• Trial Tobec, Rallye-Dakar, Monoculbuteur, L'Albatros

     Je réponds ici à quelques commentaires qui méritent un espace plus étendu que celui qui leur est réservé habituellement. Figurent également des précisions, rectifications et autres ajouts à des articles parus dans l'ancien blog Zhumeurs. Celui-ci est en sommeil désormais, quoique toujours consultable.

    (On clique pour agrandir les images)

    Motobécane trial, Paris-Dakar

    Dans une autre vie, et surtout dans un autre blog, j'ai publié (le 07/07/2012) la photo du "Dream Trial Team Motobécane" dont les pilotes, hormis Skinner (à gauche) et Sacareau (à droite) n'étaient pas tous identifiés. Grâce à Michel Guichard, que l'on remercie chaudement (... c'est de saison), voici aujourd'hui un point d'Histoire éclairici : le n° 49 est Pierre Salmon, essayeur chez Motobécane tout comme l'était André Godefroy, le n° 51.

    Trialistes Motobécane, Paris-Dakar

    On reste dans le tout-terrain, à l'échelle mondiale celui-ci, c'est le "Dakar" 2015, remporté par le pilote espagnol Marc Coma. Sa KTM est une 450 mono simple-arbre, comme celui de la Honda XR du vainqueur de l'édition 1982 Cyril Neveu (ci-dessous). Mais, à mon avis, on n'a pas assez souligné une énorme différence...

    Trialistes Motobécane, Paris-Dakar

     ... dans la qualité de l'accueil réservé aux vainqueurs respectifs. Belle photo en couleur (extraite de Moto Journal) pour l'Espagnol, mais le public manque d'une certaine chaleur... féminine, avec la bise au pilote, le bouquet de fleurs, etc. Toutes douceurs dont a bénéficié le Français accueilli par une sculpturale danseuse du Club 78 aux Champs-Élysées qui lui a, semble t-il, piqué son blouson.

    Trialistes Motobécane, Paris-Rallye-Dakar

    Une dernière pour la route, avec la Honda de Cyril Neveu en 1982. Au temps où les machines du Dakar ressemblaient encore à des motos et pas à des monstres bardés d'électronique en tout genre.

    Enfin des lumières sur le quatre-temps monoculbuteur et nous les devons, ces lumières, à l'encyclopédiste FAJ, celui-là même qui distille son savoir mécanique "pour les nuls" dans l'hebdomadaire "que-vous-savez". Il s'agit du moteur des cyclecars Salmson et, par extension, de celui de la moto Lombard dont il était question dans l'article "Buchet ou Lombard ?" du 8 janvier 2015. Avec un bon dessin que voici, on sait tout de cette technique que j'avais attribuée, à tort, au monocylindre Lombard qui serait bien un Buchet, tout simplement avec ses deux culbuteurs séparés et leurs deux tiges de commande.

    Trialistes Motobécane, Paris-Rallye-Dakar

    Avec quelques mots d'explication de l'auteur, ce qui ne gâte rien.

    Ouverture de la soupape échappement par action du culbuteur poussé par la TIGE.
    Le culbuteur revient, poussoir en contact avec le plat de la came.                         Ouverture de la soupape d'admission sous l'effet de deux ressorts de traction D, de force supérieure au ressort de rappel de la soupape.
    Ce type de distribution rend le croisement impossible.

     (En cas de contestation, le litige sera porté devant le Tribunal de Commerce de Paris, seul compétent en cette matière) 

    Trialistes Motobécane, Paris-Rallye-Dakar

    Daniel B... , le propriétaire du moteur Buchet culbuté de ce qui fut le mystérieux Lombard/Automoto/Albatros s'est manifesté avec plusieurs photos assez détaillées.  

    Trialistes Motobécane, Paris-Rallye-Dakar

    Les platines de fixation aux multiples perçages permettent de déterminer avec un peu plus de précision la marque de la machine qui a reçu ce moteur...

    Trialistes Motobécane, Paris-Rallye-Dakar

    ... de même que la vue du côté droit des carters, ajoutée à ces curieuses... 

    Trialistes Motobécane, Paris-Rallye-Dakar

    ... colonnettes de fixation du cylindre-culasse à longueur réglable et variable. Tous ces indices permettent de confirmer (à 99,99 %) qu'il s'agit bien du moteur de L'Albatros de Lombard. On la retrouve ci-dessous sur une photo "tombée du ciel" et restée inconnue de nos services jusqu'ici. Elle a été prise à l'occasion de la course de côte de Château-Thierry dans le décor bien reconnaissable de la gare où s'effectuait le pesage des machines. Le visage fatigué du pilote s'explique peut-être par le voyage effectué par la route comme en témoignerait l'équipement "touriste" de sa machine avec outillage sur le porte-bagages, chambre à air enroulée autour de la branche du guidon et surtout la réglementaire plaque d'immatriculation.

    Trialistes Motobécane, Rallye-Dakar, MonoculbuteurCe qui, accessoirement pose une autre interrogation. La Côte de Château-Thierry a été abandonnée en 1905 car devenue trop dangereuse aux vitesses atteintes par les concurrents (elle comportait un virage en son milieu), ce qui signifie donc que l'Albatros de Lombard est bien plus ancienne que 1912, année où on la signale dans le record français sur piste. Par ailleurs, on trouve encore Lombard (sur Albatros 500) classé deuxième à la côte de Gometz-le-Châtel en décembre 1912 ! Plus c'est simple...

    Trialistes Motobécane, Rallye-Dakar, Monoculbuteur

    Pour comparaison du décor environnant avec celui de la photo de l'Albatros précédente : à Château-Thierry, Robin, sur Lamaudière en 1902.

     

     


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  • Commentaires

    1
    gilles
    Mardi 3 Février 2015 à 21:53

    la photo de cyril neveu me rappelle nos courses de quartier en solex dopés a l'ether et

    autres mobs. les jeunes filles nous regardaient avec admiration, y compris lorsque

    nous nous relevions les genoux ensanglantés. Mais elles n'étaient pas vêtues aussi

    légèrement.

    2
    Jean Jacques
    Mercredi 4 Février 2015 à 08:56

    Ah les VRAIES Motobec de trial des années 50 ! rien à voir avec les "répliques" que l'on rencontre dans les soit disant trials à l'ancienne, avec fourches et amortisseurs modernes, carbus Japonais et autres guidons et leviers dernier cri... Le trial à l'ancienne est vraiment le royaume de la bidouille !  

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    3
    FAJ
    Dimanche 8 Février 2015 à 17:49

    ça, des "vraies" Tobec de trial ? Allons donc Jean-Jacques, même à l'époque, une Tobec "catalogue" ne serait pas allée loin ! De ces années j'ai souvenir que la Tobec performante typique était une 175 passée à 200 avec fourche hydraulique (Puch ?) autrement plus efficace, des amortisseurs remplaçant avantageusement les pompes à vélo d'origine, un carbu Amal Monobloc et une garde au sol augmentée. Et l'incroyable engin de Christian Christophe à base de moteur Mob, c'était sans doute un pur jus de Pantin ? Et la Peugeot de Claude Peugeot ? Et le BB Peugeot fait par Claude Coutard pour son fils Charles âgé de 14 ans? De tout temps une moto de compétition a été adaptée au mieux à sa destination. Je trouve que les participants aux trials à l'ancienne ont justement bien du mérite à améliorer leurs Terrot, Ydral, Tobec, Gnome Rhône et autres Cub dans les limites du raisonnable - je n'ai pas vu de cadre alu ni de freins à disques hydrauliques ! - pour aller s'amuser dans les zones. Leur démarche me semble être dans l'esprit du trial de l'époque où les machines spécifiques étaient rares et en tout cas inexistantes dans la production française. 

    4
    Jackymoto
    Mercredi 11 Février 2015 à 10:02

    Ouaih, comme Jean Jacques, je pense que les trialistes ont des motos qui font un peu trop,<<Bultaco avec un moteur Motobecane>>. En cross a l ancienne c est un peu le meme tabac: beaucoup trop d aluminium a mon gout...m enfin.

    Excusez la ponctuation, je suis chez Qwerty, en Inde.^^

     

     

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