• Musée Chapleur & Journées du patrimoine 2016

    Musée Chapleur & Journée du patrimoine 2016

    Cette histoire que vous ne lirez nulle part ailleurs résume l'action motocycliste qui s'est déroulée autour de la Collection Maurice Chapleur à l'occasion des Journées du Patrimoine à Lunéville. Vous ne la trouverez qu'ici car, comme l'explique Gilles Destailleur, fer de lance de l'opération et qui en a gros sur la patate "vous ne la lirez pas dans LVM car, je ne sais pour quelle raison, l'article de la correspondante (ndlr : de LVM) de l'année dernière (sur la première opération Patrimoine) n'est jamais paru, tandis que mon article envoyé le 9 juillet dernier avec relance le 9 août est resté sans suite !". Gilles avait pourtant bien suivi le conseil d'un philosophe universellement célèbre...

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    Les forces en présence étaient hétéroclites puisqu'on y trouvait du vieux-vieux, du vieux, du contemporain et même de l'à peu près neuf. Dans la première catégorie se trouvaient deux des "anciennes" de l'opération Lunéville précédente (voir article du 7 octobre 2015), une Motobécane R44 C de 1936 et une Rudge Ulster un peu plus jeune puisque de 1937. Elle seront rejointes sur place par une Gnome-Rhône D5 C (1937), venue par camionnette de la région d'Evreux et une Terrot HLM doyenne de la réunion (1933) transportée également sur quatre roues.

    Le classement arbitraire établi plus avant vaut aussi pour les pilotes roulant "moderne" sur Moto Guzzi 850 V7, Yamaha 500 SR, sidecar Yamaha XS 1100, Triumph Bonneville 2011, BMW 1200 GS ou Honda 1200 CB et BMW R 60/5.

    L'OPÉRATION EN IMAGES... 

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    Premier regroupement à La Capelle (Aisne) où sont déployés les foulards jaunes qui, attachés à la moto, distingueront les participants à l'opération. Peu de temps après un Morgan (moderne) se joindra au groupe. Il sera exposé - sans sectarisme - au milieu des autres machines à Lunéville. 

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    Le puissant bloc de la Motobécane R 44C (Thomas Devigne), témoignage d'une époque où la moto française pouvait soutenir le comparaison avec les meilleures machines étrangères.

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    Sitôt arrivé, on expose les premières machines. Jean-Baptiste Chapleur (de dos, anorak rouge) affiche le but de ces journées sur la façade de l'ancien musée à Lunéville, attirant déjà quelques riverains. 

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    La mise en place - avec le Morgan de Philippe et Maryline - se poursuit activement.

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    La plus ancienne machine de la manifestation était cette 350 Terrot HLM de 1933 (Cédric Guerlus). Son grand âge l'a exemptée du voyage qu'elle a fait en camionnette. Mais l'essentiel était d'être présent à Lunéville, pas de réaliser un exploit sportif. Donc mission accomplie, et dans quelques années elle pourra dire "J'y étais !" comme ces vaillants soldats de Napoléon revenus d'Austerlitz. 

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    Un lot de futures "collectionnables" à condition d'attendre quelques décennies : Yamaha 500 SR (Dominique Biseaux), Triumph Bonneville (Gilles Destailleur), attelage Yamaha XS 1100 (Daniel Dhont) et Honda CB 1200 (Benoit Lhote). 

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    Malgré un temps maussade, les Lunévillois ont sorti les parapluies et sont venus soutenir l'initiative menée par J.-B. Chapleur et ses amis afin d'obtenir le retour de la Collection dans leur ville. 

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    Caché par la 1200 Honda CB (Benoit Lhote) et la BMW GS (Claude-Eric Motte), le barnum sur la place de la 2ème Division de Cavalerie, face au château, permettait d'accueillir les visiteurs désireux de se renseigner. Une centaine d'adhésions à l'Association des Amis de Maurice Chapleur a été recueillie en ces journées (se reporter sur facebook ou ici-même à l'article du 23 septembre 2016).

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    Thomas Devigne dont la fidèle 350 Motobécane n'a occasionné aucun problème sur les 950 km du week-end. Ce qui a laissé du temps libre à son pilote dont les talents de mécanicien ont été fort utiles au retour de la "balade" comme on le verra plus loin (Photo L'Est Républicain).

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    Encore un fleuron de la construction française, cette Gnome-Rhône D5C de 1937 (rectification, 1939, voir commentaire plus détaillé ci-dessous) appartenant à Jean-Claude Conchard venait de la région de l'Eure. Départ à 2 h du matin pour arriver à Lunéville le dimanche dans la matinée. Sur camionnette elle aussi mais l'essentiel était "d'y être !".

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    Le caméraman de FR3 Lorraine et Jean-Baptiste Chapleur rejouant une scène des premiers âges du cinéma connue sous le nom de "L'arroseur arrosé". Avec cette fois l'eau du ciel en prime !

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    Grande routière des années 70-80, la Guzzi bicylindre en V transversal était, dans ses multiples déclinaisons, la rivale des BMW. Belle carrière d'une machine destinée à l'origine à équiper l'armée et les administrations italiennes. Celle-ci, appartenant à Yannick Boutier, est une 850 California V7.

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    La photo incontournable de toute manifestation "couverte" par un quotidien régional, celle dite du "rang d'oignons" est ici signée de L'Est Républicain.

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    Pas de grand voyage à moto sans quelques petits soucis dont l'évocation nourrira les futures retrouvailles lors des soirées d'hiver devant quelques bières entre amis. C'est dans le trajet du retour, à St-Mihiel, que la Rudge fait sa capricieuse. Oh, d'abord un simple "bruit" du moyeu avant...

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    ... qui demande un démontage express. Il s'avère alors que le fautif est l'axe d'entrainement du câble de compteur de vitesse. Problème réglé avec une noisette de graisse et ça repart. 

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    L'occasion de sympathiser à la station-service avec un couple d'Anglais en route vers l'Italie pour une visite des Dolomites. Leur Riley britannique des années 30 à quatre roues semble à peine plus confortable (pas de capote) qu'une motocyclette, mais elle a l'avantage de rouler... 

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    ... alors que la Rudge profite d'un arrêt-déjeuner à Varennes pour refaire des siennes. Comme le voyage tire à sa fin et que la voiture d'assistance est sur place, la décision finale s'impose : la belle anglaise dont l'embrayage est hors-service terminera sur remorque... Sniff...

    Pas de quoi entamer le moral inoxydable de l'équipe. Méprisant ses rhumatismes et sans respect pour certaines prostates (c'est pas tous des perdreaux de l'année !) ils ont continué leur route. Ils continueront aussi leur combat en soutien à la Collection Maurice Chapleur. Avec juste raison, Gilles Destailleur considère qu'elle est "le fleuron des musées français du deux roues, à l'égal du Musée Schlumpf de Mulhouse, et elle fait partie de notre patrimoine culturel et industriel. Ces Journées de Lunéville, poursuit-il, nous ont permis de le rappeler. Notre idéal était d'y être.

    Merci à tous nos amis sans oublier Jean-Baptiste Chapleur qui ne lâche rien heureusement, sans compter son temps et ses nombreuses bouteilles lancées à la mer !".

    (Les décors sont dus aux architectes du château de Léopold 1er duc de Lorraine ; Motobécane, Rudge, Terrot, Guzzi, Honda, BMW, Triumph, Yamaha, Gnome-Rhône assuraient la sonorisation avec Morgan en "guest star" ; la figuration était fournie par de sympathiques bénévoles lunévillois. Les photos sont de Jean-Baptiste Chapleur et Gilles Destailleur avec la participation involontaire de L'Est Républicain).

     


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  • Commentaires

    1
    Jicécé
    Jeudi 6 Octobre 2016 à 09:32

    Ma D5C est de 1939 date de son apparition au catalogue c'est pourquoi elle est plutôt rare car on l'estime à moins de 150 machines produites juste avant que les hostilités commencent. Elle se distingue de la D5 armée plus ancienne par sa partie cycle empruntée aux Major et super Major mais un peu modifiée pour rentrer le gros mono 500 avec un chausse pied dedans. Le moteur diffère lui aussi légèrement avec une vraie première et non la vitesse treuil si chère aux mirlitaires.  

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