• Un tricycle très, très inconnu !

    Illustration de l'époque qui, comme nombre d'entre elles, a été exécutée chez Kossuth, une entreprise de gravure spécialisée dans ce genre de travaux.

    On n'en connaît que le nom de son créateur, Edmond Aubert, qui a exercé au début du XXème siècle au Mans, après des stages de mécanicien chez Hurtu à Paris. Revenu dans la Sarthe, il s'installe comme représentant et réparateur des machines à coudre Hurtu. Puis, de fil en aiguille (pas mal celle-là... machine à coudre-de fil en aiguille), il s'intéresse au tricycle alors naissant. Juste après le De Dion, il construit sa propre machine avec sa propre géométrie afin de se distinguer de ce qui existe déjà. Puis il va dériver vers l'automobile, en particulier vers la draisine, cette curiosité motorisée qui circule sur des rails. D'après Jean-Pierre Delaperelle, l'auteur du livre (*) dont je tire toute ma science, le moteur du tri avait une culasse refroidie par eau, mais on n'en sait pas plus sur la transmission du mouvement entre moteur et la roue arrière et, éventuellement, les roues avant.

    Un tricycle très, très inconnu !

    Exposé lors d'un Salon de Paris, le tri Gladiator montre son système de transmission "classique" étant donné la disposition du moteur qui n'est pas central, façon Aubert, mais paraît décalé vers la gauche.

    De la même époque, on connaît un tricycle Gladiator (ci-dessus) qui n'aura pas plus de descendance que le Aubert. Le seul avantage que l'on peut accorder à ce montage du "tout à l'avant" est d'éviter le cabrage intempestif de la machine, assez courant parait-il.

     (*) L'Invention de l'automobile, par Jean-Pierre Delaperelle (Editions Cenomane 1986)


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