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    Préhistoire de la moto : quelques images

    LA 4 CYLINDRES CLÉMENT est maintenant assez célèbre pour ses performances éphémères mais surtout pour sa mécanique hors du commun (1500 cm3, 4 cylindres en V soupapes d'admission automatiques, culbutées à l'échappement ). Par contre, il est peu connu qu'elle fit quelques exhibitions en Grande-Bretagne comme ici en 1903 où elle parcourut le mile en 58 '' 4/5 soit à la vitesse de 97,515 km/h. Un temps suffisamment intéressant pour valoir dans la revue anglaise The Motor une photo avec son pilote Albert Champion, "inconnu de nos services" de même que le lieu de cet exploit.

    Ce document, ainsi que les suivants, sont des extraits de l'année 1903 de The Motor, publiés sur georgedulcot.flick.com

    Préhistoire de la moto : quelques images

    LA PLUS COPIÉE de toutes les machines françaises du début des années 1900 (excepté le tri De Dion) est la Lamaudière bien reconnaissable à son moteur formant entretoise entre la selle et le boîtier de pédalier. Cette publicité d'août 1903 fait état du résultat obtenu dans la fantastique course Paris-Madrid stoppée à Bordeaux comme on sait. La Lamaudière y aurait réalisé la meilleure moyenne horaire de la course avec 63 km à l'heure, avant d'entrer en collision avec une automobile "qui traversa la route" à Vitray-en-Beauce. Elle avait alors parcouru 95 km seulement...

    Preuve de l'imprécision des documents publicitaires de l'époque, il est fait référence à un "Paris-Madrid Type, 1904" qui n'était déjà plus le même que celui qui figure sur l'illustration (outre le fait que cette course est de 1903...). Lamaudière, lui-même pilote de sa machine, avait abandonné l'originale disposition de son moteur pour celle qui sera de règle "universelle" avec moteur devant le pédalier.  

    Préhistoire de la moto : images peu connues

     À gauche, une Lamaudière telle que présentée dans la presse française en 1900 (La Vie au Grand Air). La Thor américaine de 1902 (à droite) emprunte un peu à l'Indian "Camelback" pour son réservoir derrière la selle et tout le reste à la Lamaudière, mais avec une transmission par chaîne.

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    Retour à la courroie sur ces deux copies américaines, la Marsh, à gauche et la Thomas, toujours en 1902. La première propose un embryon de tan-sad selon une architecture (acrobatique) assez répandue chez les constructeurs étatsuniens.

    Préhistoire de la moto : images peu connues

    Encore un peu d'Indian sur cette Royal (1902) avec un argument qui apostrophait vigoureusement le lecteur : "Voulez-vous rester sur place ou aller de l'avant".

    LA CONSTRUCTION MOTOCYCLISTE française était alors dans une période ascendante, riche d'innovation, alors que d'autres pays tel la Belgique, se préoccupaient d'en faire une industrie durable et... rentable. C'est ainsi que Minerva proposait ses moteurs, un peu en France (Cottereau, Gobron-Minerva) et beaucoup en Grande-Bretagne.

    Préhistoire de la moto : images peu connues

      Publicité de 1902 (même source que précédemment) et déjà la vente à crédit ! Avec ses soupapes latérales, le moteur belge Minerva était à la pointe du modernisme à un moment où l'économique et simple soupape automatique était largement répandue en Albion comme dans toute l'Europe.

    Préhistoire de la moto : images peu connues

    Wilbee était un agent général multimarques qui proposait cette 2 HP à moteur Minerva dans une partie-cycle B.S.A. avec chaîne B.S.A., freins Bowden, etc. En comparant avec l'Ariel, on voit qu'une machine "sans marque" était bien moins chère que celle d'une marque plus établie. Le commerce très actif de Mr. Wilbee lui permettait, disait-il, de vendre quantité de machines d'occasion. Parmi lesquelles se trouvaient un tri De Dion à 17 £ (le tri était passé de mode) et aussi un tandem Werner (Rrrraaahhh !) à 26 £ !

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    Encore une machine anglaise (de marque Coventry Challenge ?) avec moteur Minerva dont Mr Edward O'Brien faisait la promotion de façon attractive : il payait le voyage par train à tout client venant de 200 miles à la ronde ! Pour les accessoires, lui aussi choisissait les bonnes marques : B.S.A., Eadie, Brooks, Chater-Lea, Bowden.

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  • Commentaires

    1
    R6
    Mercredi 9 Septembre 2015 à 18:36

    Albert Champion , l'homme des bougies bien sur http://www.podiumcafe.com/book-corner/2015/4/19/8452795/the-fast-times-of-albert-champion-by-peter-joffre-nye

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