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Vous reprendrez bien un p'tit café ?... Festival
SOUS LE NOM DE "SULTANS OF SPRINT" se sont retrouvés les fondu(e)s de vitesse extrême, soumis(es) aux ordres d'une "bayadère" dont les dictionnaires nous disent que c'est une "danseuse sacrée hindoue". Jules Verne, qui en a bien connu quelques unes, les décrit "vêtues de gazes roses brochées d'or et d'argent, qui, au son des violes et au bruit des tam-tams, dansaient merveilleusement" (Le Tour du monde en 80 jours, 1873).
Point de tams-tams ni de violes à Montlhéry, mais la gymnastique acrobatique de la "flag girl" (c'est la fonction de cette demoiselle), valait bien les lascivités ondulatoires des danseuses de Bombay. Quant à la musique, celle des multicylindres gavés de substances illicites suffisait à détruire les tympans des spectateurs. (Les deux photos ci-dessus piquées chez Esprit-Racing)Monstrueux semi-remorque (bilan carbone à oublier) de Indian qui transporte toute toute sa gamme de machines proposées en essais. Indian présentait aussi un dragster, réplique "interprtée" honorant la mémoire de Burt Munro, fameux Néo-Zélandais volant. Il était confié pour l'occasion à l'invité d'honneur de la réunion, l'ex-pilote de Grand prix Randy Mamola. Parmi ses nombreux adversaires il comptait...... une rivale de charme, Amelie Mooseder pilote "Son of Time" (Fils du Temps") à moteur BMW comme le laisse supposer ses ouïes de refroidissement (il y a la même du côté gauche). Sans rancune, le carénage arbore aussi la cocarde des Spitfire, le chasseur anglais qui affronta...... avec succès bien des avions de la Luftwaffe. Certains de ces avions auraient pu être motorisés par... BMW (ci-desssus, publicité d'époque dans Signal) mais aucun ne dépassa le stade de l'original prototype illustré ici.
Rencontré dans les allées des concessionnaires et marchands d'accessoires, ce mignon sidecar "militaire". Comme tous les engins de ce style, il est bien sûr pliable et "parachutable" (Wouaaaarfff !).Sur la longueur réduite d'un sprint, la notion de confort de selle est secondaire, mais le séant de certains "Sultans" (ou Sultannes, si le terme existe...) semble plus sensible chez quelques uns qui apportent beaucoup de soin à cet "accessoire". Le modèle en bas à gauche, convient particulièrement bien à un macho confirmé (... ou à un prétentieux).Pas de "café-racers" français (pas vus, en tout cas), mais un stand avec ABF (Association Bidalot Fourès), ces 50 qui firent plus que leur part dans les Grands Prix aux mains de pointures comme Patrick Plisson, Jean-Paul Fargues, Jacques Hutteau, Pierre Audry ou Y. Dupont.En partage avec ABF, sous l'égide de la Fédération Française, se trouvaient deux Motobécane de GP dont - ci-dessus - celle de Jacques Bolle actuel président de la FFM (Collection Alain Cortot).
On ne peut pas dire qu'elle encombre nos routes, et encore moins nos rues, cette impressionnante Triumph Rocket III avec ses 3 cylindres de 2300 cm3 et 150 ch environ (selon les sources). Pas étonnant, alors j'ai voulu en acheter une et sur le site de la marque qui présente son programme pour 2019 on me dit : "Toutes vendues" ! Explication : c'est une série limitée à 750 exemplaires... pour le monde entier. Seule solution, se tourner vers l'occasion où l'on découvre qu'on trouve des Rocket avec des 60 à 90 000 km au compteur (pas de millésime indiqué). Donc, cette 2300 cm3 n'est pas destinée à faire seulement vitrine, comme on a pu le voir à Montlhéry dans un son sublime de son trois pattes. Parmi les "accessoires" proposés pour les Rocket, on trouve (ci-contre à droite) cet écusson brodé. Pas vraiment classe, moi je dis.
Pour rester dans l'exceptionnel après la Rocket à plusieurs milliers d'€, voici ce qui m'a paru de plus abordable chez "Comme c'est écrit dessus". J'ai oublié de demander si c'était disponible sans acheter la machine.
Retour à du raisonnable (ou presque) avec cette Norvin (Norton + Vincent) qui fait bien partie de la famille de Stevenage. C'est un mariage plus acceptable pour les amateurs que celui qui fut tenté avec la Vindian (moteur Vincent + partie-cycle Indian, un seul exemplaire en 1949, finition en bleu), censée sauver la marque américaine alors en grande difficulté.Selon la littérature anglaise sur les Vincent, la Vindian aurait été détruite aux États-Unis. Cependant, on trouve cette image sur le vouèbe... Est-ce la vraie (repeinte car l'original est claire sur les photos) ou bien s'agit-il d'une replica ?
Commissaire technique de la FFM, se demandant comment "faire c..." le pilote de cette machine lorsqu'il va vouloir accéder à la piste. Monsieur Charles, redouté pour son œil critique, décelant la faille sur une machine comme sur l'équipement du pilote (casque, bottes, gants, etc), a fini par devenir l'ami de ces mêmes pilotes. Plusieurs d'entre eux reconnaissent aujourd'hui que son travail sur la sécurité a limité pour certains quelques graves accidents et peut-être pire pour d'autres... (Nota : la Honda 6 cylindres à la fourche si spéciale observée ici ne s'étant pas présentée au contrôle, M. Charles est resté sur sa faim)
Fidèle des réunions de Montlhéry (et ailleurs), Éric Fontaine a des petits soucis pour démarrer sa Triumph. Mais comme il ne manque pas de conseillers bénévoles, tout rentrera dans l'ordre.Qui dit sultan dit harem d'où un problème de transport en commun vite résolu par ce concurrent adepte du Yoga (manque juste les clous...)Bayadère est aussi le nom donné à un tissu. Désolé, à part ce © Caddie, je n'ai rien trouvé d'autre avec deux roues
Pour en savoir un peu plus sur les bayadères, afin de briller dans les cocktails mondains, voici quelques éléments puisés dans les dictionnaires :"N'est-ce pas près de l'Académie royale de Musique, et non loin de ce boulevard [des Italiens], que de charmantes bayadères affriandent tous les soirs les élégants de Coblentz et de Gand ? (Balzac, Œuvres diverses, 1850)."Brunot, t. 6, 2e part. : Il y avoit à Surate un autre genre de délices [...] c'étoient des danseuses ou balliadères, nom que les Européens leur ont toujours donné d'après les Portugais.
Tags : Café racer festival, bayadère, BMW, Randy Mamola, Indian, Spitfire, Sultans of Sprint, ABF, Motobécane, Jacques Bolle, Triumph Rocket, Norvin
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Commentaires
2jackymotoSamedi 20 Juillet 2019 à 00:27Avis personnel, la Norvin et son moteur rentré au chausse pied, quelques fois en supprimant la boite d'origine, m'a toujours semblé une ânerie, mais ça n'engage que moi...
3paname scSamedi 20 Juillet 2019 à 08:23hello !
le blohm und voss bv 141 (l'avion de reconnaissance assymetrique) a eu droit à une trentaine de prototypes en 2 versions quand même
et volait bien parait il
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Samedi 20 Juillet 2019 à 18:16
Dans ma jeunesse, je n'ai connu que les Messerschmitt... ils volaient bien, eux aussi...
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4ZertonDimanche 21 Juillet 2019 à 11:22Merci Jean pour ce retour d'infos du Café Racer Festival.
Quant à la Norvin, je ne suis pas sûr que ce soit une ânerie; c'est à mes yeux un chaînon manquant pour un moteur avec une patate et une allonge rares, une esthétique plutôt réussie qui remet cette motorisation dans la veine des café racers d'une certaine époque.
5jackymotoDimanche 21 Juillet 2019 à 17:56Et je n'ose pas dire ce qu'en pensait Godet... bien plus méchant que moi
Un bon cadre marié avec un bon moteur pour lequel il n'est pas du tout prévu (et réciproquement) ne fait pas obligatoirement une bonne moto, c'est le regard amusé d'un mécano rien de plus.
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A propos de la Vindian. The Classic Motorcycle (TCMC pour les intimes) a publié un article abondamment illustré sur le sujet dans son numéro d'octobre 1997. Il en ressort que cette moto, d'un très joli bleu en effet, est bien une recréation due à l'Australien Peter Arundel (..."who decided that the concept was too good to die and recreated the Vindian.")
Un point d'histoire réglé ! Merci pour eux.