• Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    LES "MOTOMANIAQUES" d'une seule marque sont assez nombreux dans le monde de la moto, pour ne pas dire qu'ils sont une écrasante majorité. On ne compte plus les Indianistes, Béhêmvistes et tous les Dékavistes, Morinistes ou Guzzistes, Terrotistes et Benellistes pour qui n'existe qu'une seule machine au monde digne d'intérêt, celle de leur marque préférée, voire pour les extrémistes, un seul modèle de la marque en question. Du coup, ils passent à côté d'évènements qui n'entrent pas dans le champ de leur lorgnette réductrice. Il en est ainsi de la célébration d'anniversaires, tarte-à-la crème (ou marronnier) de la presse de tout genre, spécialisée ou pas.

    Prenons un exemple, j'allais dire "au hasard" (mais non), celui de Triumph qui peut fêter un soixantenaire - diamond jubilee - de son histoire important à plusieurs titres. 1955, c'est l'année qui voit toutes les machines de son catalogue passer à la suspension arrière oscillante. On conviendra que ce n'est pas rien. Et tout autant de la naissance de la 650 TR Trophy destinée au marché américain en manque de cylindrées puissantes pour les "desert races" mangeuses de chevaux (vapeur).

    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    Bien vu car Bud Ekins remportait en catégorie "Unlimited" le très convoité Catalina T.T. de 1955 avec cette Trophy allégée (Photo : Archives Bud & Dave Ekins).

    Triumph a 60 ans !

    À l'automne 1955, aux États-Unis sur le Lac Salé à Bonneville, le "cigare" Triumph de Johnny Allen avait atteint la vitesse de 310 km/ (193 miles per hour). Genre de record du monde  et une autre bonne raison de se réjouir en fêtant ça aujourd'hui. Même si, pour d'obscures raisons techniques invoquées par la Fédération Internationale il ne fut jamais homologué. La machine de Johnny Allen n'en figurera pas moins à la place d'honneur sur le stand Triumph au Salon de Londres suivant.

    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    AUCUN "TRIUMPHISTE" même le plus fanatique, ne peut ignorer qu'il existe d'autres produits commercialisés sous le même logo que celui de sa marque préférée. Au premier rang desquels se trouve le fabricant de lingerie... Triumph qui, lui aussi, fête un anniversaire : celui de son modèle Amourette (in french dans le texte !). C'est dire si notre réputation est bien établie dans le domaine de la gaudriole (quoique... voir P.S. ci-après). C'est donc en 1955 que fut lancée cette collection de sous-vêtements (culottes, soutiens-gorge, etc) par un fabricant allemand qui existe depuis la fin des années 1800. Afin de marquer cette année 1955 historique, Triumph présente le "body" Amourette dont  la Madame ou la Mademoiselle de votre vie (désolé si c'est un Monsieur, rien de prévu), vous dira en quoi c'est une innovation, avec - ce qu'on vous souhaite - démonstration à l'appui. Enfin, ce n'est pas vraiment du nouveau, mais vous aurez déjà une idée plus claire avec une excellente illustration que voici :  

    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    Si personne ne vous voit, vous pouvez cliquer pour agrandir (... tention les yeux !)

    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    Existe aussi en rouge pour le même prix.

    (P.S. : À propos d'Amourette, le publicitaire qui a eu l'idée de ce nom ne doit pas être très au courant de la définition complète et détaillée de ce mot en français. S'il s'agit bien d'un mouvement amoureux sans trop d'importance, le mot "amourette" désigne aussi un met raffiné (à c'qu'on dit) que l'on présente sur les bonnes tables sous le nom de "rognons blancs". La réalité est plus triviale puisqu'il s'agit de... couilles, euh.. de testicules de taureau...).

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    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    LARGEMENT AUSSI CONNUES en France que les motos du même nom sont les Triumph TR2, TR3 (Photo TR3 - et non TR2 comme écrit dans une première - ci-dessus de www.pacc.fr) et surtout Spitfire, la plus économique à l'achat. Elles ont beaucoup contribué à faire abandonner la moto à des motards en les convertissant au quatre-roues. Les nouveaux venus appréciaient chez ces cabriolets un côté sportif qui pourrait aussi se traduire par "spartiate". En effet, on y retrouvait quelques unes des... particularités de la moto : inconfort des suspensions, protection aux intempéries à géométrie variable (déplier la capote d'une "Spit" sous la pluie est une expérience de qualité rare), électricité capricieuse rappelant le célèbre Lucas "Prince des ténèbres" et bien d'autres joyeusetés. Apparue en 1953, la TR2 fabriquée à plus de 8600 exemplaires quitte le catalogue Triumph en 1955, ce qui fait que l'on fête l'anniversaire de sa... disparition.

    ON CONTINUE...⇓ ⇓ ⇓ ⇓ ⇓ ⇓

    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    Les ailettes de la 250 T.W.N. BD plus petites et séparées étaient censées améliorer le refroidissement en créant de multiples turbulences. Sur les modèles ultérieurs, le double-piston sera conservé mais sur une bielle en 'Y'. Absorbée en 1953 par le spécialiste allemand Grundig (téléviseurs et autres bidules électriques), T.W.N. disparaîtra en 1957 comme nombre de constructeurs de motos d'Outre-Rhin. 

    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    Afin de clore le chapitre Triumph, on ne doit pas oublier la branche motocycliste allemande qui débuta en proposant des machines identiques à celles de Coventry jusqu'en 1929. Devenue ensuite T.W.N. (Triumph Werke Nuremberg) la marque produira des machines à moteur deux-temps dont la plus connue en France sera la BD 250 avec son curieux cylindre "Hérisson". Bien connue car, à partir de 1939, elle équipa l'armée allemande avec plusieurs milliers d'exemplaires dont beaucoup restèrent chez nous à la fin de la guerre. Outre son ailettage particulier, son moteur double-piston (sur deux bielles côte à côte) et son distributeur rotatif, elle donnait matière à la cogitation des apprentis-sorciers du deux-temps...

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    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    EN SEPTEMBRE DERNIER j'ai oublié de fêter l'anniversaire de Julie Andrews , motocycliste d'honneur, qui a franchi le cap des ... 1 an de plus. On trouve d'elle la photo (ci-avant) partout sur la toile, mais aucune indication sur le film d'où cette image pourrait être extraite. Du moins à l'occasion de quel film cette photo fut prise si ce n'est qu'une image dite "d'exploitation" pour la publicité. C'est ça le ouèbe, à force de "partager", de "rebloguer" on ne sait plus d'où vient l'information. On est gavé, ça arrive de partout pour retourner nulle part. C'est un progrès... On dit qu'on augmente ses connaissances et en réalité on se vide la tête en manipulant frénétiquement le "mulot" (mulot... remember ?).

    Revenons à notre 500 Serie 2 d'aspect "gendarmerie" dont il est douteux qu'il s'agisse d'une "vraie" mais plutôt celle d'un cascadeur d'un film qui aurait été tourné en France. À ma connaissance les flats de nos bleus n'étaient pas équipées de ces clignotants en bouts de guidon (très exposés et très onéreux car d'origine allemande et payables en deutschmarks). Les sacoches, elles, paraissent réglementaires comme le casque de l'honorable DBE Julie Andrews distinguée par la Reine en l'an 2000 (DBE = Dame Commander of the Most Excellent Order of British Empire - l'équivalent du titre de "Sir" pour les hommes, décerné par la royauté britannique).

    Ces titres honorent les services rendus à la Couronne d'Angleterre, services qui peuvent être d'ordre militaire, économique ou artistique, dernier point ici retenu. En effet, Dame Julie a contribué au renom de l'Angleterre par une carrière qui compte des succès planétaires comme Mary Poppins ou La Mélodie du Bonheur, deux "blockbusters" qui baignent dans la sucrerie des bons sentiments. Ce qui ne sera pas toujours le cas de la trajectoire de la Dame qui, sous la direction de Blake Edwards, son époux et metteur-en-scène, a impressionné la pellicule (et pas que...) par des scènes plus... épicées.  

    Triumph, Triumph & Triumph ont 60 ans !

    Mary Poppins a effectivement de quoi suffoquer en se voyant dans le rôle de Sally, vedette de "S.O.B." (Son of a Bitch = Fils de pute, mais réduit à ses initiales en la prude Amérique). Dans cette œuvre de Blake Edwards un producteur de films pour enfants ruiné par les échecs tente de se remettre à flots en transformant l'un de ses films en film porno... S.O.B. fut un échec commercial, mais Blake Edwards retrouva le succès avec l'irrésistible Victor-Victoria", brûlot transgenre d'un humour ravageur avec, encore une fois, Dame Julie en vedette. 

    P.S. : Blake Edwards a aussi signé d'autres chefs-d'œuvre, par exemple The Party ou La Panthère Rose, que personne n'a oubliés (j'espère...).

    Ce blog est la suite de zhumoriste.over-blog.com/ dont les 375 articles sont toujours consultables bien que ce blog soit désormais en sommeil.

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Bôcu
    Samedi 10 Octobre 2015 à 11:49

    bonjour

     

    sans vouloir offusquer votre majesté quand au grade de la Julie, non parente avec le Grand Mike, l'équivalent pour les hommes est M B E ...et non Sir sir .... titre qui fut décerné à de nombreux pilotes autos z'é motos

     

    bon ouikende

     

     

      • Samedi 10 Octobre 2015 à 12:04

        OK, mais tu dis "DAME" à la dame comme tu dis "SIR" au bonhomme

    2
    jackymoto
    Samedi 10 Octobre 2015 à 12:07

    Si, si les dernières série 2 BMW  ont été équipées de clignotants en bout de guidon. Elles avaient déjà l'alternateur 12V (coupant régulièrement le bobinage de l'induit) qui équipera plus tard les série 5. Ce bazar alimentait une paire de batteries 6V montées en série.Si tu observes bien, il y a le klaxon, les fils de bougies blindés( par des tresses en cuivre étamées),  et les énormes antiparasites en alu spécifiques au modèle Royco . Nous enlevions toutes ces merdes quand nous les rénovions après leur vente aux domaines.Oui les clignos en bout de guidon étaient si fragiles, qu'il fallait serrer les couteux cabochons orange du bout des doigts. J'avais seize ans, c'était en 72...

    3
    FAJ
    Samedi 10 Octobre 2015 à 19:40

    Salut Jean, la Triumph (auto) en question est une TR3 version A (calandre élargie) apparue aux USA en 57 et sur le marché européen en 58 et non une TR2 (1953) dont l'entrée d'air étroite en forme de trou béant comportait une grille en métal perforé carré située en retrait d'environ 10 inches.  

      • gueguette80
        Samedi 10 Octobre 2015 à 19:49

        Plus un pour la TR3A "big mouth" !!:)

    4
    Samedi 10 Octobre 2015 à 20:02

    Il faut que j'arrête de mettre des bagnoles dans ce blog, à chaque fois je me plante (qui c'est qui a dit : y a pas que pour les bagnoles ?) sarcastic sarcastic sarcastic

    5
    FAJ
    Samedi 10 Octobre 2015 à 21:12

    les Série 2 de la Gendarmerie n'avaient pas de clignos because bris en cas de chute ?? Uniquement au cas où la béquille glisserait car la hiérarchie n'envisageait pas la survenance d'une chute, peut-être même était-elle interdite par le règlement, à preuve : jusqu'à un passé récent les motards en bleu circulaient l'été en sémillante chemisette à manches courtes, les clignotants n'étaient pas les plus exposés en cas de gamelle !

    6
    Jackymoto
    Dimanche 11 Octobre 2015 à 14:42

    BMW bis:

    Si on regarde bien le klaxon spécial Police sous le réservoir, ( le civil était un banal Bosch rond fixé à l'avant sous la colonne de direction) on voit  les deux condensateurs d'antiparasitage pour la radio. Il y avait également une tresse de masse entre la colonne de direction et la fourche. Non, non Jean, tu n’arrêtes pas de coller des voitures-jouets comme les Triumph TR et autres Morgan à  trois ou quatre roues, ce sont des véhicules très motocyclistes . Tous les mécanos (souvent mis à contribution pour réparer ces oignons sympathiques) savent tous la différence entre une TR2, TR 3, et une TR4 IRS un peu moins tape-cul que les deux premières !

    7
    Gill
    Lundi 12 Octobre 2015 à 12:53

    Bonjour tertous ( comme on dit dans le Nooord )

    Je suis d'accord pour les cligno en bout de guidon ... y' en avait ! c'était très fragile mais le pare chute faisait qu'à petite vitesse le guidon ne tapait pas à terre ( encore vécu il y a 3 ans in England ) Motocyclistement vôtre ...

    Gill

    8
    mitche
    Lundi 12 Octobre 2015 à 18:43

    il me semble que les amourettes ne sont pas des testiculesde taureau mais d'agneaux autrement appele cervelle basse!!

      • Lundi 12 Octobre 2015 à 19:36

        Moi, j'en dis ce qu'en dit ouiki qui a l'air assez convainquant... On y parle aussi d'amourettes de veau (!) et d'agneau... Ma science ne me permet pas de trancher (aïe) si je puis dire. Dans un restaurant du Midi, il y a longtemps, des amis m'en a fait manger et on ne m'a dit qu'après ce que c'était. Pas de quoi s'en relever la nuit... 

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