• V Magazine et la motocyclette française

    V Magazine

    En cherchant des informations sur le dessinateur Georges Pichard (le papa de "Paulette"), j'ai atterri sur V Magazine, un hebdomadaire que j'avais oublié. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir lorgné à l'époque de sa publication à la fin des années 40. Sur le ouèbe, il y a des centaines de pages sur V magazine, et je m'étonnais de voir qu'une revue avait pu durer aussi longtemps. Hélas, si le titre est le même, ce V n'a rien à voir avec le mien. Autant l'un était frais, naïf (le "V" c'était celui de la Victoire !), innocent dans ses coquineries, autant l'autre est sophistiqué, botoxé et finalement aussi glacé que le papier sur lequel on l'imprime. La comparaison des deux couvertures est suffisamment parlante...

    V Magazine

    Voici la raison principale qui a fait que j'ai dans mes archives le numéro 304 de "mon" V magazine. On retrouve ces demoiselles sur la couverture et à l'intérieur, mais la photo ci-dessus n'y figure pas. Autant qu'il m'en souvienne, je l'ai trouvée sur une brocante ou aux Puces. Et ce n'est qu'après que j'ai découvert qu'elle faisait partie d'une série réalisée pour la revue, série qui s'est perdue dans la nature.

    V Magazine

    Pour cause d'impression en deux couleurs seulement (noir et rouge), la photo de couverture a été sauvagement replâtrée. De plus, le pauvre papier contingenté de l'époque ne rendait pas vraiment justice à l'illustration photographique même si, comme c'est le cas ici, l'homme de l'art a recherché un angle dramatisant la situation.

    V Magazine

    Pour décor, pas besoin comme aujourd'hui des palmiers d'une plage dans les mers  du Sud. On se contente simplement d'un ponton des bords de Marne ! Et une D.S. Malterre française faisait aussi bien l'affaire qu'une quelconque Matchual ou Midless.

    V Magazine

    Madonna, Jennifer Lopez, Kate Moss ou Paris Hilton sont des abonnées des pages du V magazine new-yorkais qui les exploite souvent dans une veine SM "nuancées de grey" comme le veut l'époque. Les jeunes gens de la mode sont moins souvent présents mais exposés eux-aussi dans des situations bizarres comme ici en paquets-cadeaux pour "cougar" ou autre prédatrice (ou "teur" ?). Photo Meinke Klein.

    V Magazine

    À l'intention de ceux d'entre vous qui n'auraient pas eu leur dose de motocyclisme, voici une D.S. Malterre semblable à celle de V Magazine (le français). Semblable au moteur près qui ici est (était) un Ydral deux temps, ce qu'indiquent les deux tubes d'échappement. Ce type de spectacle pouvait encore se rencontrer dans une rue de Paris au début des années 70, juste avant la déferlante japonaise. Ceci expliquant cela... (Photo Zhumoristenouveau)

    V Magazine

    À côté de Georges Pichard qui faisait ses gammes dans l'humour à V Magazine, un autre artiste, Jean David (1915-1988), avait introduit la pin-up aux avantages pneumatiques, directement importée des États-Unis. Multicartes très prolifique, David travailla d'abord pour des journaux quotidiens de son Marseille natal. "Monté" à Paris, il se lança dans la publicité et trouva son terrain de jeu idéal dans "V" un magazine d'informations légères sur le cinéma, le théâtre, la littérature comme il en exista des dizaines au lendemain de la guerre. Il créa des bandes dessinées et une page entière de V magazine relatait les aventures de Mister Littlepig dont le nom seul (Petitcochon) suffisait à décrire les obsessions.

    Le peu d'informations sur Jean David que l'on trouve sur le ouèbe ne rend pas justice à un homme qui travailla si longtemps dans la presse. Fin des années 70, il présentait encore ses dessins dans les rédactions, vêtu de noir comme ses cheveux qu'il s'excusait de teindre en noir eux aussi car, avouait-il avec une touchante sincérité : "Dans ce métier il ne faut pas avoir l'air vieux". (l'essentiel sur lui est ici http://oncle-archibald.blogspot.fr).


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  • Commentaires

    1
    Zerton
    Vendredi 20 Février 2015 à 14:47

    J'aime bien ce Jean David, autant pour ses dessins que pour son honnêteté à reconnaître

    sa teinture de cheveux...

    Le nombre de politiques qui pensent encore tromper leur électorat avec une absence totale de cheveux blancs me laisse dubitatif... Chez nous ou ailleurs.

     

    2
    Alain66moto
    Vendredi 20 Février 2015 à 15:58

    Si les hommes politiques ne nous trompaient que sur la couleur de leurs cheveux!!!

    Ça serait moindre mal!!

    3
    Philippe P
    Samedi 21 Février 2015 à 14:45

    Sympa de ressortir toutes ces images oubliées !

    4
    TED
    Jeudi 1er Octobre 2015 à 22:21

    Excellent article, agréable à lire et très documenté.

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