LÀ, ON SE RISQUE DANS LE BIZARRE, comme disait un certain Robert Dalban... dans la famille Lautner. Inconnue des gazettes spécialisées, cette marque a même échappé aux stakhanovistes de la compilation Giovanni Luraschi et Erwin Tragatsch. C'est dire le mystère !
Il est vrai qu'avec son réservoir entre-tubes et son moteur Moser culbuté né quelques paires d'années auparavant, elle n'avait rien pour inspirer un amour fou. Elle est pourtant de 1931, le moment où la moto française se dessale... avant de plonger dans la crise de 1929 qui a frappé chez nous avec du retard. Crise qui sera aggravée par 1936. Il est probable, si elle a dépassé le stade de l'exemplaire unique, qu'elle a dû faire le bonheur d'un amateur qui ne demandait rien d'autre qu'un simple moyen de transport. Simple et le moins cher possible. Quoique "le moins cher", c'est vite dit concernant la 175 car...
... comparée au reste de la production dans cette cylindrée, elle est dans le haut des tarifs. Pour la bonne raison que c'est une quatre-temps et que la concurrence de l'époque est largement dominée par le deux-temps. Un rapide coup d'œil sur les programmes du Salon 1930, révèle ainsi que 31 marques inscrivent une 4 temps à leur catalogue contre seulement 7 marques en 175 à soupapes. Encore faut-il inclure dans ces dernières, des "marginales" comme Koehler-Escoffier, Rovin ou Royal-Sport.
ET CECI QUI N'A RIEN À VOIR... SAUF QUE C'EST UN FLAT-TWIN !
Dire qu'avec la mienne je me faisais déjà peur en levant de la patte arrière en virage !
(Foto Fbook via Miguel Angel Grau Soler)