, Courrèges
    voulait du bien à Courrèges ou à Mireille Darc, on ne sait pas. Toujours est-il que dans l'édition suivante, un coup de pinceau pudique avait gouaché la culotte trop suggestive... (ci-contre, de droite à gauche, les documents AVANT-APRÈS). On peut aussi considérer que le remède était encore pire que le "mal"...

    Un peu de moto quand même !

    Monet & Goyon 1000, Royal Rickman, Courrèges

                           
    On doit enfin à André Courrèges quelques éléments qui se rattachent à une mode "presque" motocycliste. Ou qui, du moins, semblent inspirés de notre petit monde. Son chapeau-casque avec ses grosses lunettes auraient pu équiper une demoiselle sur Honda 4 si tant à la mode en 1970 (ci-contre). Il n'a pas été plus loin et a reporté son attention et ses talents de créateur sur l'équipement des dames cyclistes...                                          

    Monet & Goyon 1000, Royal Rickman, Courrèges

    Bof ! dans le fond, il n'y a pas vraiment de raisons de lui en tenir rigueur... 

     ♥

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  • Commentaires

    1
    DR
    Dimanche 10 Janvier 2016 à 20:41

    bonjour,

    le 1000 bicylindre en V Monet Goyon a été retrouvé grâce aux membres du club Monet Goyon / Koehler Escoffier. Michel Bataille avait essayé de l'échanger contre un Reading Standard puis Jean Lalan est arrivé fin 2013. Il l'a emporté contre un chèque plus important que celui des autres.

    Ce moteur a été apporté par des manouches à un ferrailleur passionné de motos anciennes. Le quidam m'a raconté qu'un allemand du côté de Sarrebruck était venu le voir pour d'autres affaires et s'était intéressé au moteur. Il l'a alors ramené chez lui où il trainait en attendant une improbable restauration... après un essai infructueux de montage dans un cadre de 500 MG (LS5), notre amateur l'a laissé au fond de son atelier pour s'occuper d'autres motos.

    Par le biais d'une connaissance, j'ai eu vent de l'histoire et me suis mis en quête de retrouver la bête. Michel Gagnaire savait aussi qui possédait le moteur, mais sans savoir où il était. A force de chercher j'ai fini par trouver et rencontrer ce fameux collectionneur allemand. Il se tâtait à remonter la moto mais, sans information complémentaire, il a laissé tomber et m'a proposé de l'échanger contre un moteur d'Indian 4.1. Après cela, plus d'un an s'est écoulé, avec des contacts épisodiques entre nous. Lorsque je me suis décidé (la somme était .... conséquente), il m'apprend qu'il venait de vendre le moteur quelques jours plus tôt.

    Son état intérieur est excellent, preuve qu'il a tourné au ralenti et sans forcer. Ce moteur possède la boîte 6 avec marches arrières du brevet MG. Il est donc le fruit d'un développement considérable pour MG en terme financier et technique. Aucune archive n'indique que ce soit un prototype pour l'armée. Il existerait une photo de la moto complète... Je suis à la fois heureux qu'il soit de retour, et malheureux qu'il ne soit pas sur mon établi ou du moins dans le giron du club MGKE.

    D Rudler

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