Les artilleurs à pied disposent d'un vélo (logique toute militaire...) et même d'une motocyclette Lurquin-Coudert. C'est un luxe inhabituel pour le simple bidasse, à moins qu'il ne s'agisse de sa machine personnelle (?)… Document Le Collectosaure
RETOUR AUX SOURCES car ça fait longtemps qu'on a négligé nos 'p'tites vieilles'. C'est Jean-Luc Lamouroux qui nous rappelle à l'ordre car lui continue sa quête sur sa marque préférée (enfin, l'une d'elles) qui a déjà généré 6 articles dans ce blog. Quête fructueuse que Jean-Luc a poussée jusqu'en Germanie où il a découvert une grosse bête de compétition qu'il eut été dommage de laisser dans l'ombre.
On voit qu'elle ne correspond à rien de connu chez les constructeurs de la rue du faubourg St-Antoine (transportés rue Planchat), même pas le moteur. Celui-ci est un bicylindre de 7 chevaux qui diffère du modèle ordinaire par le disposition des bougies entre les cylindres tandis que les échappements sont bien dans l'axe de ces cylindres. Lesquels sont percés d'orifices destinés à l'échappement dit "à fond de course". Et course, il y a bien ne serait-ce que par la position du pilote et la transmission directe par courroie, sans l'ombre d'un pédalier. (Ci-dessous, Motocicletta, par Mario Guido DalMonte)
Le minuscule réservoir flanqué d'une grosse seringue à huile sont tous deux bien suffisant pour quelques tours de piste, tandis que la sacoche qui contiendra pile ou batterie reste à venir.
Autre trouvaille de J.-L. Lamouroux, un catalogue de MM. Messner & Breton (78, rue des Archives à Paris) présentant la marque Racing en 1905. On y trouve, citée sous ce nom, une Lurquin-Coudert à soupapes commandées de 3 chevaux. On n'avait fait que supposer l'existence de cette machine dans la volumineuse saga agitée des Lurquin-Coudert ne disposant pas alors pas du catalogue 1905. C'est sur la seule foi de deux photographies non datées que nous avions établi notre supposition. C'est donc avec ce Racing un chaînon manquant retrouvé ! Pour faire bonne mesure, ce catalogue propose également les moteurs Lurquin-Coudert à la pièce, en 3 chevaux à soupape automatique et le 4 chevaux à soupapes latérales (340 et 420 F).
À côté de ce modèle de route figure, non illustré, un "Modèle Course Sur Route" de 4 ch donné pour 80 km/h, au lieu des 60 du précédent. Mais la vitesse a un prix, et la plus rapide de ces machines est à 1420 F contre 1200 F. L'allumage par magnéto est un supplément de 220 F de même que la fourche suspendue à 70 F.
Lurquin-Coudert a essaimé jusqu'en Espagne où se trouve ce modèle assez complet, avec magnéto et la fourche caractéristique que l'on connaît.