JE RÉPONDS ICI À FACEBOOK RENÉ GILLET parce que je ne sais pas comment entrer directement "chez eux". Toutefois, je pense que le sujet est d'intérêt général, du moins pour ceux qui ne croit pas que l'histoire de la moto a commencé avec la 750 Honda.
Donc, un des membres de ce groupe a repéré dans les annonces du Boncoin un bas-moteur de René Gillet bien particulier. En voici les photos qui accompagnaient l'annonce.
On voit tout de suite que ce qui en fait la particularité, c'est cette "poche" sous le carter qui a bien l'air d'être venue de fonderie et non ajoutée/soudée.
Partant de là, le vendeur en a conclu qu'i s'agit d'une machine d'entraînement dite, à tort, moto de stayer (à tort car, comme vous savez, le stayer est le cycliste, pas le motard). Il précise aussi que sur l'un des carters sont frappées à froid les lettres "eyer". Logiquement ça devrait être "ayer", mais on pardonnera au frappeur une petite déficience en orthographe
Le demi-carter qui montre en dessous la moitié du logement destiné à alimenter une pompe à huile supplémentaire. Celle-ci serait logée quelque part dans le couvercle de distribution (explication qui accompagne l'annonce du Boncoin). Je me suis alors souvenu que j'avais une ou deux photos de René Gillet d'entraineurs... que voici illico !
Hélas ! Point de bosses sous les carters de ces machines...
... et pas plus sur celle de cette autre photo (carte postale Picoche) qui semble représenter les mêmes personnages que précédemment. J'avais un dernier espoir avec ce que j'avais vu lors de l'inauguration d'une exposition consacrée à un ancien entraîneur du nom de Arthur Pasquier (1883-1963).
C'était en 1996, à Coron, ville du Maine-et-Loire, dont Arthur Pasquier était originaire et où il avait fini ses jours, deux ans seulement après avoir lâché le guidon ! Sa dernière monture, une énorme B.A.C. (British Anzani Company) y était présentée, mais la René Gillet, flamboyante inconnue de moi sous cette forme et cette couleur, était bien réelle. Et, pour ce qui nous occupe aujourd'hui, elle montre une pompe à huile extérieure !
Ce pourrait bien être l'emplacement normal et raisonnable de cet accessoire, plutôt que celui suggéré par le vendeur du Boncoin. On pouvait ainsi régler le débit d'huile et pallier aussi tout incident de fonctionnement. De plus, il semble qu'il serait assez difficile de loger une pompe dans le peu d'espace disponible sous le couvercle de distribution.
... une dernière pour la route !