• Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    Zhumeurs de janvier (et plus si...)

    POUR COMMENCER L'ANNÉE, photo étonnante d'une course de motos (si, si, il y en a une) vue sous un angle tout à fait inhabituel. Et ça n'est pas pris grâce à un drone ! Rien sur le "où" à part un pont qui suit le virage donc ce n'est  pas le T.T. Pour le "quand", mystère encore plus complet car Jackymoto qui m'a envoyé ça n'en dit pas plus... On peut supposer les années 20/30. On en reste dans les suppositions, ce qui n'enlève rien à la qualité esthétique de ce document !

    Zhumeurs de janvier (et plus si...)

                                                                                                             © Annie Leibovitz

    "SOMETHING DIFFERENT !" annonçait pour 2016 le célèbre calendrier Pirelli réalisé par la photographe Annie Leibowitz qu'on n'attendait pas dans cet exercice. D'habitude ce calendrier est voué à la représentation de demoiselles vêtues de peu, voire sans "peu" du tout et - surtout - conformes aux canons de la "tendance" actuelle qui préfère le genre  "crevette à gros seins". Signataire connue de portraits de "people" des arts, du cinéma ou de la politique,  Annie Leibovitz marque cette fois sa différence en ayant choisi des femmes bien dans leur tête, bien dans leur peau et bien dans leurs vêtements. Sauf pour deux d'entre elles : la championne Serena Williams dont la photo souligne les formes sculpturales et Amy Schumer (ci-dessus), immense vedette de la télé américaine avec Inside Amy Schumer, un talk-show.

    Truculente, directe, elle pulvérise le politiquement correct en termes poivrés, saisissant la moindre occasion pour défendre ses sœurs, y compris en attaquant. Un journaliste australien peut en témoigner après s'être fait renvoyer dans les cordes en direct à la télé où elle était en promo d'un film dont elle est la vedette. Le journaliste l'a trouvée vulgaire dans ce film et, cherchant un mot pour la qualifier il lui a lancé "Est-ce que le mot kranky (pouffiasse) existe aux USA ?" à quoi elle a répliqué "Bien sûr que oui, mais pourquoi cette question, ça vous fait penser à votre mère ?"... Pas très élégant, certes, mais elle a vengé ainsi toutes cles femmes qui, à tout bout de champ, endurent de la part des hommes ce "kranky" insultant.Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    Amy Schumer a l'art de dynamiter une scène, une réplique, une image pour en faire tout autre chose que ce à quoi elle est destinée. Cette photo (à droite), fait penser à une publicité pour des lunettes, un casque ou même la Vespa, en deux exemplaires dans le champ. À l'arrivée, on ne voit plus que le sein d'Amy, découvert d'un geste qui a peut-être surpris ses copines elles-mêmes (celle de gauche apprécie modérément). C'est en faisant des recherches pour mon dernier article sur le scooter en trial que je suis tombé sur cette photo. J'ai voulu en savoir plus sur ce sein provocant et je n'ai pas été déçu. Car Amy n'a pas peur de s'attaquer à des monuments cultes telles le dernier Star Wars de Disney-Lucas dont elle a donné sa version en août 2015 dans le magazine GQ. On l'y voit en Princesse Leila couchée dans un lit entre C-3PO et son copain le droïd R2-D2 qu'elle titille d'un geste équivoque. Sur d'autres photos, elle joue avec un sabre lazer réduit aux dimensions d'un vibro fluorescent. Détail important : elle est partout "topless", sauf en couverture du magazine. Grande émotion parmi les fans de Star Wars, ulcérés par le traitement infligé à leurs idoles. Au point que Disney-Lucas a dû faire savoir de la façon la plus officielle que la firme n'était pour rien dans les parodies de GQ, ajoutant - sans doute à regret -  qu'il n'y avait pas matière à "poursuites légales".

    On a dit, et surtout écrit, que cette édition du Pirelli 2016 allait décevoir les camionneurs. C'est une ineptie et c'est doublement faux. 1 / Ce calendrier n'est pas vendu dans le commerce mais offert à des personnalités, des clients de Pirelli, des amis. On doute que le camionneur lambda fasse partie de ces privilégiés. 2 / Le camionneur n'est pas ce buveur abruti de Kronenbourg et gorgé de testostérone qu'on veut nous présente souvent. Dès 1964, Jean Yanne  démontrait le contraire avec ses deux copains routiers que voici :

     

    On revient à nos motos par la grâce de FAJ, toujours curieux des... curiosités qui lui passent devant le Kodak, surtout lorsqu'elles sont françaises. Cet été, aux courses de Vichy Classic 2015, il y avait à voir deux exemplaires des machines du "Grand Espoir Auvergnat" des années 50 à base de moteurs 175 A.M.C. arbre à cames en tête. De quoi compléter les photos du D.M.W. britannique vu par Jackymoto et dont il nous a fait profiter récemment (article du 5 décembre 2015) .

    Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    Ce moteur A.M.C. est tellement exceptionnel dans la production française que ceux qui ont survécu sont particulièrement chouchoutés. Et comme ils sont nés à Clermont-Ferrand, ces deux-là sont venus à Vichy quasiment en voisins. Un autre exemplaire au moins est connu, mais il trône sur une étagère quelque part du côté de Toulouse. C'est un "Arcizet Spéciale", du nom de son constructeur qui l'avait motorisé avec un 175 A.M.C. Sport culbuté, puis avec l'ACT de même marque. C'est Cuin qui pilota cette machine dotée d'un cadre à suspension arrière oscillante et, curieusement, d'une fourche téléscopique Terrot avec son frein d'origine. Choix curieux car la fourche dijonnaise avait une fâcheuse tendance à "vriller" au freinage... À tel point qu'un accessoiriste indépendant proposait un étrier en alliage coulé pour la rigidifier. 

    Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    Surmonté d'une flamboyante décalcomanie dans laquelle on aura reconnu le Vercingétorix colorisé de la place de Jaude à Clermont-Ferrand, ce moteur est celui de la "Geno" (Georges Noel) apportée par Jean Valeyre, un Auvergnat pure laine s'il en fut. Construit à la hâte pour répondre aux demandes de nombreux coureurs, il ne bénéficia pas d'une vraie mise au point par l'usine. De l'aveu même de M. Chartoire, l'un des responsables de l'entreprise, qui déclarait en 1986 : "Nous n'avons jamais réussi à trouver le temps nécessaire pour voir tous les problèmes inévitables sur une mécanique de course : les journées n'ont que vingt-quatre heures !" (Interview par Marc Defour, in Revue du Motocyclettiste n° 40). Cette mise au point fut donc le travail de chacun des pilotes qui durent améliorer la carburation et, surtout, l'allumage. Sur la "Geno", ce dernier problème fut résolu par un système batterie-bobine.

    Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

     Sur l'autre A.M.C. installé dans une D.S. Malterre à la suspension arrière caractéristique - merci de ne pas vous laisser distraire -, c'est une magnéto Morel qui assure l'allumage. Cette solution était due à Jean Mathieu, l'un des grands transformateurs de l'A.M.C., et lui aussi Auvergnat, qui opérait à Bort-les-Orgues sur les D.S. Malterre.  

    Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    Une autre transformation de l'A.MC. 175 culbuté avec allumage par magnéto était réalisée par Marcel Camus à la même époque, 1953 (ci-dessus). Motociste établi à Joinville-le-Pont, Camus pilotait lui-même les machines qu'il améliorait largement. Lui aussi défendait les couleurs de D.S. Malterre, y compris en 250, bien avant que naisse l'A.M.C. act dans cette cylindrée. La sienne était tout simplement motorisée par un 250 culbuté N.S.U. ex-Wehrmacht... coiffé d'un réservoir Mottaz signé D.S. Malterre. 

    Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    La 175 ex-Mathieu, quasiment une "usine", est entrée toujours en Auvergne dans la collection de Jean-Marc Brionnet (en selle). Dans une première version, Mathieu avait réalisé un double arbre avec un système mixte à la distribution : les pignons de chaque arbre à cames étaient entrainés par une chaîne que commandait un arbre avec pignons d'angle. L'arbre passait dans le tunnel destiné au passage des "anciennes" tiges de commande des culbuteurs.

    Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    En juin 1953, la revue Motocycles et Scooters présenta en détail la distribution du moteur construit par Jean Mathieu avec ses pignons d'angle bien visibles et soigneusement lubrifiés. L'ensemble était enfermé sous un carter, réalisé semble-t-il en mécano-soudure.

    Z'humeurs de janvier (et plus si ...)

    Dans l'A.M.C. "usine", une cascade de pignons a remplacé la chaîne de commande et sa pignonnerie.

    ------------------------------------------

    Ce blog est la suite de zhumoriste.over-blog.com/ dont les 375 articles sont toujours consultables bien que ce blog soit désormais en sommeil.

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    DIALMAX
    Mardi 19 Janvier 2016 à 11:51

    Un peu surpris de me retrouver sur la dernière photo des AMC mais c’est logique très intéressé par ces mécaniques car sans le grave accident en 1952 avec son Gnome et Rhône R4 mon père devait avoir un de ces moteurs et je discutais avec le pilote sur sa machine ; également j’étais très contents que Jean Valeyre, une très vieille connaissance, ait remonté l’autre ; en plus Vichy c’est chez moi.

    2
    Jackymoto
    Mardi 19 Janvier 2016 à 13:04

    Roue de Terrot sur la machine de Cuin certes..mais roue arrière,  sur laquelle on voit l'emplacement des silent blocs ronds de la couronne que nous remplacions par des morceaux de tuyau d'arrosage dans les années 70...happy

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Jackymoto
    Mardi 19 Janvier 2016 à 22:30

    Pour la photo de  course, il me semble que c'est le travail d'un photographe parisien relativement connu...des spécialistes.

     

      • Mercredi 20 Janvier 2016 à 10:08

        Là, tu en dis trop ou pas assez... des noms !.. des noms !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :