Séduit par une machine des années 20, Philippe D. est maintenant perplexe car il a un mal de chien a trouver quelques informations sur elle. Il s'agirait d'une Leloir, assez complète, mais qui n'a laissé aucune trace dans la presse de l'époque, ni même dans les quelques rares catalogues connus de la marque, qui sont plutôt des prospectus.
Au début des années 20, Henri Leloir s'est signalé par une très originale 175 munie du flat-twin Anzani à soupapes latérales. Puis suivront de plus classiques 125 motorisées par des deux-temps Train ou SICAM. Le Moser culbuté de la machine de Philippe ne figure sur aucun document Leloir, pas plus qu'un moteur quatre-temps d'une autre marque.
L'euphorie de l'après-guerre 14/18 qui avait vu la naissance de multiples marques françaises se calmant, on assiste à des rachats et regroupements des plus vulnérables. Ainsi de Henri Dresch qui récupère Le Grimpeur avant d'absorber D.F.R. Et c'est peut-être du côté de Le Grimpeur qu'il faut chercher à établir des papiers pour la moto de Philippe, car il semblerait que Leloir soit passé sous la coupe de Le Grimpeur, donc Dresch (?).
Sur cette photo d'une Le Grimpeur (à droite) on voit la fourche pendulaire Résisto sur ressort à lames et, surtout le réservoir très semblable à celui de la supposée Leloir avec son extrémité avant en pans coupés et concaves.
Jusqu'à plus ample informé, voici ce qui se rapproche le plus de la Leloir de Philippe, mais avec un moteur 175 deux-temps. Il s'agit d'une Le Grimpeur modèle "E" de 1924, avec boîte deux vitesses, débrayage et kick-starter, qui existait aussi en 125 cm3.
Une affiche de 1926 et signée par le renommé graphiste-typographe Raymond Gid, ami de Henri Dresch pour lequel il réalisera de nombreuses publicités .