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René Gillet au Bold'Or 1932

René Gillet au Bold'Or 1932

POUR SA SEULE ET UNIQUE APPARITION OFFICIELLE AU BOL D'OR, René Gillet, ci-dessus (manteau de cuir) au milieu de ses mécanos et amis, avait fait les choses en grand. Trois sidecars 1000 cm3 auxquels est venue s'ajouter une moto solo 500 plus ou moins privée. C'était lors de l'édition 1932 de l'épreuve sur le circuit de St-Germain, dernière année où il y eut une catégorie 1000 au Bol pour les attelages, dans la période avant-guerre.

Apprécié des pilotes et des spectateurs, le circuit de St-Germain était pourtant bien malcommode avec ses stands séparés de la route par un profond fossé. Sauf acrobaties dangereuses, une grosse intervention sur un sidecar était impossible à l'abri du stand accessible par une passerelle improvisée.  

René Gillet au Bold'Or 1932

Les trois équipages classés dans leur ordre d'arrivée avec le n° 56 en tête (pilote Péron-Soulisse passager), suivi du n° 55 (pilote Frisa-Craet passager) et le n° 54 (pilote Garouste- Pouxe passager). La présence de phares indique que la scène se passe avant le départ car ces accessoires, sans utilité de jour, étaient retirés le lendemain comme on le voit sur les photos suivantes. Le nom des passagers est donné sous réserve, car il était prévu trois remplaçants : Moven, Celys et Comte. La pluie, parfois violente, accompagna les concurrents durant la moitié de ces 24 heures.

René Gillet au Bold'Or 1932

Profitant d'une éclaircie, le photographe tire le portrait de jeunes spectateurs invités des stands René Gillet (enfants de ?). Après un arrêt-ravitaillement, le passager de Garouste (n° 54) reprend péniblement sa place.

René Gillet au Bold'Or 1932

Il semble que toutes les machines bénéficiaient de la suspension arrière typique des René Gillet, également montées sur les châssis des sidecars. On voit ici Péron dans ses œuvres masquant son passager. 

René Gillet au Bold'Or 1932

Garouste (n° 54) dans le même virage que précédemment, ce qui permet d'admirer la bordure de la route en véritable granit (peut-être breton).

René Gillet au Bold'Or 1932

Le photographe s'est déplacé pour retrouver Péron avec son passager mollement motivé (24 heures, c'est long !). Ils viennent de parcourir une longue ligne droite (115 à l'heure, dit Moto Revue), avant de terminer leur virage, surveillé par un commissaire. Un appareil téléphonique est accroché à l'arbre contre lequel il est adossé. Le progrès est en marche !

René Gillet au Bold'Or 1932

Au fond à droite, deux officiels à brassards (ou des invités de marque) plutôt décontractés, une machine encore bien propre avec phare, l'épreuve se prépare doucement. Garouste a tout son temps pour terminer sa cigarette. Plus tard, lors d'un ravitaillement hâtif, c'est justement le feu qui va provoquer un drame. En coulant sur les cylindres, le carburant enflammé dessouda la fixation du robinet d'essence. Heureusement, plus de peur que de mal, mais perte de temps en conséquence ! 

René Gillet au Bold'Or 1932

Avec 367 tours bouclés (1534,60 kms) dans ses deux tours d'horloge, Péron est le premier classé de l'équipe René Gillet. Il précède Frisa (330 tours ) puis Garouste (293 tours), ce dernier payant sa séquence "incendie". Sur la photo ci-dessus, on distingue clairement la suspension du sidecar. Dans leur catégorie 1000 sides, les RG n'avaient qu'un seul concurrent, Barthélémy sur une machine à moteur JAP dont la distribution fit "une salade de pignons", selon Moto Revue

Ce Bol vit également une René Gillet 500 en solo, menée par Gouru un fidèle des productions de Montrouge. Avec sa 500 monocylindre, il participait à de courtes épreuves (Côte Lapize), sans doute limité par son statut de garde républicain. Lui aussi connut des problèmes de carburation le contraignant à l'abandon à mi-course. Mélange trop pauvre puis "rupture" écrit Moto Revue), alors qu'il était en tête des 500.

René Gillet au Bold'Or 1932

 Extrait d'un luxueux (imprimerie Draeger) dépliant René Gillet avec des châssis montées à droite pour mieux les mettre en valeur. Les machines solos sont à l'intérieur du dépliant. Les tenants du "montage à gauche", comme dans ce Bol, assuraient mieux prendre un virage en suivant le bord droit de la route. En voiture, le même raisonnement était tenu par les partisans du volant à droite que l'on trouvait encore chez certains constructeurs "rebelles". 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

 

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T
ce qui était dans le https://cocostream.me/comedie/ film, j'ai réalisé que je n'étais pas assez vieux pour laisser la raison l'emporter sur les instincts dans mon jeu.<br />  
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L
Le débat sur le positionnement du side n'est pas nouveau. Aujourd'hui, avec les routes actuelles encore bien revêtues (jusqu'à quand ? La France recule dans le classement européen), l'usage tourisme est d’atteler à droite (sauf les britons bien entendu), ce qui permet au pilote conducteur de mieux lire la route, d'ajuster avec plus de précision les croisements et d'effectuer des dépassements avec plus de sécurité.<br /> Sur la piste par contre, la quasi totalité des circuits tournants dans le sens des aiguilles d'une montre, il y a plus de virages à droite qu'à gauche, donc en appuie sur la troisième roue, comme sur les photos ci dessus, qui permet de passer plus vite voire en glisse sans risque de lever la patte ou même de retournement de situation. Aussi, tous (ou presque) les sides racing ont le paniers à gauche.<br /> A la conduite, la présence du panier poids mort plus ou moins permanent se signale à votre attention et on ne risque pas de l'oublier. Les trajectoires s'adaptent donc en continu. Ainsi droite ou gauche, on s'y adapte plus facilement qu'à la position du sélecteur d'avant la normalisation germano-nipponne.<br /> Salutations ancestrosidecaristes.<br /> René
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J
J'ai toujours eu des side-car et c'est vrai que si la majorité des virages sont à droite, dans le cas d'un side de tourisme (le cas des René Gillet et leurs caisses Vannod) un side à gauche apporte un confort. Sur un basset, mon copain Guerrin me dit que c'est différent.<br /> Par contre je trouve extrêmement déplaisant de passer à un panier à gauche car la conduite asymétrique demande l'inversion de tous les réflexes. Faire un bol sous la flotte avec des pneus d'époque, devait demander beaucoup de concentration...<br />  
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T
Le side a moteur 1000cc JAP Racing de Barthelemy est annonce comme Bernardet… On ne sait trop qui l'avait pondu, fourche genre BMW et cadre en tole emboutie.<br /> Et mon favori, Louis Jeannin sur Jonghi TJ4 C, a remporte le general avec un nouveau record malgre la pluie.<br /> Patrick
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L
Bonsoir<br /> Je me suis laissé dire que le montage du side à gauche facilitait aussi les manœuvres sur les routes qui étaient encore souvent bombées à l'époque. Le Side étant assez lourd, pour effectuer un dépassement, il était plus aisé ainsi de changer, avec moins d'efforts, la trajectoire de l'attelage.
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