LORIS BAZ est, avec Johann Zarco, l'autre Français qui nous représente en Moto GP. Armé seulement d'une Ducati qui n'est pas au mieux de sa forme (aux dires des experts), Loris se maintient néanmoins au classement général en 15ème position à la mi-saison des courses (9 disputées sur 18). Ça paraît loin 15ème dit comme ça, mais en y regardant mieux, ça l'est moins. Aux GP des Pays-Bas et en Allemagne, notre Savoyard fait respectivement 8 et 12 à 37''058 et 33''281 secondes du vainqueur. La moyenne du meilleur tour étant de 172,8 km/h et 162,2 km/h, calculez combien de mètres séparent le 15ème du premier...
(Dernière heure : au moment de mettre sous presse, mon mathématicien personnel - ex-élève d'Albert Einstein, donc pas un imbécile - me donne la réponse : il y avait 1483 mètres d'écart entre Loris Baz et Marc Marquès, vainqueur en Allemagne. Soit même pas un demi-tour).
Loris Baz n'est pas seulement parmi les tout bons, il a aussi une tête et des opinions bien assurées. Qu'il exprime de façon directe, sans langue de bois, justifiant bien "Bazooka", le surnom qu'on lui donne (inévitable avec un tel patronyme). Ainsi à la suite de la corrida d'Aires-sur-l'Adour qui fut fatale à un torero ("Le toro a aussi ses chances", disent pourtant les aficionados, mais il a tout de même été abattu), Loris a touité ci-dessous...
... pas besoin d'avoir étudié longtemps l'espagnol pour comprendre le sens des mots (sauf descanzar = reposer). D'où fureur de la presse ibérique et d'Avintia, sponsor du team de Loris Baz, lequel Avintia est une branche de Reales Seguros, la compagnie d'assurances qui couvre également plusieurs... toreros ! Un autre sponsor pas content, c'est Air Europa dont le président est, dit-on, grand amateur de corridas. Le franc-parler de Loris a agité une fourmilière d'intérêts commercialo-financiers dont on n'a qu'une vague idée à moins d'être abonné à La Tribune ou aux Échos.
Aux dernières nouvelles, il paraît que si Loris venait à être "débarqué", deux autres pilotes seraient prêts à prendre la relève. Deux Espagnols...
Tout ceci n'a évidemment pour but, au cas où vous iriez en Espagne, que de vous guider dans le choix de votre compagnie aérienne ou, éventuellement souscrire une assurance dans ce pays. Pensez que dans les deux cas, une partie de votre chèque sera plus ou moins un encouragement à la corrida. Moi, je dis ça, je dis rien...
En tout cas, si Loris doit partir à la chasse de nouveaux sponsors, il y en a un qu'il devra absolument rayer de la carte, c'est... Red Bull !
♥
Dans le genre "bête et méchant" (pardon à Hara Kiri)...
... qu'est-ce que l'homme a inventé de plus con qu'un ours à moto ?...
... il a inventé DEUX ours à vélo !
Énorme surprise un jeudi en ouvrant le quotidien Le Monde qui annonçait sur presque deux-tiers de page la parution de son supplément du vendredi avec cette illustration...
... qu'il était bien trop tentant de modifier par la grâce de Photoshop en un magazine qui, une fois modifié, rappellera bien des souvenirs heureux à certains lecteurs...
On pourrait facilement s'y laisser prendre avec ces lettrages de titres qui se marient si bien. Mais ne s'agirait-il pas d'un premier pas vers un couplage des deux magazines... Le Monde avec Moto Revue ? Il est vrai qu'ils seraient parfaitement complémentaires, l'un ignorant superbement le motocyclisme, l'autre ignorant la politique et l'économie... (À vous de décider lequel est lequel).
PUISQU'IL FAUT - QUAND MÊME - PARLER MOTO...
... et que le nouveau président-que-vous-savez-aux-cheveux-orange balance à tour de touites des fake-news (fausses vraies nouvelles ou vraies fausses nouvelles), on peut lui apprendre que dans ce domaine, la motocyclette a quelques longueurs d'avance. Surtout les anciennes bien plus faciles à maquiller... Sans penser à mal parfois. Mais pas toujours comme le montre la "composition" ci-dessus qui a bel et bien été vendue pour une Indian. Qui plus est par une grosse société anglaise de ventes aux enchères qui a pignon sur rue, H and H de son nom, qui prétend s'adresser au "Classic collector" (Amateur de machines classiques - motos et voitures). Le "fake" est ici particulièrement grossier, ce qui n'a pas démonté le spécialiste-maison de H & H. Lorsque le journaliste de sumpmagazine (site en ligne) lui a demandé pourquoi cette "chose" était présentée sous le nom d'Indian, il a répondu : "C'est ce que nous a dit le vendeur, alors elle a été présentée comme ça". Sumpmagazine est revenu à la charge : "Alors, si je vous apporte un 50 Honda et que je vous dis que c'est une Brough Superior, vous allez le présenter comme ça ?". Réponse du spécialiste : "Yes". À cette vente ont été proposées cinq autres bricolages baptisés "Indian", tous ont été vendus ayant reçu désormais le label "classic collectors" !...
Afin de ne pas vous laisser mourir idiot, voici une Indian 1905 "Camelback" que singe la machine présentée par H & H. On ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer...
(Pour qui aime lire l'anglais sans langue de bois, www.sumpmagazine.com est un vrai plaisir, on s'y abonne gratuitement et on le reçoit dans sa boîte magique chaque mois)
Encore une œuvre du Docteur Frankenstein qui s'est "occupé" de cette Moto Rêve (plutôt un cauchemar...), péniblement assemblée avec diverses pièces d'origine indéfinie. Par contre, on voit bien ce qui ne va pas, à commencer par le cadre qui provient manifestement d'une autre moto. Le tube inférieur sous le réservoir est absent, et le tube avant a été torturé à la lampe à souder afin d'obtenir la courbe recevant une magnéto non d'origine. La fourche a vaguement la forme en plus grossier de celle qu'on trouvera sur les Moto Rêve suivantes. Le garde-boue avant semble correct, comme le réservoir. Le pédalier devrait être un BSA, mais celui qui est monté ici se retrouve sur quelques autres Moto Rêve. Par charité, on évitera de gloser sur les pneus et les échappements. En résumé, une machine type à présenter à la vente chez H & H.
Pour se laver les yeux, une Moto Rêve conforme au catalogue pour jouer aux "7 z'erreurs"
Une française, enfin ! Mais pas de quoi en être fier tant elle fleure bon l'assemblage. À vous de déterminer les erreurs sur une machine qui annonce fièrement son identité : "Zedel Terrot 1908". On comprend bien la difficulté présentée par la fourche avant car 1908 est l'année de l'apparition de la deuxième télescopique à Dijon, une réalisation qui ne ressemble à aucune autre. Dans le cas présent, il eut mieux valu "rajeunir" cette machine en la dotant de la pendulaire de 1910 au lieu de l'affubler d'une pendulaire qui ressemble à celle, raccourcie, d'une Triumph 1914.
Note à benêt : ce n'est pas du dénigrement systématique que de faire ce travail de mise au point. Encore moins de "l'ayatollisme primaire". Mais si on laisse passer sans rien dire des monstruosités pareilles aujourd'hui, qu'en sera-t-il dans quelques décennies ? Tous les jours disparaissent des témoins d'un passé qui n'est pas que motocycliste. Alors, allons-nous laisser raconter notre passé motocycliste dans "Les belles histoires de l'Oncle Paul" ? Ce ne serait pas raisonnable à l'heure où même la Bible n'est plus jugée fiable...